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  Boulettes Pojarski
              котлеты пожарские

 

 

 

 

 

 

 

Les kotlety (котлеты) sont des croquettes de viande à base de porc ou de bœuf mélangées avec des oignons et du lait.
La notoriété des "Pojarski kotlety" est liée aux 2 noms. Pouchkine et le Tsar Nicolas Ier, 2 hommes aux rapports particuliers voire conflictuels...

De passage dans la ville marchande de Torjok, stratégiquement située le long de la "route impériale", entre Moscou et Saint-Pétersbourg, Pouchkine (1799-1837) apprécia les kotlety, réalisées par Daria, femme ou fille d'un aubergiste local réputé, nommé Pojarski.
Le poète, adoré des Russes, transmit plus tard à un ami ce  conseil prosaïque :

Fais une pause pour déjeuner
Chez Pojarski à Torjok
Goûte les croquettes frites
Et reprends la route léger.

Il semblerait qu'à l'occasion, le Tsar Nicolas Ier (1796-1855) se soit présenté à l’improviste chez Pojarski afin de goûter les fameuses croquettes de veau.
Affluence et heure tardive, firent que la cuisinière n'avait plus de viande. Elle prépara en lieu et place des croquettes de veau, des boulettes de volaille et de gibiers, panées avec de gros morceaux de pain coupés.
À l'issue du repas, le Tsar fit appeler l’aubergiste anxieux.
D’humeur agréable après cet excellent repas, le Tsar le félicita. Plus tard, il décida d'inclure les "croquettes Pojarski" au Menu impérial.
L’astucieux Pojarski se présenta, dès lors, comme "Fournisseur de la Cour impériale".

Les croquettes Pojarski sont toujours très appréciées en Russie. L’accompagnement traditionnel sont les champignons sautés et les pommes de terre frites.
La recette originale de Pojarski a disparu, comme sa taverne, mais la polémique se poursuit toujours entre les partisans de l’ajout de vin de Madère, de vodka, de gin et de vin blanc sec...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 







Ingrédients pour ± 6 convives

  • 800 g de blanc de poulet ou
    volaille et gibier : poulet, dinde, tétras, perdrix...

  • 125 g de mie de pain blanc (sans la croûte, forcément)un peu rassis  - coupés en cubes

  • 20 cl de crème fraîche fleurette

  • 1 + 2 Œufs

  • 90 g de beurre mou

  • 3 Cl de vin de Madère ou de Marsala voire de vodka pour rester thématique - facultatif

  • 1 botte d’aneth frais ou de persil par défaut - ciselée

  • 100 g de chapelure de biscotes - grossièrement concassées

  • 3 Cuillères à soupe d’huile

  • Sel & Poivre

Indications de préparation

  • Placer les cubes de pain blanc rassis dans un plat peu profond.
    Recouvrir de crème fraîche. Laisser reposer 15 min.

  • Hacher finement les blancs de poulet à l'aide d'un hachoir.

  • Dans un saladier, mélanger 40 g de beurre mou avec 1 œuf, le Madère, l'aneth ciselée, la mie de pain et le poulet. Saler, poivrer.

  • Mélanger jusqu’à l’obtention d’une pâte homogène. Éventuellement mixer très rapidement 3 ou 4 fois 2 sec.

L'idéal serait de couvrir le mélange puis de le réfrigérer ± 2 h.

  • Former des boulettes de forme allongée et aplatie de ± 2 cm d’épaisseur et 10-12 cm de long.

  • Battre légèrement les 2 œufs avec une fourchette - placer dans 1 assiette.

  • Concasser très grossièrement les biscottes - placer dans une 2ième assiette.

  • Plonger les boulettes dans les œufs battus, puis dans la chapelure de biscottes très grossièrement écrasées.

 

  • Chauffer 50 g de beurre et 3 cuillères à soupe d'huile dans une poêle.
    Frire les galettes sur feu vif jusqu’à ce qu’elles soient bien dorées.
    Baisser le feu, prolonger la cuisson sur feu doux de 12 à 15 min, en les retournant régulièrement.

  • Servir aussitôt ou alors les enlever et les mettre dans un plat placé dans un four un peu chaud.



 

 

 

 

 

 

 

       Il va sans dire que :
L'absence de traces écrites de la recette d'origine, d'une part, la variété et la richesse de l'immensité de la Russie et de la mosaïque des cultures qui la compose, d'autre part, génèrent autant de variations que de cuisiniers...

 

 

 

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 Le Madère

 

 

Longtemps le madère fut un vin peu considéré, devant davantage sa gloire au scorbut, contre lequel il était réputé souverain, qu’à ses qualités de nectar.
Embarqué a pleines barriques par les navires - l’île de Madère était une escale obligée des voyages vers le Nouveau Monde. L'on ajoutait de l’eau-de-vie afin d'éviter toute fermentation pendant le long périple. Mais l'on s’aperçut qu'il se bonifiait après avoir subi les fortes chaleurs lors du franchissement de l’équateur, et
c’est ainsi, qu’il devint le vin que nous connaissons. À cette maturation en cale. s’est substitué aujourd’hui un stockage de 3 à 4 mois dans des greniers ouverts et chauffés par le soleil...



Le marsala

 

Marsala est le nom d'un vin à "Denominazione di origine controllata" produit dans la région de la ville italienne Marsala en Sicile.
"Vin de liqueur", le Marsala tel qu'il est produit aujourd'hui est issu d'une exposition au soleil similaire à celle utilisée pour le Xérès en Espagne : les raisins récoltés à pleine maturité sont exposés au soleil pendant 1 ou 2 jours afin de concentrer le sucre.
En 1773, John Woodhouse, négociant anglais, accosta au port de Marsala et découvrit le vin qu'on produisait dans la région appelé alors "Perspectum". Son goût rappelait les vins fortifiés espagnols et portugais alors très en vogue en Angleterre.
Le processus de fabrication de ce vin augmentait son degré d'alcool et accentuait sa saveur, tout en préservant ses qualités pendant les longs voyages par mer. Les cargaisons qu'il exporta en Angleterre connurent un tel succès qu'en 1796, John Woodhouse revint s'installer en Sicile où il créa sa propre entreprise de production, entamant ainsi la commercialisation à grande échelle du Marsala...

Surtout utilisé en cuisine, c'est pourtant un excellent apéritif, voir un vin de dessert, qui titre de 16 à 20°. Il présente plus