Ravioles de betteraves
aux 2 caviars
Ingrédients pour 8 convives
500 g de roquette
6 Betteraves cuites - moyennes
1,2 Kg d’aubergines
40 g de caviar sevruga
20 Cl de crème fraîche fleurette
8 Cuillères à soupe d’huile d’olive
1/2 Jus de citron
Sel & Poivre du moulin
Vinaigrette
10 Cl de crème fleurette
1 Cuillère à café de vinaigre de Xérès
Sel & Poivre
Indications de préparation
La
veille, émincer les betteraves en 32 tranches fines, les couper avec
un emporte pièce cannelé de 5,5 cm de Ø et les mettre à mariner,
pendant 24 h, avec un peu d’huile d’olive, de sel, de poivre et le
jus de citron.
Le jour même,
préchauffer le four à 180°c - Th 6.
Laver la
roquette avec précaution, la sécher, la réserver dans un linge.
Préparer
le caviar d’aubergine en enveloppant les aubergines dans du papier
d’aluminium et en les faisant cuire au four pendant 50 min environ.
Sortir du
four, retirer la chair avec une cuillère, égoutter, mixer et émulsionner
avec le reste de l’huile d’olive Saler, poivrer.
Réserver au
frais.
Préparer
la crème de caviar en fouettant 20 cl de crème en
chantilly.
Saler
un peu, poivrer, mélanger au caviar.
Dans
chaque assiette, disposer 4 rondelles de betterave marinée.
Sur 2
rondelles opposées, placer 1 cuillère à café de crème de caviar
et sur les 2 autres : 1 cuillère à café de caviar
d’aubergine.
Former
les “ravioles” en les recouvrant d’1 rondelle de betterave,
les décorer avec une pointe de ciboulette.
Mélanger
10 cl de crème fleurette, le vinaigre, le sel, le poivre, vérifier
l’assaisonnement.
Tourner la roquette dans cette crème et garnir le
centre de chaque assiette.
Déguster frais et aussitôt.
C'est à cause de sa réputation
d'aphrodisiaque que la culture de la roquette au même titre
que la
sarriette, fut interdite
dans les monastères au Moyen Âge !
Cette plante contient de l'acide
érucique qui, à hautes doses, peut se révéler toxique. Mieux
vaut éviter de consommer trop de roquette crue. Ses fibres
peuvent également être très irritantes pour le tube
digestif. Il faudra absolument débarrasser les feuilles de
leur tige les plus dures.
Eruca
sativa, une laitue sauvage qui appartient à la famille
des crucifères et pousse depuis toujours dans les pays
méditerranéens.
Néanmoins, on la trouve pendant des siècles sur les tables
mais toujours mélangée à de la laitue et du pourpier.
Elle sera de moins en moins consommée en France, sauf dans
le Sud, où elle fait traditionnellement partie du "mesclun".
La vogue de la cuisine méditerranéenne remis la roquette à
l'honneur.
Il y a 20 ans, elle était encore
ignorée. De nos jours, elle se trouve de plus en plus sur
beaucoup de tables branchées d'Europe et des États-Unis.
Elle est, aujourd’hui, cultivée en Provence mais aussi en
Bretagne et dans le Val de Loire. Sa consommation a gagné
toute l'Europe, même le Nord.
De l'italien "rochetta", la roquette a des feuilles
longues et étroites, d'un vert tendre. La tige est rouge
foncé. Les jeunes pousses ont un goût de noisette, tandis
que les feuilles, plus vieilles, ont une saveur piquante et
un peu amère. Ses graines furent utilisés comme condiment et
peuvent donner une huile.
Aucun danger lors de la consommation de quelques feuilles
dans une salade mélangée : un mesclun. Cuite, il en va
autrement, l'acide érucique n'offrant dès lors plus aucun
danger.
Ce gros fruit violet, lustré, à la peau lisse,
pousse sur de hautes plantes rigides, ramifiées, aux branches
souvent épineuses, et aux grandes feuilles légèrement duveteuses.
