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 Pâte(s) à beignets 

 

 

 

 

 

 

 

 

Afin qu'ils restent délicieusement croustillants, cuire les beignets juste avant de les servir.
Afin de déterminer la température idéale de la friture de 175 à 190°c -, mettre un peu de pâte à beignets dans le bain d'huile. Si elle remonte immédiatement à la surface, la température est à point.

Une huile insuffisamment chaude rendra les beignets gras et lourds.

Important : cuire une petite quantité de beignets à la fois de façon à ce qu'ils soient croustillants et ne collent pas entre eux.

 

4  variantes  principales

 

 


1° - Pâte à beignets basique

 

 

Indications de préparation (± 20 beignets)

  • Mettre 125 g de farine dans un saladier, ajouter 20 cl de lait, casser 2 œufs au centre, ajouter 1 cuillère à soupe d’huile de tournesol. Saler.

  • Délayer avec une fourchette.

  • Incorporer le lait et fouetter. La pâte doit être lisse et pas trop liquide. Laisser reposer 2 h.

 



2° - Pâte à beignets avec levure pour :
        oignons, poissons, pommes...

 

 

 

 

Ingrédients pour 4 convives

  • 10 g ou 1 cuillère à café de levure de boulanger voire 1 sachet de levure chimique   

  • 240 g de farine = 2 verres

  • 25 cl de lait ou 13 cl de lait et 10 cl Bière voire 25 cl d’eau

  • 2 œufs battus

  • 3 Cuillères à soupe d'huile

  • 10 g de sel

  • + 70 g. sucre pour les beignets sucrés

Indications de préparation

  • Fondre la cuillère à café de levure dans ½ verre de lait tiède, et Ajouter 1 pincée de sucre.
    Laisser reposer 15 min.

  • Dans un saladier mettre 2 verres de farine, ajouter 1 pincée de sel.

  • La levure diluée et reposée, verser dans la farine. Remuer avec les œufs battus.

  • Mélanger en ajoutant 1 mince filet de lait et l’huile, jusqu’à l’obtention d’une pâte lisse et fluide.

  • Laisser reposer 2 heures. 

 

 



3° - Pâte à beignets avec œufs en neige pour :
     pommes, ananas... sucrés ou salés !

 

 

Ingrédients pour 4 convives

  • 125 g de farine

  • 25 cl de lait ou 13 cl de lait et 10 cl Bière voire 25 cl d’eau

  • 1 œuf + 2 blancs

  • 1 Cuillère à soupe d'huile

  • 10 gde sel  ou 70 g de sucre pour les beignets sucrés

Indications de préparation

 

  • Disposer dans un saladier, la farine, l’œuf entier, l’huile, un peu de sel. Mélanger bien avec une cuillère en bois.

  • Tout en continuant de mélanger, ajouter le lait progressivement  jusqu'à l'obtention d'une pâte plus épaisse que la pâte à crêpes. Laisser reposer ± 2 h. 

  • Au moment de l’utiliser ajouter les 2 blancs d'œuf montés en neige ferme avec 1 pincée de sel.

 

 

 



4° - Pâte à beignets légère  avec œufs en neige & fécule pour :
gambas, langoustines, crevettes

 

 

Ingrédients pour 4 convives

  • 2 blancs d’œufs

  • 2 cuillères à soupe de fécule : 1 bombée + 1 rase

  • Quelques gouttes de citron

  • 2 pincées de sel

Indications de préparation

  • Battre les blancs d'œuf en neige ferme avec quelques gouttes de citron et un peu de sel.

  • Ajouter la fécule en pluie tout en mélangeant délicatement avec une cuillère en bois   

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

Apparition des dictons culinaires



Les dictons naissent-ils lorsque les recettes sont difficiles à mettre en œuvre et risquent de rater ?

