Pintade sur lit de pommes
de terre et d'échalotes
Faraona con patate
Une belle recette d'Émilie-Romagne, assez facile à réaliser...
Ingrédients pour 4 convives
8 cuillères à soupe d'huile d'olive
3 feuilles de sauge
1 petite pintade de ± 1 kg, avec son foie
Farine
Sel
3 tranches de poitrine fumée - découennée
2 gousses d'ail
1 petite orange ou encore 1 mandarine
Poivre noir
300 g de petites pommes de terre nouvelles
300 g d'échalotes
1 brin de romarin
Indications de préparation
Sortir le foie de la pintade.
Faire chauffer
1 cuillère à soupe d'huile dans une poêle et mettre 1 feuille de
sauge afin de parfumer l'huile.
Fariner légèrement le foie et le
faire revenir rapidement. Saler un peu et laisser refroidir.
Couper 1 tranche de poitrine fumée en dés.
Peler l'ail et le hacher menu avec le reste
de la sauge.
Éplucher l'orange ou la mandarine, puis la hacher
ainsi que le foie.
Mélanger le tout dans un saladier.
Rincer et essuyer la pintade. La saler
et la poivrer à l'intérieur et à l'extérieur.
La farcir de la
préparation au foie puis recoudre l'ouverture à l'aide de
ficelle de cuisine.
Couvrir la partie ventrale avec le reste de poitrine fumée et
fixer cette dernière avec des cure-dents.
Préchauffer le four à 220°c - Th. 7.
Éplucher les pommes de terre et les couper en quartiers.
Peler les échalotes et les couper en 2.
Verser 3 cuillères à soupe d'huile dans un plat à four.
Tapisser
le fond avec les pommes de terre, arroser de 3 cuillères à soupe
d'huile, saler et poivrer.
Parsemer des feuilles de romarin.
Disposer les demi-échalotes le long des bords.
Badigeonner la
pintade du restant d'huile et la poser au milieu, sur le dos.
Faire rôtir la pintade à mi-hauteur du four de 50 min à 60 min, jusqu'à ce que les cuisses se détachent.
Ferme et goûteuse au fumet délicat, la pintade, est un oiseau d’origine africaine.
Mentionnée en France à partir de la Renaissance,
notamment par Rabelais qui, dans son Pantagruel, parle de la ''guynette''
ou poule de Guinée.
Sa chair est plus fine, mais aussi plus sèche, que celle du poulet
et beaucoup moins grasse.
Au XIXe siècle on la faisait légèrement faisander afin de lui faire développer un fumet de gibier.
Depuis l’Égypte antique, l’ail est apprécié pour
ses vertus médicinales : il entrait déjà dans la composition de 22
des 800 potions décrites dans le ''Codex Ebers'', un papyrus rédigé
1550 ans avant notre ère.
Remède universel à l'époque de Ramses II. Les bâtisseurs de
pyramides recevaient 1 gousse d'ail par jour pour ses propriétés
toniques...
Autrefois, à Draguignan, ses gousses étaient rôties sur les feux de la Saint-Jean allumés dans toute la ville, avant d’être ensuite partagées entre tous les habitants.
Née sans doute du croisement de l’ail et de l’oignon, de saveur moins âcre que le premier et plus subtile que le second, l'échalote fut ramenée du Proche-Orient par les croisés.
Au XIIe siècle on parlait ''d’escaluigne'', altération du latin ''ascolonia cepa'', ail d’Ascalon, d’après le nom d’une vielle ville de Palestine, dont l’échalote est originaire. Elle était bien connue des Carolingiens.
Rose ou grise, elle reste un condiment traditionnel de la cuisine française, accompagnant salades et viandes grillées, relevant sauces et marinades.