Tofu 2 fois cuit
Jin xiang yu
Traduit
littéralement, le nom de cette recette signifierait "feuilles de jade
serties d’or", car le tofu, après cuisson, est blanc à l’intérieur
avec des taches jaunes à l’extérieur.
Cette combinaison est associée
dans la symbolique chinoise avec la richesse et la longévité...
Il
existe encore un autre plat qui porte le même nom.
Mais les feuilles de
jade serties d’or sont, dans ce cas disposées sur un perroquet à bec
rouge.
Le perroquet est constitué de feuilles d’épinard, dont la tige rouge dans la variété chinoise, forme le bec, mais là on s'égare...
Ingrédients pour 2 portions
100 g de poitrine de porc crue, découennée
5 champignons séchés mu-err de taille moyenne *
20 g de crevettes séchées
10 g de fleurs de lis séchées
20 g de pousses de bambou
3 fines tranches de gingembre frais
1 ciboule
400 g de tofu
3 cuillères à soupe de saindoux
1 cuillère à soupe de vin de riz *
2 cuillères à soupe de sauce de soja claire *
Sel
1 cuillère à soupe de fécule délayée dans 2 cuillères à soupe d’eau
Poivre blanc fraîchement moulu
Un peu d’huile de sésame * - facultatif
Indications de préparation
Mettre
le morceau de poitrine de porc dans une casserole.
Couvrir largement d’eau et porter à ébullition, laisser cuire environ
20 min sur feu moyen.
Mesurer 20 cl du bouillon de cuisson et le réserver.
Pendant ce temps, laver les
champignons, les crevettes et les fleurs de lis, puis les faire
tremper séparément dans de l’eau chaude pendant 10 min.
Détailler ensuite les champignons en languettes et les fleurs de
lis en petits morceaux.
Conserver l’eau de trempage des crevettes.
Détailler les pousses de bambou en languettes.
Peler le gingembre.
Parer et laver la ciboule.
La hacher avec le gingembre.
Égoutter la poitrine de porc et la détailler en lardons.
Mettre le tofu dans une assiette
creuse et poser celle-ci dans une casserole sur une tasse
renversée.
Verser de l’eau dans la casserole sur 3 cm de haut environ et la
faire bouillir.
Couvrir et laisser cuire à la sapeur pendant 5 min à forte
ébullition.
Détailler ensuite le tolu en minces tranches.
Faire chauffer 2 cuillère à soupe de
saindoux dans une poêle.
Placer les tranches de tofu et les laisser dorer pendant 5 min sur
feu moyen.
Les égoutter et les détailler en languettes.
Chauffer le reste de saindoux dans une poêle ou un wok.
Faire rissoler les lardons, mouiller
avec le vin de riz, le bouillon des lardons et l’eau de trempage
des crevettes, puis ajouter les champignons, les fleurs de lis,
les pousses de bambou, la ciboule, le gingembre, les crevettes et
finalement le tofu.
Ouf !
Saler.
Incorporer la sauce de soja, puis
porter à ébullition.
Lier avec la fécule et donner encore un tour de bouillon.
Verser le contenu de la poêle dans un plat de service et poivrer.
Arroser, le cas échéant. de quelques
gouttes d’huile de sésame.
Servir très chaud.
voir aussi : Condiments et ingrédients asiatiques * Glossaire
Vin de riz
ou encore du Saké (vin
de riz japonais) à défaut prendre du Xérès (Jerez, Sherry:
Vin blanc produit aux environs de Jerez de la Frontera). * * * * *
Ciboule,
plante voisine de l’oignon, utilisée comme légume ou
condiment. La variété chinoise est plus forte que la variété
européenne.- marché. * * * * *
Shiitake
(ou tongku), et
Mu-err, Champignons le
plus souvent séchés. Vendus déshydratés, facile à trouver
dans les rayons spécialisés en super marché. |
Quelques remarques concernant un repas chinois traditionnel
|
Le tofu (prononcer "tofou") d'origine chinoise,
est une pâte blanche peu odorante, issue du caillage du lait de soja
(tonyu) grâce à du nigari (forme naturelle du chlorure de
magnésium), du jus de citron, du sel ou du vinaigre.
Le Bencao gangmu, important traité médical Ming, attribue à Liu An
roi de Huianan (dynastie Han) l'invention du doufu lors d’une
expérience alchimique. Il existe d'ailleurs un "village du doufu" au
pied du mont Bagong, Anhui, où il est enterré.
Composante importante de l'alimentation
asiatique, le tofu existe sous de nombreuses formes : séché, fumé,
en feuilles ou en blocs, aux herbes...
