Potée bretonne
À
l’origine était le pot, contenant ancestral, fondement culinaire des
civilisations humaines, dans lequel on cuit soupes, bouillies et
potages parfois enrichis d’un mélange roboratif de viandes et de
légumes.
Le pot a fait la potée, soupe commune à toutes les provinces de l’Europe
septentrionale. À sa manière elle exalte les vertus rurales…
Les plats en cocotte ou "potées", relèvent de la cuisine
traditionnelle, tout comme les daubes et les pot-au-feu, ils se
présentent sous de multiples formes.
Leur composition dépend à la fois de la saison, du portefeuille, des
états d’âme du cuisinier ou de la cuisinière et de l’occasion.
Le caractère hivernal qu’on leur attribue généralement est dû au long
temps de préparation et de cuisson. Chose autrefois inconcevable en
été.
Déguster avec un côteaux-d’ancenis
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Ingrédients pour 8 convives
800 g de poitrine de porc fumée
1 kg de palette de porc fumée
2 saucissons à cuire - type morteau
3 branches de céleri
4 navets jaunes
2 oignons
6 échalotes
4 poireaux
8 carottes
1 petit chou vert pommé
Poivre en grains & gros sel
1 bouquet garni
Sel & poivre
Indications de préparation
Parer et nettoyer tous les légumes, les laver et les gratter ou les peler, les laisser entiers, sauf le chou, coupé en quartiers.
Verser 5 litres d’eau dans un grand fait-tout et faire chauffer.
Lorsque l’eau parvient à ébullition, mettre les oignons et les échalotes, les navets et les carottes, les blancs de poireaux et les branches de céleri, le lard de poitrine, 1 cuillère à soupe de grains de poivre et autant de gros sel, ainsi que le bouquet garni. Ouf !
Établir une petite ébullition régulière et laisser cuire tranquillement de 20 à 25 min.
Ajouter ensuite la palette et le chou en quartiers.
Laisser cuire pendant ± 1 h 15.
Ajouter enfin les pommes de terre et les 2 saucissons.
Compter 30 min de cuisson et procéder au service.
Égoutter les viandes et les disposer dans un plat creux. Poivrer au moulin.
Égoutter les légumes et les disposer autour ou dans un autre plat, saler.
Retirer le bouquet garni.
Proposer en accompagnement du gros sel, des cornichons et des tartines de beurre salé.
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Une confusion s’établit parfois entre le navet et
le chou-navet ou rutabaga (Brassica napus). Tous deux étaient connus
du Grec Théophraste et du Romain Pline l’Ancien.
Bien qu’appartenant
au genre Brassica, ce sont 2 espèces fort différentes. C’est le
rutabaga que les Romains coloraient afin d'en faire de faux anchois!
Le vrai navet est autrement raffiné. D’ailleurs, dans la Delphes il
était une offrande digne d’Apollon au même titre que le radis la
betterave.
Le canard aux navet figure déjà parmi les recettes du Romain Apicius. Plus tard, la Renaissance française sert le navet à la table des rois et, à l’orée du XVIe siècle, Olivier de Serres loue sans retenue les authentiques ''naveaux'' et leur ''commune bonté surpassant de beaucoup celle des raves''.
Le navet est en effet un légume a la saveur fine,
surtout en variété précoce. C’est l’un des légumes que les Européens
introduisirent en Amérique. Jacques Cartier le sema au Canada vers
1540 et les autochtones l’adoptèrent aussitôt.
Originaire des lieux humides d'Europe. La plante sauvage variété silvestri, aurait été utilisée comme médicament puis comme aromate.
Elle a donné successivement 3 variétés : le
céleri vert à couper, le céleri branche et le céleri-rave.
Utilisé
pour son parfum dans de nombreux plats, le céleri est également
délicieux tel quel, braisé, cuit au four ou servi cru en salade.
Les branches sont filandreuses, en particulier celles de l’extérieur
dont on doit enlever les fils, ou que l’on utilise hachées dans des
plats mijotés. Les branches internes, plus tendres, se mangent
crues. Les cœurs de céleri ne nécessitent aucune préparation et se
braisent très bien.
Les graines séchées du céleri, à l’arôme légèrement amer, s’utilisent en condiment.