Omelette auvergnate,
oseille et pissenlits
C'est avec cette verdure sauvage à la saveur amère que l'omelette prend ce goût particulier.
Ingrédients pour 2 convives
4 Œufs
12 Feuilles d'oseille
4 Pieds de pissenlit sauvage
Huile, saindoux ou graisse d'oie
Sel & poivre
Indications de préparation
Laver et éponger les feuilles d'oseille, les tailler en chiffonnade.
Laver le pissenlit, l’essorer et le hacher grossièrement.
Réunir ces 2 ingrédients dans un saladier.
Casser les 4 œufs dans un saladier, saler &
poivrer.
Les battre en
omelette et verser le tout sur la verdure,
mélanger à nouveau.
L’on pourra ajouter 1 petite pointe d'ail ou un peu de persil plat haché…
Chauffer 1 ou 2 cuillères à soupe d'huile, de saindoux ou de graisse d'oie dans une poêle.
Lorsque la matière grasse est bien chaude, verser le mélange précédent et laisser prendre sur feu vif, puis baisser un peu le feu et poursuivre la cuisson jusqu'à ce que le dessous soit bien cuit et le dessus suffisamment pris…
Faire glisser l'omelette dans un plat et la
replier en 2.
Servir aussitôt en entrée chaude.
Depuis les monts du Lyonnais jusqu'aux
contreforts du Limousin, de la Creuse jusqu'à l'Aubrac en
passant par le Rouergue et la Limagne, c'est bien le cœur de
la France, débordant les limites proprement dites du Massif
central. Le Limousin, qui sur les marches tient aussi
du Périgord et du Quercy, du Poitou et du Bourbonnais et l'Auvergne,
"réserve d'eaux vives, d'herbe douce, de forêts et de landes
virginales…” |
Amie de l'homme et des animaux, c'est peut-être
la plus connue des plantes champêtre. Elle est cultivée depuis plus
d'un demi-siècle, mais on la cueillait depuis déjà fort longtemps à
l'état sauvage, pour ses différentes qualités
On croise souvent le pissenlit lors de promenade champêtre.
Le Pissenlit ou dent-de-lion, est un nom vernaculaire ambigu en
français. On appelle "pissenlit" diverses plantes à tige
généralement creuse et dont l'inflorescence est un capitule plat et
jaune. C'est la couleur jaune du capitule et sa forme plate qui
déterminent généralement l'emploi du nom "pissenlit" pour désigner
telle ou telle espèce. Les pissenlits "véritables" sont des espèces
du genre Taraxacum.
Ce nom "pissenlit" est attesté dès le XVe siècle.
“Pisser-en-lit” - 1536, allusion aux vertus diurétiques de cette
plante ! c'est-à-dire
de certaines des espèces du genre Taraxacum.
Contrairement à ce que l'on voit, la tige du pissenlit ne porte pas 1 fleur mais des centaines, rassemblées dans le réceptacle. Le pissenlit fait partie de la famille des composées (plantes qui regroupent plusieurs fleurs dans un seul réceptacle). Ces fleurs sont des ligulées - fleurs à plusieurs pétales soudés en une languette qui fait penser à un grand pétale unique.
Plante très mellifère, ses jeunes feuilles
peuvent être utilisées en salade avec des croûtons, des œufs, des
morceaux de fromage...
Une fois cuites elles peuvent remplacer les épinards, ou compléter
certaines soupes.
Les boutons de fleurs peuvent être utilisés en remplacement des
pointes d'asperges.
Les racines grillées peuvent être un bon substitut du café.
Autrefois les fleurs entraient dans la coloration du beurre.
Ses propriétés médicinales ne sont plus à prouver : dépurative,
diurétique, laxative, revitalisante, tonique, cholagogue.
Native d’Iran, du nord de l’Eurasie ou plus
simplement d’Europe, l’oseille est spontanée aujourd’hui du
Groenland au Chili, en passant par le cap Horn. La variété la plus
répandue en France aujourd’hui, l’oseille ''de Belleville'' a larges
feuilles blondes, mentionnée dès 1749, était naguère cultivée d’un
bout a l’autre de l’année par les maraîchers parisiens, qui la
faisaient hiverner sous châssis. Il en existe aussi une belle
variété à feuilles rouges. En climat doux, son feuillage est
bienvenu en hiver. Le catalogue Vilmorin de 1885 affirme que
certains récoltent la touffe entière, mais les maraîchers parisiens
la cueillent plutôt feuille à feuille, de manière à toujours avoir
des pousses tendres. À peine cueillie, l’oseille flétrit.
En cuisine, on l’associe souvent à d’autres légumes à feuilles
vertes afin de réduire son acidité due a l’acide oxalique, parfois
mal toléré. Ses feuilles vertes au goût acide, qui se cuisinent
comme les épinards, accompagnent traditionnellement le veau, les
œufs et les poissons de rivière, comme l’alose, le sandre ou le
brochet, dont elle dissout les arêtes.
Son acidité fait aussi merveille avec la volaille et les farces.
L’historien Waverley Root rapporte que les Lapons la font bouillir,
puis mêlent l’eau de cuisson refroidie à du lait de renne...