Ses fleurs, violettes, ressemblent à celles de la pomme de terre et
naissent à l’aisselle des feuilles. L’aubergine, parfois appelée
''mélongène'',est blanche ou ivoire dans sa forme immature et
ressemble à des œufs.
Native d’Inde, la belle aubergine ''Solanum
melongana'', inconnue des Grecs et des Romains, n’est mentionnée
pour la première fois qu’au Ve siècle, dans les anciens écrits
chinois.
Importée par les Arabes en Espagne, elle commença à être
connue près de la Méditerranée au XIIe siècle. Elle fut cultivée en
Italie, dès le XVe siècle.
Elle n’atteignit la France qu’au XVe siècle et ne fut guère
appréciée en dehors du Midi, jusque bien avant dans le XVIII siècle.
Elle ne fut largement cultivée qu’à partir du XIXe siècle et ne fit
son apparition sur nos tables qu’à la fin du XXe siècle.
En dehors
des spécialités régionales, elle fut plutôt traitée comme une
curiosité, et les recettes sont peu nombreuses.
Sa carrière presque récente connaît le même succès que le poivron.
Doté d'une palette de qualités et de saveurs
sublimes, le Vinaigre de Xérès s'inscrit comme l'un des condiments
les plus prisés dans l'art gastronomique...
Le
vinaigre de Xérès a, depuis le XIIe siècle, été un délice marginal.
Du côté de Cadix et Séville, lorsqu'un vieil amontillado, était
"parti" en vinaigre, on en éprouvait une certaine joie... Dans la
région, on savait par exemple que telle bodega possédait l'une des
meilleures soleras de vinaigre de jerez. On ne pouvait concevoir un
gaspacho ni une salade sans cet arôme profondément joyeux et
complexe du vinaigre de xérès.
Sa robe va d'une couleur légèrement ambrée
jusqu'au noir profond suivant son âge. Son goût boisé est légèrement
acidulé avec des tonalités de pomme. En comparaison avec le vinaigre
balsamique, le Xérès a une couleur plus claire. il est moins épais,
moins sucré mais plus acide et plus sec. Son goût boisé est
légèrement acidulé avec des tonalités de pomme.
Son élaboration étant + simple, il est aussi - cher. On pourra
parfois dans certaines recettes remplacer l'un par l'autre.
Les cavistes, attentifs à l'élevage de chacun des fûts, séparaient
les vins dont le niveau d'acidité commençait à augmenter plus qu'il
n'était souhaitable afin qu'ils n'influencent pas le reste de la
Solera. Les vins ''piqués'' ou légèrement aigris étaient relégués
aux petites caves !
C'est ainsi qu'une série de petites caves secrètes, d'endroits
magiques voient le jour, où les vins vieillissent selon un système
traditionnel de Soleras tout en s'acétifiant lentement et
inexorablement.
La situation s'est modifiée vers 1980, lorsque les rayons "acides"
des magasins ont accordé une place de choix aux vinaigres. Celui de
xérès a pris ses lettres de noblesse.
La loi distingue 2 types de vinaigre en fonction de leur degré de
vieillissement. Le premier s'appelle simplement vinaigre de xérès -
ce qui est déjà un titre respectable - et doit séjourner au minimum
6 mois en fût de chêne américain. Le second est le vinaigre de xérès
reserva, qui exige une période de vieillissement d'au moins 2 ans.
Les vinaigres de xérès peuvent être élaborés selon la méthode
traditionnelle de criaderas et soleras, caractéristique de la zone,
consistant à faire passer le vin d'une rangée de fûts à l'autre.
Mais il existe également la possibilité de procéder à un
vieillissement statique, c'est-à-dire n'exigeant pas de mélange de
vinaigres d'âges différents. Une des principales particularités de
ces vinaigres réside dans leur taux d'alcool résiduel, dont le
règlement autorise un maximum de 3%.