Pourquoi dit-on encore aujourd’hui, au moment où l’humanité envoie des sondes vers Mars que les jours de pleine lune font rater les mayonnaises ?
Ou encore que les blancs en neige montent mieux lorsqu’on les bat toujours dans le même sens ?
Sans doute parce que la cuisine s’est développée empiriquement.
Une étude des dictons, proverbes, pratiques culinaires semble révéler que les recettes qui risquent de rater sont les plus abondamment décrites.
Peut-on tester cette hypothèse ?
Les millions de français qui cuisinent perpétuent des gestes anciens, exécutent des recettes séculaires, propagent des croyances médiévales…
Rien d’étonnant : la cuisine est la mise en œuvre de transformations physiques et chimiques, et l’art est difficile.
Dès 1742, le cuisinier Marin écrit "La science du cuisinier consiste à décomposer, à faire digérer et à quintessencier les viandes, à tirer les sucs nourrissants et légers. Cette espèce d’analyse chimique est en effet tout l’objet de notre art".
Certes, mais comment pratiquer à bon escient cette "espèce d’analyse" ?
On sait aussi que les réactions chimiques engendrent parfois des composés dangereux.
D’où la question : si la cuisine met en œuvre de la chimie, et si la chimie présente des dangers, à qui faut-il confier la confection des aliments ?
Aux chimistes, qui connaissent les dangers de leur science, mais pas notre culture alimentaire ?
Aux cuisiniers, qui ne maîtrise pas la science des réactions ?
L’histoire a tranché: la cuisine cherche à éviter les dangers de la chimie en répétant des recettes qui ont été éprouvées.
Voilà pourquoi les livres de recettes évoluent peu.
Voilà pourquoi, alors qu’un livre de chimie de + de 10 ans est dépassé, les cuisiniers d’aujourd’hui reprennent encore des formulations qui datent de la Renaissance, voire de leurs ancêtres romains.

Recettes fragiles, accumulation empirique ?
Ce conservatisme explique que les dictons, proverbes, tours de main… se soient perpétués, même lorsqu’ils semblent faux.
Il n’explique toutefois pas pourquoi ces dictons sont nés.
Examinons une recette de compote de poires, prise dans un livre de 1905 :
"Prenez une dizaine de poires de moyenne grosseur, pelez-les et mettez-les au fur et à mesure dans l’eau froide. Faites fondre ensuite à feu doux dans un poêlon 125 g de sucre en morceaux avec un peu d’eau : dès que le sucre est fondu, placez-y les poires, arrosez-les de jus de citron si vous désirez que les poires restent blanches ; si vous les préférez rouges, il ne faut pas ajouter de jus de citron, et il est indispensable de les cuire dans une casserole de cuivre étamé."
Dans ce texte, des mots sont en gras : ce sont les définitions (environ 8%).
D’autres sont soulignés : ils sont techniquement inutiles.
Le reste est constitué de "précisions", justes ou fausses, catégorie dans laquelle figurent les tours de main, dictons et autres proverbes…

Hypothèse réfutée
On pourrait supposer que ces précisions naissent en proportion inverse de la "robustesse" des recettes, c’est dire en fonction inverse de la difficulté de réalisation.
Ce serait une affirmation plausible, comme celles dont sont constitués les livres de cuisine.
Pour la vérifier, mesurons cette robustesse.
Par ex., pour un rôti de bœuf de 1 kg, la cuisson à 180°C devra durer entre 20 et 60 min.
L’intervalle admissible, pour la durée est ainsi de 40 min.
S’il était plus court que les possibilités d’intervention ne le permettent, la recette risquerait de rater. En l’occurrence, le cuisinier est ici à l’aise, puisque sortir un rôti du four prend moins de 1 min.
Ce sont ces 2 valeurs dont il faut tenir compte pour évaluer la robustesse : on obtient un nombre sans dimension (comparable à des robustesse relatives mesurées éventuellement avec d’autres paramètres), en disant l’intervalle admissible pour 1 paramètre (ici le temps de cuisson) par la plus petite action possible (ici la durée d’intervention).
Pour le rôti de bœuf, la robustesse relative au temps de cuisson sera finalement de (60-20)/1, soit 40.

 

La figure montre les précisions recueillies dans 348 livres de cuisine français, publiés entre 1310 et aujourd’hui, en fonction de la robustesse ainsi calculée de différentes recettes.
Le nombre de précisions varie, comme prévu, à peu près à l’inverse de la robustesse… sauf pour le bouillon !
Le bouillon se singularise, parce que, "Âme des ménages", il entre dans la confection des consommés, des soupes, des fonds des sauces, que l’on y cuit les légumes afin de leur donner du goût… Il faisait l’introduction de tous les livres de cuisine (et on pouvait aussi l’acheter tout prêt).
Pas étonnant qu’il ait suscité tant de précisions.
Dictons ou autres moyens mnémotechniques, naissent dans 2 cas : Lorsque les recettes peuvent rater ou quand elles sont vitales.

