Tarte Saint Nectaire et cantal
Cette “quiche” auvergnate est une variante moderne des croûtes au fromage que l'on confectionnait en Auvergne avec du pain, du lard maigre ou pour les plus aisés, du jambon et du fromage.
Ingrédients pour 6 convives
200 G de saint-nectaire - sans la croûte
150 G de lardons maigres ou jambon cuit - en dés
330 G de farine
120 G de saindoux
1 Œuf
100 G de beurre
50 Cl de lait
Noix muscade - râpée
2 Jaunes d’œufs
50 G de cantal vieux
Sel & poivre
Indications de préparation
Préparer une pâte brisée avec 250 g de farine tamisée, le saindoux, 1 œuf entier, 1 pincée de sel fin et quelques cuillères d'eau froide afin de bien amalgamer les ingrédients.
Travailler la pâte jusqu'à ce qu'elle soit homogène, puis la ramasser en boule et la laisser reposer 30 min dans le réfrigérateur.
Abaisser la pâte sur 4 à 5 mm d'épaisseur et en garnir une tourtière ou moule à tarte de 24 à 26 cm de Ø, légèrement graissée.
Piquer le fond avec une fourchette, puis verser 1 couche de haricots secs.
Faire cuire le fond de tarte “à blanc” pendant une 10 min à chaleur moyenne : 180°c. Le sortir et laisser reposer.
Pendant ce temps, préparer une béchamel avec le beurre et le reste de farine : 80 g, le lait, du sel, du poivre et de la noix muscade.
Remuer sans arrêt sur feu modéré jusqu' à ce que la préparation se mette à bouillir et laisse épaissir… toujours en remuant.
Retirer la casserole du feu, incorporer les 2 jaunes d'œufs et mélanger intimement.
Faire blanchir rapidement les lardons puis les éparpiller sur le fond de tarte cuite à blanc.
Ajouter également le saint-nectaire sans croûte et taillé en lamelles.
Verser la béchamel par-dessus et lisser soigneusement la surface avec le dos d'une cuillère, puis râper le cantal et poudrer le dessus de la tarte.
Cuire dans le four à 210°c pendant ± 15 min.
Servir chaud.
Depuis les monts du Lyonnais jusqu'aux contreforts du
Limousin, de la Creuse jusqu'à l'Aubrac en passant par le
Rouergue et la Limagne, c'est bien le cœur de la France,
débordant les limites proprement dites du Massif central. Le
Limousin, qui sur les marches tient aussi du Périgord
et du Quercy, du Poitou et du Bourbonnais et l'Auvergne,
"réserve d'eaux vives, d'herbe douce, de forêts et de landes
virginales…” |
Bien que très antérieur, le nom de Saint Nectaire apparaît dans la gastronomie au XVIIe siècle. À cette époque il est déjà connu à Paris. Le Maréchal de France, Henri de La Ferté-Senneterre (1600-1681) l’a rendu célèbre à la table du roi de France Louis XIV qui, dit-on l'apprécia.
A.O.C depuis 1955, l'aire d’appellation se situe
en Auvergne, sur les terrains volcaniques des monts-d’or à une
altitude variant de 750 à 1200 m. Elle regroupe 52 communes du
Puy-de-Dôme et 20 au Nord du Cantal. Il faut 15 litres de lait par
fromage et 3 à 8 semaines d’affinage.
Il mérite d'être dégusté éventuellement avec un pouilly-fumé ou même un montrachet...
Ce fromage décrit par Pline l’ancien il y a 2000 ans, est un véritable cru, délimité par arrêt de la cour de Riom du 21 octobre 1957. Protégé par une AOC, comme ses 2 cousins le salers et le laguiole, il est élaboré à partir de lait de vache, sur une aire de production strictement délimitée.
Il se présente sous la forme de grosses meules de
35 à 45 kg. Le ''cantales'', maître du buron (la ferme), est entouré
de ses ''pastres'' qui garde des vaches. Le lait de 30 vaches est
nécessaire pour faire une fourme de Cantal. La ''fourme'' du nom de
la forme de bois qui maintient la pâte à donné le mot ''formage''
puis fromage. Fabriqué dans les monts du Cantal et de Salers, dans
le Puy-de-Dôme, l’Aubrac et l’Aveyron, ce fromage à pâte pressée non
cuite et à croûte séchée, sert traditionnellement de base à
l’aligot, la patranque et la ''truffade''. La personnalité de ce
fromage offre une palette de goûts extraordinaire.
Déguster avec un Beaujolais ou un Sancerre rouge.