Bœuf des gloutons
Petits chefs
Pour les Mamans en quête de repas équilibrés qui fassent dire aux
enfants "Encore !".
Il s'agit de trouver des recettes faciles et
rapides, parfois ludiques, toujours appétissantes.
Leur dénominateur commun?
La simplicité des saveurs et le nombre d'ingrédients limité, le tout
assorti d'astuces de présentation et d'idées de variantes.
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Ingrédients pour 4 jeunes convives
500 g de filet de bœuf
1 kg de pommes de terre - taillées en frites
300 g de pommes de terre
100 g de fines carottes cuites primeur de préférence
20 g de beurre
2 litres d'huile de friture
Ketchup
Sel
Indications de préparation
Éplucher les pommes de terre. Les détailler en petits tonneaux, puis en rondelles de ± 1,5 cm d'épaisseur.
De la pointe du couteau, confectionner des
"gloutons Pacman" et réaliser l'oeil avec une carotte.
De la pointe du couteau, couper un morceau de pomme de terre
pour simuler la gueule de l'animal.
Dans la partie la plus
haute, enfoncer un long emporte-pièce.
Glisser une fine carotte
dans le trou réalisé. Couper ce qui dépasse.
Plonger les frites dans l'huile bien chaude.
Attendre que celle-ci remonte en température et que les pommes
de terre dorent.
Cuire les "gloutons Pacman" dans l'huile.
Couper la viande de bœuf en gros cubes réguliers.
Les poêler dans une noix de beurre, sur toutes les faces.
Les assaisonner puids les enfiler sur des piques en bois, en les alternant avec les "gloutons Pacman".
Servir chaud avec les frites salées et le ketchup.
Un manuscrit de 1781 - dont le titre est “Curiosités de la table
dans les Pays-Bas - Belgiques”, œuvre d’un certain Joseph Gérard, en
son temps premier secrétaire perpétuel de l'Académie fondée par
Marie-Thérèse d'Autriche stipule :
"
C’est donc aux alentours de 1680, à quelques années près, qu’on
dégustait déjà dans les plus humbles foyers des rives de la Meuse,
ce que l'on peut considérer comme une invention wallonne ! C.Q.F.D.
L
Bref, nous disposons d'une date plausible. Les paysans namurois ont
probablement taillé leurs pommes de terre en forme de bâtonnets à
partir de 1739, et non de 1680. Reste à déterminer si ces bâtonnets
sont bien des pommes de terre frites.
La pomme de terre frite, nous en conviendrons, se prépare dans un
bain de graisse bouillante. Sur ce dernier point, prudence!
Les éléments contenus dans le texte de Joseph Gérard ne laissent
planer aucun doute. Les personnages qu'il décrit proviennent d'un
milieu modeste, d'un milieu de paysans. Or, au XVIIIe siècle, la
graisse était un luxe pour les petites gens. Le beurre coûtait cher,
la graisse animale était rare et les graisses végétales meilleures
marché se consommaient avec parcimonie. C'est pourquoi les paysans
mangeaient la graisse directement, sans la gaspiller, sur du pain ou
dans un potage. De ce fait la cuisson en friture était rarissime
dans la paysannerie. Il était exceptionnel de trouver une poêle dans
le matériel de cuisine d'un humble du XVIIIe siècle. Dans de telles
conditions, il est impensable qu'un paysan ait consacré de grandes
quantités de graisse pour cuire des pommes de terre. Tout au plus
les a-t-il rissolées à la poêle, comme le texte de Joseph Gérard
nous le laisse supposer. Ce dernier n'évoquerait donc plus la pomme
de terre frite, mais bien de simples pommes de terre rissolées...
Les parisiens soutiennent de leur côté que la frite est née sous les
ponts de Paris en 1789 en pleine Révolution Française sous
l'appellation "pommes
Pont-Neuf" quelques années après que Parmentier fit la
promotion de la pomme de terre comme aliment en France. Curnonsky
(1872-1956), auteur, journaliste, défenseur de la cuisine du terroir
et prince des gastronomes n'a t-il pas déclaré en 1927: "Les pommes
de terre frites sont une des plus spirituelles créations du génie
parisien"!