 

 

 

Accès au site Original - ex - cuisine-collection.com , devenu :  ja6.free.fr

 




 

 

 

 

 

 

Le beignet

La coutume des beignets trouve son origine dans les fêtes romaines des calendes de mars. Celles-ci célébraient le réveil de la nature par des rites agraires. À cette occasion, les interdits étaient transgressés et les déguisements autorisés.
La première recette d'une pâte à beignet, "l'aliter dulcia", est donnée par Apicius dans son ouvrage De re coquinaria.

Le terme "beignet" est un mot obscur attesté au début du XIVème siècle.
Il semble dérivé de "bignet", pâte frite enveloppant quelques substance alimentaire. Le terme de bugne constitue la forme provençale du beignet, lequel est enregistré sous sa graphie actuelle par le dictionnaire de l’académie en 1798. Les mots bugne et beignet sont contemporains, puisque bugne, au sens de beignet, est attesté à Lyon au début du XIXe siècle ou bien...
les noms de beigne et beignet désigneraient pour le premier une bosse suite à un coup (buyne d'origine vraisemblablement préromane), c'est encore un terme employé de nos jours - on dit aussi une "bigne" -. Son dérivé, le beignet, serait ainsi dénommé parce qu'il est enflé, bosselé...


Quoiqu'il en soit, les formes étranges, grotesques des beignets rappellent le carnaval, la fête après le jeûne...
À l'origine, ce n'étaient que des morceaux de pâte qu'on faisait tomber dans le bac à friture.

Il revint en force au moment des croisades grâce aux Sarrasins.
L'histoire nous rappelle que les Croisades furent + qu'une guerre chrétienne mais une imprégnation culturelle. C'est ainsi que les Croisés rapportèrent en France cette gourmandise au XIIIe s. On les déguste les jours de fête, dans un cornet de papier qu'on achète aux frituriers ambulants. Mais il faudra attendre le XVIIIe s. pour retrouver le goût du beignet tel qu'on le connaît aujourd'hui avec l'importation du sucre.

Dans la tradition culinaire, on retrouve de nombreuses recettes de beignets salés. On préconisait à une certaine époque les abats en beignet pour accompagner les viandes blanches rôties. Puis vinrent les fleurs, grappes d'acacia, fleurons de courgette (tradition qui se perpétue encore en Italie), cymes de sureau dans leur cocon croustillant.

Sucré, le beignet porte des noms savoureux avec sa personnalité, sa distinction régionale: bugnes de Lyon, roussette de Strasbourg, merveille de Gascogne, bottereau de Charente, oreillette de Provence, etc...

 


Le tempura

天ぷら

Le tenpura ou  tempura est un assortiment de beignets savoureux et surtout très digeste, populaire au Japon depuis le XVIIe siècle.
Il s'agit d'une version légère d'une technique de friture : rebozado, introduite par des jésuites Portugais 1 siècle plus tôt.
Tempura vient directement du portugais tempero, "assaisonnement".

Les beignets consistent en une pâte à frire fluide classique, à base de farine, de jaune d'œuf et d'eau glacée, dans laquelle on trempe toutes sortes de produits…

Le secret d'un bon tenpura réside dans la finesse de la pâte à frire qui sera un peu plus fluide qu'une pâte à crêpes et surtout maintenue froide sur un lit de glace !
Le bain de friture, lui, sera à 180°c.
Ce contraste de température permet une cuisson rapide et parfaite. La coque du beignet se forme rapidement. Résultat, le beignet est croquant sous la dent en surface et l'huile de friture pénètre  peu à l'intérieur. Cela permet de conserver la saveur et la couleur des légumes.

L'huile traditionnellement utilisée au Japon est l'huile de sésame, très parfumée, mais peut être remplacée par d’autres bonnes huiles: d'olive, de carthame ou mieux de pépins de raisin.