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 Carpaccio aux 4 viandes,
    dit "alla Rossini"

 

 

 

 

 

 

 

 

Le carpaccio est une préparation de viande de bœuf crue, coupée en tranches très fines, assaisonnée traditionnellement d'un filet d'huile d'olive, jus de citron, sel et poivre et parsemé ou non de copeaux de Parmigiano Reggiano voire de pecorino.
Agrémenté de pignons de pin grillés et de feuilles de roquette (rucola en Italie), le carpaccio di Cipriani, l'authentique, adapté au goût de la clientèle anglo-saxonne, s'assaisonne d'une mayonnaise allongée de lait et relevée de moutarde et de sauce Worcestershire...
Cette recette fut mise au point par Giuseppe Cipriani du Harry’s Bar à Venise dans les années 50, pour une aristocrate vénitienne - la Comtesse Amalia Mocenigo - à qui son médecin recommandait un régime à base de viande crue...
Une grande exposition du peintre vénitien de la Renaissance Vittore Carpaccio, célèbre pour ses rouges lumineux, se tenait à l’époque à Venise, son lieu de naissance.
Cipriani, naturellement, lui dédia sa nouvelle spécialité.
L’original “Carpaccio di Capriani” se déguste toujours au 1323 de la Calle Vallaresso à Venise chez son fils qui reprit la direction de l’établissement, Giuseppe, lui, étant décédé en 1980.


Cipriani et Hemingway à Torcello...

Par extension de la préparation originale, on pourra élaborer un carpaccio à partir d'autres ingrédients crus tels que: viandes blanches, volailles, poissons ou crustacés, fruits voire légumes.

 

Le peintre Carpaccio pour ses plats de viande crue, le compositeur Gioacchino Rossini pour l’idée de mettre du foie gras sur un tournedos, bref, l’alliance gourmande de 2 artistes italiens !

 

Né à Pesaro, ville portuaire située dans le nord des Marches en 1792.
Compositeur italien, Rossini marqua l’opéra italien du XIXe s. par ses inventions mélodiques et rythmiques. Il cessa de composer pour la scène après le triomphe de Guillaume Tell en 1829 et prit sa retraite à l’âge de 37 ans, afin de se consacrer à son violon d’Ingres : la "buona tavola" pendant les 39 ans qu’il lui restait encore à vivre !
Pour des raisons professionnelles, il passa une grande partie de sa vie à Paris. Pour la composition des menus, il alliait plats français et spécialités italiennes qu’on lui envoyait régulièrement de son pays. Lorsqu’il mourut à Paris en 1868, Rossini laissa un certain nombre de recette qu’il avait crée. De plus, de nombreux cuisiniers lui avaient dédié leurs créations, si bien que de nos jours, il existe plus d’une centaine de plats portant la mention alla Rossini

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans les verres, un patrimonio, rouge de Corse à 15°c

 

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Ingrédients pour 4 convives

Indications de préparation

  • Placer les viandes 2 h au freezer.

  • Passer les tranches au rouleau à pâtisserie.
    Couper en tranches très fines le filet de bœuf légèrement congelé (ou demander la découpe au boucher).

  • Trancher le plus finement possible le foie gras à l'aide d'une lyre si possible.

  • Répartir artistiquement les viande dans les assiettes froides.

  • Disposer délicatement sur la viande les fines lamelles de foie gras.

  • Arroser d’1 filet d’huile d’olive, mélanger au jus des 2 citrons et du thym.

  • Déguster frais et promptement.



 

 

 

 

 

 

 

Emballer le filet de bœuf dans du film alimentaire en le comprimant, afin d'essayer d'obtenir la forme d'un cylindre.
Placer la viande au congélateur de 15 à 60 min afin de bien la raffermir.
Déballer le filet de bœuf, le trancher à l'aide d'un grand couteau en tranches les plus fines possibles 
ou mieux, utiliser une machine à trancher le jambon.

Selon le résultat, aplatir les tranches à l'aide d'un rouleau à pâtisserie...

  Le carpaccio sera réalisé juste avant d'être dégusté.
Cela évitera que la viande ne se dessèche sous la double action de l'air et du froid.
Attention, plus la viande marine plus elle se dénature...  et c'est souvent dommage.

 

Qualité des viandes


On détermine la maturation des viandes et leur tendreté en mesurant leurs propriétés électriques.

Comment être certain que la viande que l’on se prépare à cuire sera bonne ?
les cuisiniers ont leurs méthodes. Par ex., ils examinent le "persillé" : lorsqu’ils voient dans le morceau des infiltrations grasses, ils supposent que la viande aura du goût, en raison des molécules odorantes présentes dans les graisses et que cette viande aura une bonne texture, grâce au "fondant" apporté par le gras.

