Logo


 Soupe des hauts plateaux
       Yayla çorbasi

 

 

 

 

 

 

Spécialité d’été des “alpages” d’Anatolie centrale.
Le yaourt de type “bulgare” est plutôt aigrelet.
Si l’on utilise un yaourt plus doux, augmenter la quantité de jus de citron...

 

 

 

 

 

 

 

 








Ingrédients pour 6 convives

  • 80 G de riz long

  • 1 Gros oignon de ± 150 g

  • 60 G de beurre

  • 150 Cl de bouillon de viande

  • 350 G de Yaourt - Goût bulgare

  • 2 Œufs

  • 1 Cuillère à soupe de farine légèrement bombée

  • 2 Cuillères à soupe de jus de Citron

  • 1/2 Cuillère à café de menthe séchée

  • Sel & Poivre noir

Indications de préparation

  • Rincer le riz dans une passoire et laisser égoutter.

  • Peler l'oignon et l’émincer.

  • Fondre 30 g de beurre dans une cocotte et faire revenir l'oignon, à feu modéré, jusqu'à ce qu'il soit translucide.

  • Verser le bouillon et porter à ébullition.
    Jeter le riz dans le liquide et laisser cuire à couvert, de 20 à 30 min sur feu doux, jusqu'à ce qu'il soit tendre.

  • Mettre le yaourt, les œufs et la farine dans un saladier, et battre au fouet. Incorporer 25 cl de bouillon chaud à ce mélange.

  • Retirer la cocotte du feu, laisser tiédir un peu et incorporer le mélange au yaourt.

  • Réchauffer la soupe à feu modéré, en remuant sans cesse, jusqu'à ce qu'elle épaississe. 
    Éviter de la laisser bouillir, elle tournerait...
    Saler, poivrer et ajouter le jus de citron.

  • Dans une petite poêle, chauffer le reste du beurre jusqu'à ce qu'il mousse.
    Ajouter la menthe, incorporer le tout, à la soupe et servir avec du pain blanc.



 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour les femmes turques, la cuisine est un Art et une affaire de famille. Comme dans tous les pays méditerranéens, c'est une cuisine de mères dont les recettes sont souvent jalousement gardées.
En tout point exquise, la cuisine turque bénéficie des raffinements de la cuisine ottomane et d'une multitude d'influences étrangères. Elle tient aujourd'hui de ses origines : nomade avec l'utilisation du yaourt et de la viande grillée, agricole avec la présence du boulghour et de céréales, aristocratique comme en témoignent le façonnage délicat de farcis, feuilletés et desserts.
Riche, variée, très colorée, elle fait largement appel aux : légumes : aubergines et courgettes notamment, fruits, céréales : riz et blé, et à l'huile d'olive.
Les légumes sont cuisinés avec de la viande afin d'obtenir un repas complet ou simplement avec de l'huile d'olive. Le repas turc se compose généralement d'un plat chaud, accompagné souvent de riz, suivi d'un légume à l'huile d'olive.
Les plats sont censés mettre en valeur la saveur de l'ingrédient principal et non la masquer sous des sauces et des épices. Herbes et épices d'ailleurs sont utilisées avec parcimonie et grande originalité.
La cuisine turque est excellente pour la santé, proche des recommandations du régime crétois qui participe à la diminution des risques de cancers et de maladies cardiovasculaires…

 

 

 

 

Accès au site Original - ex - cuisine-collection.com , devenu :  ja6.free.fr

 




 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Yogurut,  Yogurt,  Yoghourt,  Yaourt...  


 

Il existe paraît-il, au Nord de l'Inde, dans la ville sainte de Bénarès, une caste privilégiés de laitiers, les ''Yadav''. Grands, forts, se nourrissant presque exclusivement des produits qu'ils commercialisent, ces gardiens d'un savoir ancestral portent l'un des noms du huitième avatar de Vishnu, Krishna. Dans l'imaginaire indien, le lait et ses dérivés, le yaourt en particulier, sont des nourritures divines et dotées d'un grand prestige, car génératrices de santé, de force et de jouvence. De fait, les ''Yadav'' sont des lutteurs rituels redoutables...
La croyance dans les vertus du lait fermenté est aussi partagée depuis des temps immémoriaux par tous les peuples de l'Asie centrale. Dieu lui-même aurait fait porter par un ange à Abraham le secret du lait fermenté ! Selon la Genèse, c'est à ce breuvage magique que le patriarche dut sa fécondité et sa longévité... plus de 175 ans !
Si l'origine du mot lui-même reste mystérieuse, sa présence dans toute l'aire turco-mongole est attestée depuis fort longtemps. Dès 1071, le dictionnaire arabo-turc de Mahmoud al Kachgari, publié au Sin-Kiang, en fait une mention écrite.
Le yoghourt suit la progression irrésistible des cavaliers mongols comme des troupes turques et, présent dans tous les Balkans, s'immobilise sous les murs de Vienne, jamais conquise. À Constantinople, des Turcomans offrent en 1432 au voyageur français Bertrandon de la Broquière ''un grand bol de lait caillé qu'ils appellent yaourt''.
 Le yoghourt s'est sédentarisé. Tout amateur de cuisine turque ou visiteur de la Turquie sait la place qu'il y occupe. Le yaourt fait même en 1542 une percée imprévue à la cour de France où le roi François Ier, souffrant d'une maladie intestinale, éprouve langueur et neurasthénie... François Ier fit alors mander le médecin juif qui préparait le précieux breuvage et qui traversa l'Europe à pied, suivi de son troupeau ! Le roi guérit au bout de quelques semaines, ce qui provoqua un véritable engouement à la Cour. Les membres de la Faculté de Médecine se penchèrent également sur le produit miraculeux. Las, les brebis moururent, frappées par le froid parisien. Le médecin repartit à Constantinople, emportant avec lui le secret de sa fabrication...

Le yaourt tombe dans l'oubli pendant plusieurs siècles. En tant que produit laitier, il connaît le même discrédit qui frappe laits et laitages, aliments par excellence des pauvres et des paysans. Il faut attendre la révolution du goût des XVIIIe et XIXe siècles, qui touche d'abord les matières grasses du lait, crème et beurre, pour voir les produits laitiers devenir peu à peu synonymes de santé et de bien-être.