Pot-au-feu aux 4 viandes
Avant de devenir l’emblème d’une cuisine populaire, le
pot-au-feu a connu une longue maturation historique.
À l’origine était le pot,
contenant ancestral, fondement culinaire des civilisations humaines, dans
lequel on cuit soupes, bouillies et potages parfois enrichis d’un mélange
roboratif de viandes et de légumes.
Le pot-au-feu ravit ainsi son nom au
récipient qui l’accueille.
Plat unique aux vertus réputées magiques,
produit d’une élaboration culinaire liée à la tradition rurale,
presque immémoriale, il accède au statut de mythe, alimentant la
sagesse proverbiale, la littérature, les débats savants tout comme
le discours politique.
Leur composition dépend à la fois de la saison, du portefeuille, des états d’âme du cuisinier ou de la cuisinière et de l’occasion.
Le caractère
hivernal qu’on leur attribue généralement est dû au long temps de préparation
et de cuisson. Chose autrefois inconcevable en été, période de travail intense
Dans
les verres, un rouge rustique qui résistera au gros sel et aux légumes: Anjou,
Cahors, Côtes-du-rhône ou du Roussillon... Sinon, oser un Pomerol
jeune !
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Ingrédients pour 8 convives
1 poulet de ± 1.5 kg
1 Langue de veau - parée
500 g de viande de bœuf dans le plat de côtes
500 g de quasi de veau : rôti
500 g de brocolis
500 g de petites asperges
4 tomates
1 poivron jaune
1 oignon
1 Litre de bouillon de volaille
1 bouquet garni
1 clou de girofle
Sel fin & Poivre blanc
Indications de préparation
Dégraisser le plat de côtes et
le quasi de veau au maximum.
Dans un faitout, porter une
grande quantité d’eau à ébullition.
Plonger la langue, le
plat-de-côtes et le quasi de veau.
Les laisser cuire, sur feu
doux, pendant ± 30 min, en ayant soin d’écumer de temps en
temps.
Retirer les viandes du faitout à
l’aide d’une écumoire.
Les rincer sous l’eau froide.
Éplucher soigneusement la
langue.
Peler l’oignon et le piquer du clou de girofle.
Porter à ébullition le bouillon
de volaille. additionné du bouquet garni et de l’oignon.
Placer les viandes dans un
faitout.
Les couvrir avec le bouillon
bouillant.
Porter à ébullition, puis laisser frémir
Ajouter le poulet et, si nécessaire,
un peu d’eau.
Prolonger la cuisson, à couvert, sur feu
doux, pendant 45 min.
Pendant ce temps, préparer la
garniture : éplucher
et laver les brocolis et les asperges.
Peler les tomates et les couper
en quartiers.
Passer le poivron quelques
minutes sous le gril du four, pour pouvoir le peler ensuite
l’ouvrir en 2, dans sa longueur, puis retirer les graines et
la partie blanche enfin, le tailler en lanières.
Prélever un peu du bouillon de
cuisson des viandes.
Cuire, séparément, les brocolis,
pendant 10 min, et les asperges, pendant ± 15 min.
5 min avant la fin de la cuisson,
ajouter les quartiers de tomates et les lanières de poivron.
Découper la langue de veau en
tranches et le poulet en morceaux.
Les dresser dans un plat creux
chaud.
Déposer aussi les morceaux de quasi et de plat-de-côtes.
Garnir avec les brocolis, les asperges, les tomates et le poivron.
Arroser avec le bouillon chaud.
Servir chaud aussitôt.
Pour plus de raffinement, incorporer au bouillon 2 cuillères à soupe de crème fraîche mélangée à 1 jaune d’œuf, avant d’en arroser le plat de service.
Accompagner l’ensemble de gros sel marin, cornichons, moutarde forte de Dijon, petits oignons au vinaigre, raifort, pain de campagne grillé et une vinaigrette parfumée au cerfeuil…
Le brocoli, Brassica oleracea var.
italica, famille des Brassicacées, est originaire du sud de
l'Italie.
Sélectionné par les Romains à partir du chou sauvage. Selon Pline,
ceux-ci cultivaient le brocoli au 1er siècle de notre ère. La
cuisine italienne l'utilise encore abondamment. D'ailleurs le mot
"brocoli" dérive du latin bracchium signifiant "branche",
en référence à la forme du légume qui fait penser à des arbres
miniatures. Habituellement de couleur vert foncé à vert sauge, le
brocoli peut aussi être blanc ou pourpre.
Il fut introduit en France par Catherine de Médicis au XVIe, mais ne
connait un réel succès que depuis le début des années 80.
Le brocoli est essentiellement produit, de mai à novembre, en
Bretagne et en Basse-Normandie.
