Le confit de porc landais
Anchaud
Orthographié parfois
enchaux,
voire enchaud, c’est un confit de porc, plus savoureux même - pour
certains - que le confit d’oie...
Prélevé dans le filet, il est piqué d’ail, roulé sur lui-même et braisé en cocotte lentement.
L'enchaud se consomme aussi bien froid que réchauffé à la poêle...
Les confits se préparent 5 à 7 jours après l'abattage du porc.
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Ingrédients pour 4 convives
500 g d’échine de porc ou longe, avec le gras et sans la couenne
saindoux en grande quantité
3 branches de thym
1 feuille de Laurier
Gros sel
Indications de préparation
Prendre 200 g de gros sel par 500 g de viande, mêler les
feuilles de thym et le laurier bien émietté à ce sel.
Frotter le morceau sur toutes ses faces.
Le placer dans une terrine, ajouter le sel non utilisé, laisser au frais pendant 24 h en retournant 1 fois.
Dans une cocotte avec 2 cm d'eau, fondre le saindoux à
chaleur douce.
Essuyer soigneusement le morceau de porc, le mettre dans
la matière grasse fondue.
Laisser cuire ainsi pendant ± 4 h en faisant rouler 1 ou 2 fois la viande afin de la retourner, même si elle baigne
complètement.
Laisser refroidir dans la graisse de cuisson.
Conserver en pots, en mettant de la graisse dans le fond
du pot et en couvrant bien de graisse.
Fermer les pots et conserver au frais.
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Apparition des dictons
culinaires
La figure
montre les précisions recueillies dans 348 livres de cuisine
français, publiés entre 1310 et aujourd’hui, en fonction de
la robustesse ainsi calculée de différentes recettes. |
Le saindoux est obtenue en faisant fondre la
graisse de porc sans viande (panne et lard gras).
Autrefois employé dans de nombreuses préparations culinaires, en
lieu et place du beurre et de l'huile - produits rares et chers - en
particulier dans les régions du Nord et de l'Est de la France. Il
était aussi utilisé pour la conservation des aliments cuits que l’on
plaçait dans des pots de grès et sur lesquels on versait du
saindoux.
Son point de fusion assez élevé (au-dessus de 30°c), sa t° critique
(200/210°c), font qu'il peut être employé en friture et qu’il est
particulièrement bien adapté aux longues cuissons. Assez pauvre en
eau on peut le conserver longtemps au sec et au frais.
Son goût assez fort et son astringence le limitent aujourd’hui aux
préparations avec lesquelles il s'accommode le mieux : le porc,
l'oignon, le chou et la choucroute ou encore dans certaines
pâtisseries. Il est régulièrement utilisé dans l'industrie pour les
biscottes et les biscuits.
Le saindoux est, de nos jours, utilisé en boulangerie, afin de
confectionner la pâte brisée, la pâte à pâtés, les pies, pour les
longues cuissons, les fritures, certaines pâtisseries voire certains
bonbons gélifiés.
Le vignoble de Madiran (de la ville du même nom)
est classé AOC depuis 1948. Sa zone de production chevauche 3
départements : Gers, Hautes-Pyrénées et Pyrénées-Atlantiques.
Le madiran (rouge) et le pacherenc du Vic-Bilh (blanc) sont des vins
du sud-ouest de la France, produits dans une même zone. Leur fête a
lieu tous les ans dans le village de Madiran les 14 et 15 août.
Le vignoble de Madiran n'a pas été créé par des Bourguignons. À
l'époque gallo-romaine, les vignes sont déjà très présentes, comme
en témoignent les vestiges locaux de l'époque, notamment la mosaïque
de Taron qui représente une vigne. Le commerce du vin est florissant
mais demeure local.
La véritable structuration du vignoble débute avec la fondation du
monastère de Madiran en 1030. Des moines de l'abbaye de
Marcilhac-sur-Célé (Lot) s'installent et dédient un monastère à
Marie.
Très vite, la renommée du vin de Madiran sera assurée par les
pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle empruntant la voie
Aire-sur-l'Adour/Lescar, passant par Saint-Mont et Madiran. Il est
devenu naturellement un vin des pèlerins et un vin de messe.
Il semblerait que l'occupation du Béarn par le Prince Noir, qui
devint en 1360 Prince d'Aquitaine, permît aux Anglais de découvrir
le vin de Madiran car largement exporté en Angleterre. Il semble
qu'il ait en réalité été plutôt l'objet d'un commerce intense avec
les vallées pyrénéennes.
Vin rouge de couleur rubis sombre fortement charpenté, extrêmement
tannique, dont la personnalité provient d'un cépage plutôt rare et
difficile à apprivoiser: le Tannat (40 à 100%), le plus souvent
assagi par du Cabernet franc, du Cabernet-Sauvignon et du Fer
Servadou (ou Pinenc), un autre cépage régional.
Sa fougue tannique est si intense que le Madiran est le seul vin qui
ne peut être commercialisé sans avoir préalablement passé au moins
12 mois en cave.
Du fait de ses caractéristiques uniques, le Madiran est un vin qui,
simple vin de table ou grand vin de cave, n'est jamais acide au
goût.
Le Madiran accompagne tous les plats y compris ceux un peu épicés.
On le sert généralement à t° ambiante - entre 14 et 16°C - l'excès
de chaleur faisant ressortir l'alcool et les tannins. Il peut être
utile de le passer en carafe 1 h ou + avant de le déguster...