Carbonade de bœuf à la bière
Tout
l'esprit de la cuisine du Nord se retrouve dans la carbonade:
alliance du sucré et du salé, une pointe d'acidité et une petite
note d'amertume.
Selon les recettes la note sucrée est apportée par
la cassonade, du miel ou une carotte... la recette traditionnelle
comporte du pain d'épices.
Comme tous les plats en sauce mijotés, ils sont encore meilleurs réchauffés le lendemain.
On pourra remplacer le paleron par de la joue de bœuf, morceau particulièrement moelleux.
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Ingrédients pour 4 convives
900 g de bœuf à braiser : paleron, tranche ou basses-côtes
5 oignons
75 cl de bière de garde - blonde de préférence
Eau
100 g de pain d’épices
40 g de saindoux
2 cuillères à soupe de vinaigre de vin
2 clous de girofle
1 feuille de laurier
1 pincée de thym
Sel & poivre
Indications de préparation
Couper la viande en gros cubes
de 3 ou 4 cm, les faire revenir dans une cocotte avec la
moitié du saindoux bien chaud.
Les retirer puis jeter la matière grasse.
Émincer les oignons, les verser
dans la cocotte et les laisser blondir dans l'autre
moitié du saindoux pendant ± 10 min.
Verser ensuite le vinaigre et mélanger bien.
Ajouter la viande avec les 2 clous de girofle, le
laurier et le thym.
Arroser avec la bière et compléter éventuellement avec
de l’eau.
Couvrir à niveau.
Porter à ébullition puis réduire
le feu.
Couvrir hermétiquement et laisser cuire sur feu doux 1 h
avant d’émietter grossièrement le pain d’épice au centre
de la cocotte.
Remuer et poursuivre la cuisson
toujours à couvert pendant encore ± 1 h.
La cuisson totale pourra atteindre 3 h selon le type de
viande...
Servir bien chaud, avec des pommes de terre cuites à l’eau.
Les caravanes chinoises qui empruntent la route de la soie et les
marins qui apportent en Arabie les richesses de l'Inde, transmettent
les épices à l'Occident.
Dès l'Antiquité, en Égypte, en Grèce et à Rome, des pains sont
préparés avec du miel.
Dès l'Antiquité, en Égypte, en Grèce et à Rome, des pains sont
préparés avec du miel.
Un pain de froment au miel et cuit au four,
existant depuis le Xe siècle.
Les Croisés le découvrent à nouveau au Moyen Âge auprès des populations
arabes.
Plus tard les épices deviennent
rares et chères. Aux XVIIe & XVIIIe siècles, le salé et l'épicé sont progressivement délaissés.
On leur préfère le sucré. Le poivre disparaît des recettes de
cuisine et de pâtisserie, les aromates sont utilisés en plus
faible quantité.
Le pain d'épice devient progressivement une pâtisserie sucrée.
Dans les pays célébrant la Saint Nicolas, comme en Belgique, le pain d'épices est
un
gâteau de fête, auquel les pâtissiers donnent les formes les plus diverses.
Outre-Manche, sous le nom de gingerbread,
le pain d'épice reste + épicé, + dur et + compact...
Traditionnellement, on commence par préparer le pain d'épices en
pétrissant ensemble la farine et le miel afin de former une
pâte-mère.
Autrefois, cette pâte pouvait être laissée à lever pendant 3 mois... en l'absence de poudre à lever
ou levure chimique, le
pain d'épices levait grâce à une fermentation spontanée qui avait
lieu pendant cette phase de maturation.
Traditionnellement, on n'utilise ni lait ni matière grasse pour
confectionner le pain d'épices, ce qui en fait un produit pauvre en m.g.
La pâte est ensuite cuite au four.
Le saindoux est obtenue en faisant fondre la
graisse de porc sans viande (panne et lard gras).
Autrefois employé dans de nombreuses préparations culinaires, en
lieu et place du beurre et de l'huile - produits rares et chers - en
particulier dans les régions du Nord et de l'Est de la France. Il
était également utilisé pour la conservation des aliments cuits que l’on
plaçait dans des pots de grès et sur lesquels on versait du
saindoux.
Son point de fusion assez élevé (au-dessus de 30°c), sa t° critique
(200/210°c), font qu'il peut être employé en friture et qu’il est
particulièrement bien adapté aux longues cuissons. Assez pauvre en
eau on peut le conserver longtemps au sec et au frais.
Son goût assez fort et son astringence le limitent aujourd’hui aux
préparations avec lesquelles il s'accommode le mieux : le porc,
l'oignon, le chou et la choucroute ou encore dans certaines
pâtisseries. Il est régulièrement utilisé dans l'industrie pour les
biscottes et les biscuits.
Le saindoux est, de nos jours, utilisé en boulangerie, afin de
confectionner la pâte brisée, la pâte à pâtés, les pies, pour les
longues cuissons, les fritures, certaines pâtisseries voire certains
bonbons gélifiés.