Alose girondine grillée
sur braises
BBQ
Dans les verres, un blanc du haut poitou
Ingrédients pour 6 convives
1 Alose
Fines herbes
4 Échalotes grises - hachées finement
Huile d’olive
1 Botte d’oseille
Indications de préparation
Laver le poisson après l’avoir vidé, sans retirer les écailles qui serviront de protection pendant cuisson.
Préparer le barbecue.
Placer l’oseille à l’intérieur du ventre -
afin de dissoudre les petites arêtes.
Utiliser un gril double,
permettant de retourner le poisson sans le toucher.
Laisser cuire, sur feu doux, le poisson 1 heure, après l’avoir incisé 2 fois de chaque côté.
Tourner souvent le poisson dans un plat
contenant de l’huile, des fines herbes et de l’échalotes grises.
Saler et poivrer.
L’Alose est cuite. - La chair s’écarte avec 2 fourchettes.
Écarter la chair blanche de l’arête centrale.
Servir avec une vinaigrette, accompagnée d’une purée d’oseille.
• L’alose se vide en laissant
en place la laitance, ou les œufs.
• Éviter d'acheter des “Gâts
ou Gâtes”, qui ressemblent à l’alose, mais avec beaucoup
plus d’arêtes… |
Alozes vuydes cest le boyaulx ostez et lamer (le fiel) lavez les et saulpoudres faictes rostir sur le gril en les tournant arrouses de beurre et verius avec une branche de sauge puis mettes en plat beurre vert(ius) et menues herbes haches menu saffran avec groiselles aigretz bouillir le tout entre deulx platz ou terrasses sur le charbon. Ainsi peut on faire de maquereaulx au moys dapvril avec romarin/mariolaine estuvee en yver au brochet du verius beurre/pouldre blanche Livre fort excellent de cuisine - 1390 |
Très beau poisson d’estuaire. Ce
poisson vit en solitaire le long des côtes. Au début du printemps,
il remonte les fleuves avant la ponte. L'alose ne mord à aucun
hameçon, elle se capture au filet dérivant ou tramail fixe.
À
consommer très frais car sitôt pêchée, l'alose meurt et sa chair
s'altère rapidement. Son inconvénient en a fait sa célébrité : elle
est remplie de fines arêtes. D'où son accompagnement traditionnel
d'oseille dont l'acide oxalique dissout la chaux.
De l'autre côté de l'océan, une légende des Indiens Micmac raconte
que ce poisson, renommé pour ses nombreuses arêtes, descendrait du
porc-épic. Ayant décidé de le transformer en un autre animal, le
"Grand Esprit" aurait attrapé la créature épineuse et l’aurait jetée
dans la rivière afin qu’elle recommence sa vie en tant qu’alose.
Malgré toutes ses arêtes, ce poisson est considéré comme un mets
savoureux par les habitants de la Nouvelle-Angleterre qui attendent
avec un grand plaisir l’arrivée des aloses chaque printemps.
Le nom latin de ''shad'' est Alosa sapidissima, qui signifie ''le
plus délicieux des harengs''. De toute évidence, la tribu
Algonquienne de la Côte Est à laquelle appartenaient les Micmacs les
trouvait délicieux. Ils attrapaient un nombre impressionnant
d’aloses à chaque printemps, lorsque ces poissons migrateurs
quittaient les eaux salées et remontaient les eaux fraîches des
rivières de la côte, pour frayer. Les femelles sont meilleures que
les mâles, non seulement pour leur corail volumineux, mais également
pour la qualité de leur chair.
Comme tous les membres de la famille
des harengs, l’alose est riche et grasse, mais sa saveur est
particulièrement délicate. Le corail au goût de noisette est très
prisé et reste l’une des spécialités du printemps.
Native d’Iran, du nord de l’Eurasie ou plus
simplement d’Europe, l’oseille est spontanée aujourd’hui du
Groenland au Chili, en passant par le cap Horn. La variété la plus
répandue en France aujourd’hui, l’oseille ''de Belleville'' a larges
feuilles blondes, mentionnée dès 1749, était naguère cultivée d’un
bout a l’autre de l’année par les maraîchers parisiens, qui la
faisaient hiverner sous châssis. Il en existe aussi une belle
variété à feuilles rouges. En climat doux, son feuillage est
bienvenu en hiver. Le catalogue Vilmorin de 1885 affirme que
certains récoltent la touffe entière, mais les maraîchers parisiens
la cueillent plutôt feuille à feuille, de manière à toujours avoir
des pousses tendres. À peine cueillie, l’oseille flétrit.
En cuisine, on l’associe souvent à d’autres légumes à feuilles
vertes afin de réduire son acidité due a l’acide oxalique, parfois
mal toléré. Ses feuilles vertes au goût acide, qui se cuisinent
comme les épinards, accompagnent traditionnellement le veau, les
œufs et les poissons de rivière, comme l’alose, le sandre ou le
brochet, dont elle dissout les arêtes.
Son acidité fait aussi merveille avec la volaille et les farces.
L’historien Waverley Root rapporte que les Lapons la font bouillir,
puis mêlent l’eau de cuisson refroidie à du lait de renne...