Hamburgers à l'envers
et pommes frites
Petits chefs
Un plat pour “petits” et grands...
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Ingrédients pour 4 "petits"
480 g de viande hachée
4 tranches de pain de mie
4 rondelles de tomates
1 oignon
4 feuilles de laitue
400 g de pommes de terre - coupées en frites
6 cuillères à soupe d’huile
20 g de beurre
Sucre, Sel
Indications de préparation
Former 4 steaks hachés ronds et épais.
Intercaler dans l’épaisseur une feuille de papier aluminium au milieu de chacun d’eux.
Peler et émincer l'oignon en rondelles.
Retailler les tranches de pain de mie de la même dimension que les steaks hachés.
Toaster les tranches de pain de mie.
Disposer les dans un plat à four
les rondelles d’oignons et de tomates et une noix de beurre.
Saler et poivrer.
Saupoudrer d’1 pincée de sucre.
CUISSON à four chaud, moyen pendant ± 15 min.
Cuire les frites.
Juste avant de servir, cuire les
steaks hachés à la poêle en les retournant à mi-cuisson.
Dans les assiettes, intercaler 1 feuille de salade, 1/2 steak (les 2 moitiés se décollent aisément grâce à la feuille de papier aluminium), 1 rondelle de tomate, 1 tranche de pain de mie, des rondelles d’oignons hachés, l’autre 1/2 steak.
Servir avec les pommes frites.
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Un manuscrit de 1781 - dont le titre est “Curiosités de la table
dans les Pays-Bas - Belgiques”, œuvre d’un certain Joseph Gérard, en
son temps premier secrétaire perpétuel de l'Académie fondée par
Marie-Thérèse d'Autriche stipule :
"
C’est donc aux alentours de 1680, à quelques années près, qu’on
dégustait déjà dans les plus humbles foyers des rives de la Meuse,
ce que l'on peut considérer comme une invention wallonne ! C.Q.F.D.
L
Bref, nous disposons d'une date plausible. Les paysans namurois ont
probablement taillé leurs pommes de terre en forme de bâtonnets à
partir de 1739, et non de 1680. Reste à déterminer si ces bâtonnets
sont bien des pommes de terre frites.
La pomme de terre frite, nous en conviendrons, se prépare dans un
bain de graisse bouillante. Sur ce dernier point, prudence!
Les éléments contenus dans le texte de Joseph Gérard ne laissent
planer aucun doute. Les personnages qu'il décrit proviennent d'un
milieu modeste, d'un milieu de paysans. Or, au XVIIIe siècle, la
graisse était un luxe pour les petites gens. Le beurre coûtait cher,
la graisse animale était rare et les graisses végétales meilleures
marché se consommaient avec parcimonie. C'est pourquoi les paysans
mangeaient la graisse directement, sans la gaspiller, sur du pain ou
dans un potage. De ce fait la cuisson en friture était rarissime
dans la paysannerie. Il était exceptionnel de trouver une poêle dans
le matériel de cuisine d'un humble du XVIIIe siècle. Dans de telles
conditions, il est impensable qu'un paysan ait consacré de grandes
quantités de graisse pour cuire des pommes de terre. Tout au plus
les a-t-il rissolées à la poêle, comme le texte de Joseph Gérard
nous le laisse supposer. Ce dernier n'évoquerait donc plus la pomme
de terre frite, mais bien de simples pommes de terre rissolées...
Les parisiens soutiennent de leur côté que la frite est née sous les
ponts de Paris en 1789 en pleine Révolution Française sous
l'appellation "pommes
Pont-Neuf" quelques années après que Parmentier fit la
promotion de la pomme de terre comme aliment en France. Curnonsky
(1872-1956), auteur, journaliste, défenseur de la cuisine du terroir
et prince des gastronomes n'a t-il pas déclaré en 1927: "Les pommes
de terre frites sont une des plus spirituelles créations du génie
parisien"!