Salade "russe"
Un classique, désuet et original.
Ingrédients pour 4 convives
2 œufs
1 petite boîte de macédoine de légumes
200 g de chou-fleur en bouquets
2 tomates
4 Belles tranches de langue de bœuf écarlate
200 g de chair de crabe
50 g de câpres
1 truffe - facultatif… bien sur!
1 Bol de mayonnaise
Indications de préparation
Porter de
l'eau salée à ébullition et plonger les 2 œufs.
Les laisser cuire 9 min, puis les retirer à l'aide d'une
écumoire.
Les passer sous l'eau froide.
Rincer la
macédoine de légumes sous l'eau froide.
L’égoutter et la mettre au frais.
Cuire les
bouquets de chou-fleur pendant 7 à 8 min dans une grande
quantité d'eau bouillante salée - ils doivent rester un
peu fermes.
Les passer sous l'eau fraîche puis les égoutter.
Couper la langue écarlate en julienne – très fines lamelles - et émietter le crabe.
Nettoyer la truffe et la couper en petits bâtonnets de 2 cm de long.
Plonger les
2 tomates 30 secondes dans de l'eau bouillante et les
peler.
Les ouvrir en 2 et les épépiner.
Les débiter en petits dés.
Écaler les 2 œufs durs et les couper en quartiers.
Mélanger
délicatement la mayonnaise, la macédoine de légumes et
les bouquets de chou-fleur.
Ajouter les dés de tomate, la langue et le crabe (ou le
homard).
Mélanger de nouveau délicatement.
Décorer avec les quartiers d'œufs durs.
Parsemer l'ensemble avec la "julienne" de truffe et des
Câpres.
Les livres de cuisine d’autrefois, unanimes, la
mentionnent comme un mets de choix. Longtemps considérée comme le
morceau le plus fin de l'animal et déjà fort estimée dans
l'Antiquité.
La langue de bœuf était tellement estimée sous Louis XII (1462-1515)
qu’il existait un droit féodal dans certaines régions de France
selon lequel toutes les langues de bœufs tués appartenaient au
seigneur du lieu...
Crue, elle se conserve ± 24 h au réfrigérateur,
dans la partie la plus froide.
Cuite, elle se garde 3 jours.
La langue se congèle crue et entière.
Décrit par les botanistes arabes, connu des grecs
comme des romains, Ce sont les marins qui le rapportent à la fin de
la Renaissance, milieu du XVIe siècle, via Chypre et l'Italie, et le
présentent comme un légume nouveau !
À l’époque, on
l’appelait encore ''cavolo-fiore''. C'est à la table de Louis XV que
le chou-fleur fut enfin admis en grande pompe et devint célèbre.
Comme il était d'usage à l'époque, c'est au charme de la comtesse du
Barry, favorite de roi que l'on doit cette
appellation "Du Barry" de mets divers à base de chou-fleur,
notamment le potage ''Du Barry'' (PdeT, Chou-fleur, Crème fraîche),
la salade ''Du Barry'' (cresson, chou-fleur, radis, vinaigrette au
citron). Aujourd’hui, la France en est devenue le 3ième producteur, après l’Italie
et l'Espagne, en Europe.
C’est un de nos végétaux les plus
consommés.
La Bretagne s’en est fait une spécialité, et grâce aux
différences entre le Nord et le Sud du pays, il s’en cultive toute
l’année.
Julienne : fines lanières, le + souvent de
légumes, de 4 cm de long et quelques millimètres de largeur. Cette
manière de détailler l'aliment favorise une cuisson plus rapide...
Depuis le XVe et le XVIIe siècle, on nomme "julienne" un poisson
marin de la famille des gadidés. (filet de julienne ou lingue), mais
également un potage fait avec des légumes coupés menu (potage à la
julienne), puis plus simplement les aliments débités en lamelles
(julienne de légumes).
Il est vrai que Sainte Julienne fut ébouillantée et eut la tête
coupée…