Très en vogue aujourd'hui dans les pays occidentaux notamment chez
les végétariens et végétaliens, il se cuisine seul, coupé en dés,
frit ou en mélange dans des salades, dans la soupe ou émietté dans
des galettes avec des légumes et des céréales
La sauce soja, préparation de couleur brun foncé,
est à la base de nombreux assaisonnements japonais.
Inventée pour préserver les aliments durant les mois chauds d’été,
son goût fut tellement apprécié et devint si populaire que son
emploi s’est répandu tout au long de l’année.
Il existe de nombreuses variétés de sauce soja de nos jours et il est difficile de choisir parmi tous les produits chinois et japonais.
La sauce japonaise ''Kikkoman'' est un produit
naturel fermenté, fait seulement de soja, de blé et de sel. La
version classique est la plus populaire. De couleur rouge foncé et
un arôme très riche, on l’utilise aussi bien en condiment pour la
table que dans la préparation de mets. Les procédés de fermentation
sont les mêmes que les
sauces soja chinoises, mais la version japonaise contient moins de
blé et ne fermente que 6 mois. Elle est moins salée, légèrement
sucrée et toujours plus claire qu’en Chine, même dans sa variété
foncée. La sauce Kikkoman existe en différentes versions. L’une
d’elles, la ''Light Color Soy Sauce'', est légèrement plus salée que
la sauce classique. D’une couleur plus claire, les autres
ingrédients d’un plat gardent ainsi leur couleur à la cuisson. On
s’en sert autant pour cuisiner, que comme condiment. Les sauces
Kikkoman sont fabriquées dans la ville de Noda, au Japon, près de la
rivière Edo qui servit pendant des siècles de route de transport
jusqu’à Tokyo. En 1917, 8 sociétés familiales se regroupèrent afin
de former la compagnie
''Noda Shoyu'', qui prendra le nom de ''Kikkoman Shoyu'' en 1964,
puis de ''Kikkoman Corporation'' en 1980. Ses produits sont
aujourd’hui exportés dans le monde entier...
Shiitake ou tongku, et Mu-err, sont des champignons asiatiques le plus souvent séchés.
Vendus déshydratés, ils sont relativement faciles à trouver dans les
rayons spécialisés en super marché.
L'alcool de riz est un terme vernaculaire qui se rapporte à
toute boisson alcoolisée à base de riz, fabriquée et consommée
principalement en Asie.
On peut néanmoins distinguer différents alcools de riz
selon le type de fabrication : fermentation ou distillation, et le
pays d'origine, principalement Japon, Chine et Corée.
Par fermentation on obtient par ex. : le vin jaune (黄酒, huangjiu)
chinois (12 à 20°), à base de riz et de blé, voire de millet.
Par distillation l'on obtient par ex. : le baijiu (白酒 lit. "alcool
blanc") chinois (38 à 65°), à base de riz ou de sorgho, voire de
blé, d'orge ou de millet, dont une variété aromatisée à l'extrait de
rose, le meiguilujiu ou mei kwei lu chew (玫瑰露酒) est fréquemment
servie dans les restaurants chinois en tant que digestif.
Les chinois fabriquent des boissons alcoolisées à partir de riz
depuis les plus anciennes dynasties, utilisant le plus souvent du
riz gluant.
Au 1er siècle avant J. C, à l’époque de Marco Polo, des témoignages
littéraires nous confirment l’amour des autochtones pour ces
boissons.
Il existe maintenant des centaines de vins ou d’alcools à base de
riz : moelleux, demi-sec, sec, ou aromatisé.
Si les chinois ont
jalousement conservé leurs secrets de fabrication qui ont été
perfectionnés au cours des siècles, la fabrication des vins ou
alcools commence toujours par la conversion en sucre de l’amidon de
riz grâce à une enzyme, nommée le qu en Chine ou le
koji au Japon. Elle est obtenue par la fermentation du riz
auquel sont ajoutées parfois d’autres céréales et des herbes
aromatiques qui développent une levure naturelle et des
micro-organismes produisant ce fameux Qu.
Les vins de riz
sont incolores, rouges, noirs ou bruns...
Le plus connu en
Chine est le vin de riz de Shaoxing ou vin jaune qui se glisse dans
très nombreuses recettes chinoises.
Les meilleurs crus restent environ 10 ans en cave à vieillir. On le déguste chaud comme le saké.
Il
se
fabrique des vins de Shaoxing plus ordinaires, réservés
exclusivement à un usage culinaire...
L’alcool de riz le plus fameux et le plus connu est le saké (Japonais), bu dès le IIIe siècle avant J.C, exclusivement à la Cour et dans les temples à cette époque. Il est quelquefois parfumé ou aigre ou sec, doux ou moelleux, vieilli et ambré ou aromatisé d’un soupçon de noix qui lui donne un arôme et une saveur légèrement oxydés. Sa fabrication tient du rituel...