Foie de veau mariné
au vin rouge
La marinade bien relevée donne
au foie de veau une saveur très particulière.
La cuisson devra être menée
ensuite prestement...
Ingrédients pour 4 convives
500 g de foie de veau - découpé en tranches fines
20 cl de vin rouge - assez corsé
2 cuillères à soupe de vinaigre de vin rouge
2 gousses d’ail
Huile d’olive
4 tranches de jambon de Bayonne
3 cuillères à soupe de persil - haché
Sel & poivre
Indications de préparation
Mélanger le vin rouge, 2 cuillères à soupe de vinaigre, les
gousses d’ail pelées et hachées, un peu de thym pulvérisé et 1
feuille de laurier émiettée dans un plat creux, saler et poivrer.
Placer les tranches de foie dans ce mélange, les retourner et les
laisser mariner pendant 2 heures...
Chauffer 2 cuillères à soupe d’huile d’olive dans une poêle.
Lorsqu’elle est bien chaude, y passer rapidement les 4 tranches
de jambon, puis les égoutter.
Éponger les tranches de foie dans du papier absorbant.
Chauffer à nouveau l’huile, puis mettre les tranches de foie
pour les saisir en grésillant pendant ± 2 min de chaque côté.
Les égoutter.
Verser la marinade dans la poêle et déglacer, puis faire
bouillir sur feu vif pour laisser réduire de moitié.
Rectifier l’assaisonnement.
Disposer les tranches de foie sur un plat chaud, ajouter les
tranches de jambon, napper de sauce après l’avoir passée et
poudrer de persil.
Servir aussitôt.
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Une querelle oppose les producteurs du justement
fameux jambon de Bayonne. Cette ville en produit peu. Quelques uns
même disent qu’elle n’en produit plus, et estiment qu’il serait plus
juste de l’appeler d’Orthez, de Peyrehorade ou de Sault-de-Navailles,
centres principaux de salaisons basques.
Le jambon, ainsi officiellement désigné, est simplement salé et non
pas frotté de salpêtre ou encore fumé, tel que le présentent, le
plus souvent hors de France, certains restaurateurs distraits...
voire mal informés.
On le prépare ainsi depuis le haut Moyen Âge. On ne consomme pas le
jambon basque seulement cru, on le cuit afin d’en garnir des œufs
préparés de toutes sortes de façons, on le coupe en lamelles pour
donner de la saveur à divers ragoûts et autant de sauces. Il se
mange aussi, plus simplement en tranches poêlées de l’épaisseur d’un
gros beefsteak.
Une confrérie veille jalousement au maintien de la haute qualité de
ce jambon universellement réputé...
Au XIVe siècle, Gaston Phœbus, Comte de Foix, lors d'une
rude journée d'hiver partit chasser le sanglier sur ses terres
béarnaises. Il réussit à blesser la bête mais perdit sa trace.
Quelques mois plus tard, l'été revenu, il retrouva l'animal mort,
parfaitement conservé. Le corps du sanglier, tombé dans le lit
desséché d'une rivière, était recouvert de sel, naturellement
présent dans les cours d'eau de la région.
La viande fut goûtée et appréciée de tous, plus particulièrement la
cuisse!
Cette péripétie, vraie ou fausse, permit aux habitants de conserver
la viande de porc et de sanglier dans le sel, qui par ailleurs, ne
manquait pas dans la région de Salies. On peut apercevoir sur le
portail de la Cathédrale de Ste-Marie d'Oloron quelques sculptures
du XIIe siècle représentant sacrifices de porc et gros
jambons.
Ce n'est
donc pas précisément à Bayonne qu'apparurent les premiers jambons,
mais la cité basque, forte d'une intense activité portuaire, permit
d'exporter le jambon, d'en assurer la promotion et enfin de lui
donner son nom.
Le jambon de Bayonne devient une référence gastronomique. Rabelais
lui ouvre les portes de la littérature, les rois de France, d'Henri
IV à Louis XIV, s'en délectent, et puis la Révolution détrôna le Roi
mais pas le jambon !
Connu depuis + de 4000 ans : en Mésopotamie
on évoque déjà une ''bière aigre'' dont la fabrication est laissée
au hasard...
Le vinaigre dilué à l’eau était une boisson des légionnaires
romains.
En France, on fonda en 1394 la corporation des vinaigriers, Orléans
devenant la capitale du vinaigre. À la fin du XVIIe
siècle, on appelait vinaigrette une petite voiture à 2 roues comme
celle en usage chez les vinaigriers.
Au sens littéral, le vinaigre est un vin aigre, obtenu par
acidification d’un vin ou d’un alcool grâce à un minuscule
champignon, le mycoderma aceti, tardivement identifié, en
1862, par Louis Pasteur.
Indispensable aux vinaigrettes, moutardes,
courts-bouillons, sauces froides ou cuites, il sert aussi aux
déglaçages, aux macérations et aux conserves. Un filet suffit,
souvent, a relever un plat ou à lui donner du piquant.
Le degré indique le % d'acidité du vinaigre et non la quantité
d'alcool contenue dans le vinaigre (+ le ° est élevé, + le vinaigre
est acide).