Anguille au vert
Vin blanc
L'Anguille au vert,
Paling in 't groen en néerlandais, est un plat régional flamand, une
spécialité principalement de la région autour de l'Escaut, entre
Dendermonde et Anvers.
Le plat consiste en de l'anguille d'eau douce servie dans une sauce aux
herbes vertes.
Selon l'envie, on pourra obtenir une couleur plus vive en ajoutant des
épinards, bien que les puristes rejettent cette technique...
Des variantes avec de la bière ou du vin, du jus de citron, du jaune d'œuf
ou même avec du bouillon de poulet sont possibles.
Ce plat est normalement servi bien chaud avec des frites ou du pain. Il
est courant de presser du citron sur les morceaux d'anguille.
Cette
recette très classique comporte 2 ingrédients liants : la
farine dont on couvre le poisson avant la cuisson et les jaunes d’œuf.
L’utilisation de ces derniers est facultative, mais la sauce sera
plus fluide. Pour la lier davantage, ajouter un peu de
farine sur l’anguille au moment de la cuisson.
Dans
les verres, un Sancerre blanc
Ingrédients pour 4 convives
1,5 Kg d’anguilles moyennes
200 g d’oseille
1 Petit bouquet de cerfeuil
1 Branches d’estragon
Quelques feuilles de menthe
4 Échalotes
40 cl de vin blanc sec : Muscadet
50 g de beurre
Farine
Sel & poivre
Liaison
3 Jaunes d’œufs
1 Jus d’un citron
3 Cuillères à soupe de crème fraîche
Indications de préparation
Faire
préparer les anguilles par le poissonnier.
Laver et essuyer les
anguilles, les couper en tronçons de 10 cm puis les rouler dans la
farine.
Nettoyer
l’oseille et enlever les tiges et les côtes dures; la couper en
fines lanières.
Hacher les échalotes, les herbes et le persil.
Chauffer
le beurre dans une cocotte, faire "raidir" les morceaux
d’anguille.
Ajouter les échalotes, puis les laisser fondre.
Verser
ensuite le vin blanc, laisser reprendre l’ébullition et faire réduire
quelques minutes.
Ajouter
alors l’oseille, les herbes aromatiques, sel et poivre.
Ajouter si nécessaire
de l’eau pour que le poisson soit juste couvert. Laisser cuire
environ 12 min
Liaison:
Presser le jus de citron, mélanger avec les 3 jaunes d’œufs et la crème.
À
la fin de la cuisson, sortir les anguilles de la cocotte, les réserver
dans un plat au chaud.
Enlever la cocotte du feu, verser la liaison
et faire chauffer sans bouillir.
Verser la sauce sur les anguilles et servir sur des croûtons dorés au beurre ou des toasts.
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L'anguille, une espèce commune en rivière, plus rare en étang. Nocturne, elle vit le jour dans les anfractuosités des rochers ou s'immerge dans la vase. Elle sort la nuit à la recherche de vers et de petits poissons. En étang, des petites anguilles sont alevinées pour atteindre leur taille commerciale au bout de 4 à 5 ans.
Toutes les anguilles migrent pour la reproduction vers la mer des Sargasses au large de l'Amérique du nord. Les ''civelles'' (alevins d'anguilles) reviennent ensuite peupler les cours d'eau.
Les petits sujets sont mangés en friture. Les sujets moyens de 100 à
600 g, sont excellents en matelote. Les gros sujets, plus gras,
deviennent un régal une fois grillés en tronçons au barbecue.
L'anguille fumée est un plat de gastronome.
Avant de la cuire, il faut dépouiller l'anguille de sa peau très
dure - demander au poissonnier!
Native d’Iran, du nord de l’Eurasie ou plus
simplement d’Europe, l’oseille est spontanée aujourd’hui du
Groenland au Chili, en passant par le cap Horn. La variété la plus
répandue en France aujourd’hui, l’oseille ''de Belleville'' a larges
feuilles blondes, mentionnée dès 1749, était naguère cultivée d’un
bout a l’autre de l’année par les maraîchers parisiens, qui la
faisaient hiverner sous châssis. Il en existe aussi une belle
variété à feuilles rouges. En climat doux, son feuillage est
bienvenu en hiver. Le catalogue Vilmorin de 1885 affirme que
certains récoltent la touffe entière, mais les maraîchers parisiens
la cueillent plutôt feuille à feuille, de manière à toujours avoir
des pousses tendres. À peine cueillie, l’oseille flétrit.
En cuisine, on l’associe souvent à d’autres légumes à feuilles
vertes afin de réduire son acidité due a l’acide oxalique, parfois
mal toléré. Ses feuilles vertes au goût acide, qui se cuisinent
comme les épinards, accompagnent traditionnellement le veau, les
œufs et les poissons de rivière, comme l’alose, le sandre ou le
brochet, dont elle dissout les arêtes.
Son acidité fait aussi merveille avec la volaille et les farces.
L’historien Waverley Root rapporte que les Lapons la font bouillir,
puis mêlent l’eau de cuisson refroidie à du lait de renne...