Sauce gribiche
L'appellation gribiche apparait dans les années 1900.
Création
fantaisiste de la langue culinaire, peut-être issue du normand
gribiche substantif féminin: "femme méchante dont
on fait peur aux enfants", lui-même emprunté au moyen néerlandais
kribbich "grognon"...
Étymologie et Histoire: 1913 gastronomie, sauce gribiche (PROUST,
loc. cit.).
On voit mal par quel cheminement sémantique l'on passerait de la
mégère à la sauce. Une histoire de caractère peut-être...
Servir avec
une tête ou des
pieds de veau, ou avec un poisson poché et servi froid.
L’utiliser
aussi pour assaisonner une salade de tomates ou des asperges en hors-d’œuvre.
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Ingrédients
2 œufs durs
1 petit oignon blanc
4 cornichons
1 cuillère à soupe de câpres
25 cl d’huile
1 Filet de vinaigre
1 cuillère à café de moutarde forte
1 cuillère à soupe de fines herbes - ciselées
Sel fin & poivre blanc
Indications de préparation
Peler l’oignon et le hacher menu.
Hacher les câpres et les cornichons.
Écaler les 2 œufs.
Réduire les jaunes en
purée.
Hacher les blancs.
Placer les jaunes d’œufs dans un saladier.
Saler et poivrer.
Ajouter la moutarde.
Incorporer l’huile, en filet, sans cesser de battre au fouet afin de monter la sauce.
Ajouter enfin le vinaigre.
Incorporer à la sauce émulsionnée obtenue, l’oignon, les fines herbes, les blancs d’œufs, les cornichons et les câpres.
4 variétés, 15 hybrides se distinguent par
l’aspect et la taille.
Originaire d’Asie tropicale, ce ''légume'' ou condiment est
rafraîchissant et a une consistance croquante. Sa flaveur dépend
directement des autres condiments et du vinaigre qui sert à le
conserver… Une spécialité délicate, typiquement française qui sert
de condiment pour les viandes froides et autres charcuteries.
Indispensable autour du pot-au-feu ou de la poule au pot...
Dès l’antiquité, le goût piquant et parfumé de la
moutarde fut prisé. Le + souvent, les graines étaient concassées et
mélangées à du moût de raisin pour donner du ''mustums ardens''
(moût à la saveur ardente), terme à l’origine du mot ''moutarde''.
Au Moyen Âge, en Europe, on en faisait une forte consommation, son
prix étant peu élevé. Son usage était surtout réservé à
l’accompagnement des venaisons et de la charcuterie. Au XIIIe
siècle la ville de Dijon devient une référence pour son
savoir-faire. La ''moutarde de Dijon'' était d’abord sèche, se
présentant sous forme de tablettes à délayer dans du vinaigre. On
trouvait également des moutardes de pâte, mélange de sénevé,
cannelle, miel et vinaigre.
En 1390, la fabrication de la moutarde fut règlementée : elle devait
être faite de "bonne graine et compétent vinaigre", sans autre
"liant".
Louis XI aimait tellement la moutarde de Dijon qu’il avait découvert
à la Cour des grands Ducs de Bourgogne, qu’il ne se déplaçait jamais
sans un pot de ce précieux condiment.
Au XVe siècle, de petites fabriques s’implantent dans la région
dijonnaise et inventent de nouvelles saveurs.
La corporation des vinaigriers-moutardiers naquit à la fin du XVIe
siècle à Orléans.
Le XVIIIe siècle voit apparaître des moutardes aux
câpres, aux anchois ou au champagne, tandis que naissent de plus
grandes entreprises. Après avoir été commercialisée dans des
tonneaux par des marchands ambulants, la moutarde est dorénavant
vendue en pots.
Aujourd’hui, il existe une infinie variété de
goûts: moutarde de Meaux au broyage grossier qui laisse apparaître
les graines, moutarde à l’estragon, au miel, aux fines herbes, au
vin, sucrée...
La moutarde est assez facile à préparer chez soi, il suffit
d’écraser les graines de sénevé dans un mortier et de les mélanger
avec du vinaigre et du sel. Le reste n'est que question de dosage...