Pieds de porc grillés
de Bretagne
Le
porc est l’animal le plus consommé en Bretagne. Il est, le plus souvent, d’excellente
qualité. Cette recette rurale est rustique, simple, agréable pour les
amateurs.
Le mieux est de préparer les pieds de porc soi-même : ils
seront incontestablement meilleurs que ceux cuits industriellement.
Ingrédients pour 6 convives
6 pieds de porc - blanchis et nettoyés par le charcutier
2 carottes
1 oignon
2 gousses d’ail
1 gros poireau
1 Branche de céleri
Clous de girofle
1 Œuf
Chapelure
Sel & Poivre
Moutarde forte de Dijon
Indications de préparation
Dans une grande marmite, placer les pieds de porc entiers.
Couvrir largement d’eau froide.
Ajouter les carottes, l’oignon piqué de clous de girofle, l’ail, le
poireau, la branche de céleri, l'ensemble épluché et lavé.
Ajouter 1 branche de thym, quelques feuilles de laurier.
Saler et poivrer.
Porter à ébullition et laisser cuire 3 h...
Égoutter les 6 pieds de cochon, puis les couper en 2 dans l’épaisseur.
Les tremper dans l’œuf enlier battu à la fourchette, puis les rouler dans la chapelure.
CUISSON au gril, Th 9 - 260°c, pendant 8 à 10 min.
Servir très chaud, avec de la moutarde et des pommes de terre à
l’eau ou en purée.
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Dès l’antiquité, le goût piquant et parfumé de la
moutarde fut prisé. Le + souvent, les graines étaient concassées et
mélangées à du moût de raisin pour donner du ''mustums ardens''
(moût à la saveur ardente), terme à l’origine du mot ''moutarde''.
Au Moyen Âge, en Europe, on en faisait une forte consommation, son
prix étant peu élevé. Son usage était surtout réservé à
l’accompagnement des venaisons et de la charcuterie. Au XIIIe
siècle la ville de Dijon devient une référence pour son
savoir-faire. La ''moutarde de Dijon'' était d’abord sèche, se
présentant sous forme de tablettes à délayer dans du vinaigre. On
trouvait également des moutardes de pâte, mélange de sénevé,
cannelle, miel et vinaigre.
En 1390, la fabrication de la moutarde fut règlementée : elle devait
être faite de "bonne graine et compétent vinaigre", sans autre
"liant".
Louis XI aimait tellement la moutarde de Dijon qu’il avait découvert
à la Cour des grands Ducs de Bourgogne, qu’il ne se déplaçait jamais
sans un pot de ce précieux condiment.
Au XVe siècle, de petites fabriques s’implantent dans la région
dijonnaise et inventent de nouvelles saveurs.
La corporation des vinaigriers-moutardiers naquit à la fin du XVIe
siècle à Orléans.
Le XVIIIe siècle voit apparaître des moutardes aux
câpres, aux anchois ou au champagne, tandis que naissent de plus
grandes entreprises. Après avoir été commercialisée dans des
tonneaux par des marchands ambulants, la moutarde est dorénavant
vendue en pots.
Aujourd’hui, il existe une infinie variété de
goûts: moutarde de Meaux au broyage grossier qui laisse apparaître
les graines, moutarde à l’estragon, au miel, aux fines herbes, au
vin, sucrée...
La moutarde est assez facile à préparer chez soi, il suffit
d’écraser les graines de sénevé dans un mortier et de les mélanger
avec du vinaigre et du sel. Le reste n'est que question de dosage...
Le giroflier, arbre tropical de 10 à 15 m de haut, originaire de l’Archipel des Moluques n’a jamais été trouvé à l’état sauvage ...
Les fruits en bouton, partie la plus odorante du
giroflier, constituent l’épice.
Ce sont les clous de girofle. Ils
possèdent un arôme spécifique, phénolé, piquant, poivré et
légèrement astringent !
Le clou de girofle relève la flaveur de nombreux
plats, aussi bien de viandes que de poissons, légumes ou salades...
Mais attention, dans le pot-au-feu ou le célèbre baekeofe alsacien,
il faudra en utiliser seulement 1 par volume d'1 litre.