Pizze
vénitiennes
Par tradition, la pizza n'est pas un plat vénitien.
Mais dès
l'instant où l'on ajoute des oignons, la pizza devient vénitienne...
La présence d'anchois renforce le caractère vénitien de cette
pizza minimaliste.
Sans sauce tomate, mozzarella et autres olives, ces pizza
individuelles sont délicieuses en entrée.
Avec une salade, elles suffiront à composer un dîner léger.
Ingrédients pour 4 pizza Ø 18 cm
1 sachet de levure de boulanger - 7 g
25 cl d'eau tiède
1 cuillère à café de sel
5 cuillères à soupe d'huile d'olive
1/2 cuillère à café de poivre noir - concassé
2 cuillères à café de romarin frais - haché
400 g de farine - T 55
Garniture
1 gros oignon - haché
4 tomates séchées ou 8 petites (olivettes)
16 gros filets d'anchois à l'huile
Indications de préparation
Préparation de la pâte -
pellota.
Dans un grand saladier, dissoudre la levure
dans 5 cl d’eau tiède, ajouter 1 cuillère à soupe de sucre.
Mélanger.
Laisser reposer 10 min. Le mélange sera mousseux.
Ajouter l’eau restante -20 cl, puis le sel et
3 cuillères à soupe d’huile, le poivre noir et le romarin.
Mélanger.
Incorporer la farine progressivement en
remuant jusqu’à ce qu’elle soit presque absorbée par le liquide.
Former une boule.
Pétrir pendant ± 8 min.
La boule devra être
dense et lisse.
Il faudra ajouter assez de farine pour empêcher la
pâte de coller.
Entailler la boule de pâte, en forme de croix.
Placer la boule de
pâte dans un grand saladier légèrement huilé.
Couvrir hermétiquement d’un film
plastique ou mieux, d'un torchon légèrement humide.
Placer la pâte dans un endroit tempéré.
La
pâte devra doubler voire tripler son volume.
Pendant que la pâte lève, chauffer 2 cuillères à soupe d'huile d'olive dans une poêle.
Ajouter l'oignon et laisser cuire doucement
en remuant pendant ± 20 min, jusqu'à ce que l'oignon soit
cuit et bien doré.
Ajouter 2 cuillères à soupe d'eau froide afin
d'arrêter la cuisson et retirer du feu.
Préchauffer le four à 230°c - Th 7/8.
Recouvrir la plaque du four de papier sulfurisé.
Enfoncer du poing la pâte lorsque son volume
à doublée puis reformer la boule.
La diviser en 4 parts.
Donner à chacune la forme d'un cercle de ± 18 cm de Ø.
Répartir et étaler les oignons.
Concasser les tomates
puis les disposer sur les lits d'oignons.
Recouvrir
chacune avec 4
filets d'anchois.
Disposer les 4 pizze sur la plaque du four.
Enfourner la plaque dans le 1/4 bas du bas du four, de 15 à 20 min.
Servir chaud, avec de l'huile pimentée, l'Olio Santo piccante !
Alexandre Dumas décrivait la pizza comme "un plat simple à première vue, mais qui soumis à l’examen apparaît compliqué..."
Effectivement, les ingrédients pour
fabriquer une bonne pâte à pizza doivent être choisis puis
travaillés avec soin. |
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Dans les
temps archaïques, le repas se composait de pain, qu’on appelait
''maze'': pâte non levée, et ''d’opson'', en grec cela signifiait
l’accompagnement du pain : ail, oignon, olive... Puis l'on se mis à
déposer
'' l’opson '' sur le pain,
ce fût la naissance de la pissaladière niçoise et de la pizza...
À l’origine le ''pissalat'': poisson salé en provençal, se préparait
avec des alevins de sardines et d’anchois conservé dans du sel. Il
servait à tartiner la pâte à pain de la ''pissaladière''.
Le ''salat'' descend en droite ligne du ''garum'' et plus encore de
''l’hallex'' des romains.
Les romains confectionnaient également une sorte de ''focaccia'',
appelée alors ''picea''.
Au Moyen Âge, la chose plate et ronde qui sortait des fours napolitains, ressemblait beaucoup à un vulgaire pain plat. Nous étions encore loin de la vraie ''pizza napolitaine'' garnie de sauce tomate, d’anchois, de câpres et de mozzarella...
Un condiment original qui se marie volontiers.
C’est par petites touches qu’on l’apprécie le mieux, par ex. en
fines lanières dans un sandwich chic ou en accompagnement d’une
assiette de viande froide.
On peut l'utiliser aussi en petits dés dans un cake aux olives,
une omelette, un risotto aux fruits des mer, dans une farce pour
les volailles ou le veau…
On pourra la faire sauter avec des champignons, de l’ail et du
persil.
Bien sûr, elle fait partie des antipasti, assortiment
italien de petites entrées, et se déguste aussi à l’apéritif,
seule ou sur des croustini, avec un bon crémant, un asti
spumante ou un vin doux naturel, du type muscat.
En Italie, elle est précieuse pour corser les sauces à la tomate
qu’elle rend à la fois plus douces et plus onctueuses.
En glisser un bonne poignée, finement émincée, dans un poulet
basquaise, une sauce bolognaise ou même une daube de bœuf au vin
rouge.
La mixer avec un peu de son huile en une pâte fluide à relever
d’ail et de parmesan, pour assaisonner un plantureux plat de
pâtes ou, + simplement, pour en tartiner généreusement des
toasts de pain grillés, décorés d’anchois...