À l'origine l'asperge ''asparagus'' poussait
naturellement sur les terrains sableux en bord de mer. Elle ne fut
vraiment cultivée en France qu'au XVIIe siècle, pour Louis XIV qui
en raffolait... Aujourd'hui, on plante les griffes d'asperge sur
les terrains sablonneux de la Loire notamment, mais aussi en Alsace
et en Afrique du Nord. Ces buttes permettent d'obtenir les asperges
BLANCHES.
Les asperges VIOLETTES, qu'on laisse émerger de quelques
cm, ont plus de goût. Elles proviennent du sud-ouest et d'Italie.
Les VERTES, poussent hors de terre, sont plus savoureuses et ne
nécessitent pas d'épluchage. La saison, va de mai à juillet.
Conservation : 3 jours au réfrigérateur, entourée d'un torchon
humide.
À maturité, le poivre est rouge. Son écorce
devient noire lorsqu'il sèche. Récolté très mûr, lorsqu'on enlève
l'écorce de la graine, on obtient après séchage un poivre de couleur
blanche.
Le poivre Muntok provient de la petite île de Bangka près de
Sumatra, desservie par le port de Muntok, d'où son nom.
C'est une des principales régions productrices de poivre blanc au
monde.
Ce poivre couleur blanc-crème développe un arôme vif et chaleureux
avec une note un peu animale. Piquant léger, d'un saveur douce,
c'est un poivre de grande élégance à marier avec volailles, foie
gras frais, le veau et des fruits tels que le melon ou l'avocat.
Comme tous les poivres, il est fortement conseillé de l'acheter en
grains et de le moudre soi-même avant dégustation.
Le Cahors - A.O.C de 1971- est un vignoble du
sud-ouest de la France, l'un des plus anciens de France.
César, entrant à Cadurcurum à la tête de ses légions
romaines, trouva un authentique vignoble gaulois.
En l'an 92, devant l'abondance de la production viticole, le recul
de la culture du blé et l'ampleur des fêtes bachiques aux mœurs
corrompues et dépravées, Domitien, empereur romain donna l'ordre
d'arracher les vignes des terrains du Quercy et d'ailleurs...
Au IIIème siècle, l'empereur Probus réhabilita la culture
de la vigne et donna l'autorisation de la replantation en 276. Le
vin quercynois se révèle d'une telle qualité qu'au VIIème
siècle, Saint Paul, évêque de Verdun remerciait en ces termes, Saint
Didier, évêque de Cahors, d'un envoi fort apprécié: "Je rends
grâce à votre éminence des 10 vases du noble Falerme qu'elle a
daigné m'envoyer".
En 1152, le mariage d'Aliénor d'Aquitaine, épouse divorcée de LOUIS
VII, roi de France, avec Henry II Plantagenet, roi d'Angleterre fut
à l'origine d'un considérable développement du vignoble quercynois,
ce malgré les vicissitudes de la Guerre de 100 Ans, résultat de cet
union.
Au Moyen Âge, les vins transportés par barriques ne résistaient
guère à l'épreuve du temps. Tous finissaient le voyage oxydés,
piquants, à tel point qu'on devait souvent les couper d'eau pour les
boire.
Tous ! À l'exception du Cahors.
Ce vin à la robe encre de Chine était en effet doté d'une propriété
fabuleuse. Il ne vieillissait pas et gardait intacte la fraîcheur de
ses parfums malgré les chaos des courses maritimes... Ce vignoble
multiséculaire a connu une grande renommée du Moyen Âge jusqu'à la
crise du phylloxera des années 1860... Bref apprécié dès la plus
haute antiquité, le vin de Cahors a acquis au fil du temps ses
lettres de noblesse: vin de messe des Popes en Russie, notre
"liqueur de feu" comme la nommait Clément Marot - natif de Cahors -
a tenu une place privilégiée dans l'histoire de France.
Les vins de Cahors sont pratiquement issus
d'1 seul cépage, le Cot N ou Auxerrois: le Malbec de
Saint-Émilion, qui doit être présent à 70% au moins, complété
éventuellement par du Merlot, du Tannat voire du Jurançon Noir.
Le vignoble est situé à l'ouest de la ville de Cahors à cheval
sur la vallée du Lot dans le département éponyme et sur les
causses du Quercy au sud de cette vallée.
Ces vins affirment sans conteste leur typicité rugueuse qui
mérite un certain vieillissement. Le vin Cahors est apprécié
dans le monde en tant que "vin noir" par excellence.
De nos jours, les hédonistes du monde entier retrouvent le goût
des vins denses et profonds.
Le secret du vin noir ?
L'alchimie entre un sol, un cépage et des hommes. Nulle part
ailleurs que dans la vallée du Lot le malbec n'a donné des vins
d'une profondeur pareille.
Le Cahors, toujours noir, continue de défier le temps. Sa
vivacité et sa richesse en tanins sont les clefs de son
éternelle jeunesse ...