Hareng en papillote
à la moutarde
Trahit sua quemque voluptas - Chacun est entraîné par son
penchant...
Dans les verres, Un chignin-bergeron blanc de Savoie
Ingrédients pour 4 convives
4 gros harengs frais
4 cuillères à soupe de Moutarde forte de Dijon
4 cuillères à soupe de crème fraîche
1 Branche de thym émiettée
1 feuille de laurier
Sel & Poivre
Indications de préparation
Étaler sur le plan de travail 4 rectangles de papier sulfurisé ou d’aluminium, assez grands pour envelopper les poissons, c'est évident...
Poser les harengs sur les feuilles de papier alu. ou sulfurisé.
Étaler sur chacun d'eux 1 cuillère à soupe de moutarde et autant de crème, répartir le thym et le laurier, saler et poivrer légèrement.
Refermer les papillotes en repliant les bords.
Poser les papillotes sur un plat ou sur la lèchefrite du four, enfourner.
CUISSON à four chaud, Th 8 - 240°c, pendant 15 min.
Déguster chaud.
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Poisson téléostéen clupéiforme, long de 20 à 30 cm, au dos bleu-vert et au ventre argenté, vivant par bancs, que l’on pêche sur toutes les côtes européennes de l’Atlantique. Microphage, il se nourrit de plancton. Pour frayer il se rapproche des côtes, et pénètre même dans les estuaires. C’est à ce moment-là, en automne, qu’il est le plus savoureux mais aussi le plus gras. Le hareng saur est un hareng salé, séché et fumé.
Pêché dès les temps préhistoriques, le hareng est
conservé par ''saurissage''.
Salé (hareng pec), fumé (hareng saur) ou désormais en conserve, il
se cuisine également frais en papillote ou au four, accompagné de
sauces douces à base de crème ou de légumes comme les choux, les
poireaux ou encore les pommes de terre.
Pour la cuisson en papillote le hareng ''vide'', c'est à dire pêché
à la fin de l'hiver, après le frai est préférable. Dépourvu d'œufs
ou de laitance, il a surtout une chair plus maigre.
Dès l’antiquité, le goût piquant et parfumé de la
moutarde fut prisé. Le + souvent, les graines étaient concassées et
mélangées à du moût de raisin pour donner du ''mustums ardens''
(moût à la saveur ardente), terme à l’origine du mot ''moutarde''.
Au Moyen Âge, en Europe, on en faisait une forte consommation, son
prix étant peu élevé. Son usage était surtout réservé à
l’accompagnement des venaisons et de la charcuterie. Au XIIIe siècle
la ville de Dijon devient une référence pour son savoir-faire. La
''moutarde de Dijon'' était d’abord sèche, se présentant sous forme
de tablettes à délayer dans du vinaigre. On trouvait également des
moutardes de pâte, mélange de sénevé, cannelle, miel et vinaigre.
En 1390,
la fabrication de la moutarde fut règlementée : elle devait être
faite de "bonne graine et compétent vinaigre", sans autre "liant".
Louis XI aimait
tellement la moutarde de Dijon qu’il avait découvert à la Cour des
grands Ducs de Bourgogne, qu’il ne se déplaçait jamais sans un pot
de ce précieux condiment.
Au XVe siècle, de petites fabriques
s’implantent dans la région dijonnaise et
inventent de nouvelles saveurs.
La corporation des
vinaigriers-moutardiers naquit à la fin du XVIe siècle à Orléans.
Le XVIIIe siècle voit apparaître
des moutardes aux câpres, aux anchois ou au champagne, tandis que
naissent de plus grandes entreprises. Après avoir été commercialisée
dans des tonneaux par des marchands ambulants, la moutarde est
dorénavant vendue en pots.
Aujourd’hui, il existe une infinie variété de goûts:
moutarde de Meaux au broyage grossier qui
laisse apparaître les graines, moutarde à l’estragon, au miel, aux
fines herbes, au vin, sucrée...
La moutarde est assez facile à préparer chez soi, il suffit
d’écraser les graines de sénevé dans un mortier et de les mélanger
avec du vinaigre et du sel. Le reste n'est que question de dosage...