Soupe de campagne
aux croûtons
Le bon goût des légumes oubliés...
Colorés, étonnants,
parfois insolites, ils reviennent en force sur les étals des marchés
et inspirent de nouveaux mariages de saveurs.
Ingrédients pour 4 convives
300 g de navets
100 g de pommes de terre
1/2 oignon
50 cl d'eau
1/2 cube de bouillon de volaille
7,5 cl de lait - demi-écrémé
5 cl de crème fraîche - épaisse
6 fines tranches de poitrine fumée
100 g de croûtons
1 grosse noix de beurre doux
Sel & poivre
Indications de préparation
Peler, couper en petits morceaux les navets et les pommes de terre.
Porter l'eau à ébullition.
Laisser dissoudre le cube de bouillon de volaille.
Réserver au
chaud.
Beurrer une poêle, faire revenir l'oignon 5 min sur feu doux.
Ajouter les pommes de terre et les navets, verser le bouillon de volaille, recouvrir et laisser cuire 35 min sur feu doux.
Mixer cette préparation, incorporer le lait, la crème fraiche, saler
et poivrer.
Maintenir au chaud.
Dans une poêle légèrement beurrée, saisir 5 min les tranches de
poitrine fumée.
Maintenir au chaud.
Servir la soupe dans des assiettes creuses, déposer 3 tranches de poitrine fumée avec quelques croûtons.
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Une confusion s’établit parfois entre le navet et
le chou-navet ou rutabaga (Brassica napus). Tous deux étaient connus
du Grec Théophraste et du Romain Pline l’Ancien.
Bien qu’appartenant
au genre Brassica, ce sont 2 espèces fort différentes. C’est le
rutabaga que les Romains coloraient afin d'en faire de faux anchois!
Le vrai navet est autrement raffiné. D’ailleurs, dans la Delphes il
était une offrande digne d’Apollon au même titre que le radis et la
betterave.
Le canard aux navet figure déjà parmi les recettes du Romain Apicius. Plus tard, la Renaissance française sert le navet à la table des rois et, à l’orée du XVIe siècle, Olivier de Serres loue sans retenue les authentiques ''naveaux'' et leur ''commune bonté surpassant de beaucoup celle des raves''.
Le navet est en effet un légume a la saveur fine,
surtout en variété précoce. C’est l’un des légumes que les Européens
introduisirent en Amérique. Jacques Cartier le sema au Canada vers
1540 et les autochtones l’adoptèrent aussitôt...
Difficile de s'en passer : 7,5 milliard de
cubes vendus par an dans le monde.