Tartelettes aux pommes
et au camembert
Ingrédients pour 6 convives
400 G de pâte brisée
3 Pommes
1 Camembert
4 Œufs
½ Verre de crème fraîche
6 Brins de menthe
50 G de beurre
Sel & Poivre
Indications de préparation
Étaler
la pâte brisée sur un plan de travail fariné.
Garnir
6 moules à tartelettes beurrés
Piquer
les fonds avec une fourchette puis réserver au réfrigérateur.
Peler
les 3 pommes puis les découper en fins quartiers.
Écroûter
le camembert et le découper en gros cubes.
Mélanger
les œufs et la crème fraîche avec une fourchette. Saler et poivrer.
Laver
la menthe et détacher les feuilles.
Sortir
les 6 fonds de tartes du réfrigérateur puis les garnir avec des
lamelles de pommes et les morceaux de camembert.
Verser
dessus la préparation aux œufs.
Décorer
avec les feuilles de menthe et enfourner.
CUISSON
à four chaud, Th 5 - 150°c, pendant 15 à 20 min.
Sortir les tartes lorsqu’elles sont bien dorées. Servir tiède ou froid !
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Le plus populaire des fromages français a été mis
au point au XVIIIe siècle (1791), sous la Révolution, par Marie Harel
(1761-1817),
fermière du manoir de Beaumoncel, commune de Camembert en Normandie.
La fabrication fut mise au point grâce aux conseils
d'un prêtre réfractaire qu'elle hébergeait, originaire de la Brie... le père Bonvoust.
La statue de Marie Harel élevée à Vimoutiers, a renforcé cette idée.
Précisons tout de même que cette pâte molle à croûte naturelle si
réputée existait déjà au siècle précédent. Thomas Corneille dans son
Dictionnaire géographique et historique de 1708, signale que le
fromage fabriqué à Camembert se vend chaque semaine au marché de
Vimoutiers !
Afin d'assister aux courses hippiques de Pin,
Napoléon III partit le 8 août 1863 de St Cloud pour Argentan où il
avait ses habitudes. Il reçut Victor Paynel - fils de Marie Harel -
et goûta l'un des fromages qu'il lui offrait. Il demanda qu'on lui
en fasse parvenir d'autres aux Tuileries. Victor Paynel devint
officiellement fournisseur du Palais impérial et ouvrit un dépôt à
Paris rue de la grande-truanderie.
L'ouverture da la ligne de
chemin de fer Paris-le Havre par Rouen en 1844, désenclava la
Normandie. La jonction avec Argentan fut réalisé en 1959...
En 1880, Mr Ridel, ingénieur, inventa
la boite cylindrique en peuplier qui permis dès lors
son expédition vers des destinations plus lointaines... remplaçant la
paille qui protégeait jusqu'alors le fromage.
Dernière évolution dans l'histoire du camembert :
la découverte du penicillium candidum en 1910, qui permet à une
moisissure blanche de se développer, remplaçant ainsi la moisissure
bleu-gris originelle. Peu appréciée du grand public, les producteurs
retiraient celle-ci en lavant la croûte à grande eau ou la
dissimulait en la recouvrant de cendres.
L'on
peut penser que l'évolution finale de ce fromage est due surtout à
la modification du lait et de sa flore lactique sous l’influence de
l’extension des zones de collecte due à une trop forte demande à
partir de la moitié du XIXe siècle.
Le camembert devient définitivement populaire lorsqu'en 1916 il est inclus dans la ration des Poilus. Les alliés le découvre...
Le seul camembert est celui fabriqué en Normandie, au lait cru et
moulé à la louche. Les autres ne sont que pâles imitations souvent
plâtreuses...
Déguster avec... du cidre. Il faut le tester pour le croire :
attaque mousseuse contre pâte crémeuse, léger sucré contre bien
salé...
Une complémentarité gustative réussie à partager avec les
plus jeunes - Servir frais, sans excès à 7°c. Éventuellement essayer avec un
camembert très affiné,
Nos pommes actuelles, ''Malus communis'', sont issues de pommiers sauvages originaires d’Asie centrale. Les espèces sauvages de pommes étaient déjà récoltées pendant la préhistoire. On a retrouvé des restes de pommes coupées dans les cités lacustres des vallées alpines.
Les pommes étaient aussi bien connues des Phéniciens. Caton n’en comptait que 6 variétés au IIe siècle av. J.-C. Mais lorsque Varron rédigea son ''Rerum rusticarum'', au Ier siècle av. J.-C., chaque région possédait ses pommiers. Un siècle après, Pline en connaissait déjà 32 variétés. Les Romains qui pratiquaient le greffage, importèrent la pomme en Gaule...
Le Moyen Âge apprécia beaucoup la pomme, on en
trouvait partout, elle était, en
général, peu chère et on la considérait comme un fruit pouvant
également servir de légume. Les Celtes appelaient le pommier ''avallo'',
un nom que l'on retrouve dans celui de la ville d'Avallon, île
légendaire et sacrée dont le nom signifie simplement ''pommeraie''.
D'ailleurs, dans la famille des langues indo-européennes, la pomme
était nommée ''abol'', qui a donné ''apple'' en anglais, ''apfel''
en allemand, et ''appel'' en néerlandais.
En latin, ''pommum'' désigne un fruit à pépin ou à noyau. Au Moyen
Âge, dans certaines langues comme le français et le catalan, le mot
''pommum'' a changé de sens pour désigner uniquement la pomme.
Dans d’autres langues comme le roumain, il signifie encore
aujourd’hui le fruit.