Pour voir si la viande est tendre, ils savent aussi la pincer entre les doigts : si la texture approche celle du beurre, la viande a des chances d’être tendre. D’autres font glisser le pouce dessus, afin de sentir le "grain" (la rugosité serait de mauvais aloi). Méthodes artisanales, subjectives, que l’on aimerait maîtriser.

Au Centre INRA de Clermont-Ferrand-Theix, Jacques Lepetit, Sylvie Clerjon et Jean-Louis Damez ont montré que les propriétés électriques des viandes fournissent des informations objectives sur l’état de maturation des viandes, élément essentiel de la résistance mécanique des viandes, dénommée tendreté.
Au cœur du travail, la notion d’impédance électrique : pour la viande comme pour n’importe quel matériau, l’impédance électrique décrit la façon dont un objet, placé entre 2 électrodes, permet le passage d’un courant électrique alternatif. Cette impédance se compose de 2 parties : d’une part, la résistance électrique, qui mesure la dissipation de l’énergie sous la forme de chaleur ; d’autre part, la capacité, qui mesure la quantité d’énergie stockée.
Dans la viande, cette composante capacitive est notable, parce que la viande se comporte comme un condensateur : les liquides intra et extracellulaire, qui contiennent des ions, sont conducteurs, mais les mouvements de ces charges électriques sont gênés par les membranes biologiques isolantes.
Les chercheurs de l’INRA ont tiré profit des variations de l’impédance selon la direction du courant (parallèle ou perpendiculaire aux fibres musculaires). On conçoit la cause de la différence : la viande est un matériau anisotrope, parce qu’elle est constituée de fibres musculaires, qui sont des cellules allongées contenant un réseau de protéines, de l’eau et tout ce qui fait vivre ces cellules. Ces fibres musculaires sont limitées par leur membrane et gainé par un tissus fibreux contenant du collagène (lequel donne la gélatine, après une longue cuisson dans l’eau). Elles sont réunies en faisceaux par d’autres tissus faits de collagène et des graisses et sont incluses dans la structure.

Tendreté et électricité
Comment évolue la tendreté de la viande de bœuf  ?
L’état de santé de l’animal est important, mais la maturation après l’abattage est crucial : c’est un processus lent et, surtout de durée très variable selon les animaux.
En France la viande bovine est généralement commercialisée après 1 à 2 semaines de stockage, alors que l’optimum de maturation n’est pas toujours atteint : le consommateur paye cher une viande qui n’est pas toujours tendre.
Comment le satisfaire tout en minimisant les frais de stockage ?
Des méthodes de laboratoire, physique ou biochimique, permettent déjà de connaître cet état de maturation, mais ces méthodes ne sont pas exploitables en site industriel.
Les chercheurs ont donc mis au point des méthodes de mesure rapides et non destructives, adaptées aux contraintes industrielles.
Ils ont découvert une relation entre les propriétés électriques et mécaniques de la viande en cours de maturation : pendant la maturation, l’impédance diminue proportionnellement à la résistance mécanique.
Pourquoi ? Parce que le muscle évolue au cours de sa maturation : d’une part, les membranes cellulaires se détériorent progressivement, ce qui réduit leur capacité électrique ; d’autre part, l’espace extracellulaire évolue, ce qui change sa résistance électrique.
Toutefois, la relation découverte entre impédance électrique et résistance mécanique n’est pas exploitable pour le contrôle de l’état de maturation, car le rapport entre impédance électrique et résistance mécanique varie d’un muscle à l’autre.
Cul-de-sac technologique ?
Pas tout à fait : très récemment, les chercheurs de Theix ont montré, que l’anisotropie électrique, c’est-à-dire la différence entre les impédances électriques mesurées parallèlement et perpendiculairement aux fibres musculaires, est directement relié à la résistance mécanique, indépendamment du muscle et de l’animal.
Cette relation résulte d’un même mécanisme biochimique qui dégrade les membranes et le réseau des protéines dans les fibres musculaires.

Un bonheur ne vient jamais seul, et les chercheurs ont fait un nouveau pas avec le passage aux hyperfréquences : lorsque l’on envoie une onde électromagnétique de fréquence comprise entre 300 mégahertz et 20 gigahertz, polarisée linéairement (la direction du champ électrique est fixe), on peut également mesurer l’anisotropie diélectrique de la viande. Comme pour les fréquences comprises entre 1 et 10 kilohertz, l’anisotropie des réactions aux hyperfréquences diminue au cours de la maturation.
De surcroît, avec les  hyperfréquences, il n’est plus nécessaire de planter des électrodes dans la viande pour enregistrer son impédance (ce qui risque de propager des micro-organismes) : on mesure la maturation de la viande sans contact, à l’aide d’antennes.
Des capteurs hyperfréquences révèleront-ils bientôt la maturation des viandes ?
Quand cela sera , les bouchers sauront, mieux qu’au toucher, déterminer la tendreté de leur produit. - 2010 -

 

 

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