Beignets madrilènes
Churros madrilenos
Plus connu en France sous le nom de Chichi...
Ingrédients pour ± 15 beignets
1 bol de farine
1 bol d’eau
1/2 cuillère à café de sel
Huile de friture
Sucre ou sucre glace
Indications de préparation
Tamiser la farine et la
placer dans un saladier.
Réaliser une fontaine.
Mesurer l’eau avec le même bol, la porter à ébullition avec le sel.
Lorsque l’ébullition est franchement atteinte, verser l’eau rapidement
dans la fontaine de farine.
Remuer à la cuillère de bois.
La farine gonfle et forme une pâte épaisse et homogène.
Laisser refroidir.
Verser cette pâte
dans une poche à douille ou une seringue métallique munie d’une
douille cannelée de 1 cm de Ø.
Chauffer l’huile de friture à ± 150°c.
Faire tomber
directement dans l’huile chaude des rubans de 15 cm de long.
Les couper avec la pointe d’un couteau.
Chaque bain de
friture contient 5 ou 6 beignets.
Cuire en retournant les beignets afin qu’ils soient bien dorés de
tous côtés.
Égoutter sur plusieurs épaisseurs de papier absorbant.
Servir chaud et saupoudrer de sucre.
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La coutume des beignets trouve son origine
dans les fêtes romaines des calendes de mars. Celles-ci célébraient
le réveil de la nature par des rites agraires. À cette occasion, les
interdits étaient transgressés et les déguisements autorisés.
La première recette d'une pâte à beignet, "l'aliter dulcia", est
donnée par Apicius dans son ouvrage De re coquinaria.
Le terme "beignet" est un mot obscur attesté au
début du XIVème siècle.
Il semble dérivé de "bignet", pâte frite enveloppant quelques
substance alimentaire. Le terme de bugne constitue la forme
provençale du beignet, lequel est enregistré sous sa graphie
actuelle par le dictionnaire de l’académie en 1798. Les mots bugne
et beignet sont contemporains, puisque bugne, au sens de beignet,
est attesté à Lyon au début du XIXe siècle ou bien...
les noms de beigne et beignet désigneraient pour le premier une
bosse suite à un coup (buyne probablement d'origine pré-romane),
c'est encore un terme employé de nos jours - on dit aussi une
"bigne" -. Son dérivé, le beignet, serait ainsi dénommé parce qu'il
est enflé, bosselé...
Quoiqu'il en soit, les formes étranges, grotesques des beignets rappellent le carnaval, la fête
après le jeûne...
À l'origine, ce n'étaient que des morceaux de pâte
qu'on faisait tomber dans le bac à friture.
Il revint en force au moment des croisades
grâce aux Sarrasins.
L'histoire nous rappelle que les Croisades furent + qu'une guerre
chrétienne mais une imprégnation culturelle. C'est ainsi que
les Croisés rapportèrent en France cette gourmandise au XIIIe s. On
les déguste les jours de fête, dans un cornet de papier qu'on
achète aux frituriers ambulants. Mais il faudra attendre le XVIIIe siècle.
pour retrouver le goût du beignet tel qu'on le connaît aujourd'hui
avec l'importation du sucre.
Dans la tradition culinaire, on retrouve de nombreuses recettes de
beignets salés. On préconisait à une certaine époque les abats en
beignet pour accompagner les viandes blanches rôties. Puis vinrent
les fleurs, grappes d'acacia, fleurons de courgette (tradition qui
se perpétue encore en Italie), cymes de sureau dans leur cocon
croustillant.
Sucré, le beignet porte des noms savoureux avec sa personnalité, sa
distinction régionale:
bugnes de Lyon, roussette de Strasbourg,
merveille de Gascogne, bottereau de Charente, oreillette de
Provence, etc...