Tarte basquaise
Dans les verres,
un irouléguy rosé
Ingrédients pour 5/6 convives
1 Rouleau de pâte brisée
4 Fines tranches de jambon de Bayonne
1 Boite - ½ format - de poivrons pelés
1 Boite - grand format - de tomates pelées
150 G de tomme de brebis : type Etorki®
3 Œufs
20 Cl de crème fraîche épaisse
1 Pincée de piment d'Espelette ou Cayenne par défaut
Sel
Indications de préparation
Préchauffer le four à Th 6 - 180°c.
Dérouler la pâte avec son papier de cuisson dans un moule à tarte.
Égoutter et éponger les poivrons, les couper en lanières. Les ranger sur le fond de tarte.
Couper les 4 tranches de jambon en lanières dans la longueur.
En ranger la moitié sur les poivrons,
réserver les autres.
Égoutter les tomates.
Couper le fromage en fines lamelles.
Dans un saladier, battre les 3 œufs avec la crème. ajouter les tomates, saler, relever de piment d'Espelette et mélanger.
Verser cette préparation sur la tarte.
Poser les lamelles de fromage dessus, et enfourner pour ± 35 min, jusqu'à ce que la tarte soit dorée...
Pendant ce temps, faire griller à sec dans une poêle antiadhésive le reste de jambon. Sortir la tarte du four, la démouler sur un plat de service.
Décorer avec le jambon grillé et servir chaud.
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Etorki®
est une marque commerciale de fromage industriel pasteurisé français
fabriqué au pays basque à la fromagerie des Chaumes du Groupe
Bongrain, à Mauléon-Licharre en Soule. Etorki®
signifie "origine", en basque.
C'est un fromage au lait de brebis pasteurisé, à croûte lavée et à
pâte pressée non cuite. Son affinage dure ±
7 semaines.
Il a une forme cylindrique avec environ 25 cm de Ø et 11 cm de hauteur. Industriel, il
est disponible à la vente toute l'année...
Sous sa croûte brune,
Etorki®
révèle une pâte ferme en attaque mais fondante en bouche, en clair
c'est un bon fromage.
Une querelle oppose les producteurs du justement
fameux jambon de Bayonne. Cette ville en produit peu. Quelques uns
même disent qu’elle n’en produit plus, et estiment qu’il serait plus
juste de l’appeler d’Orthez, de Peyrehorade ou de Sault-de-Navailles,
centres principaux de salaisons basques. Le jambon, ainsi
officiellement désigné, est simplement salé et non pas frotté de
salpêtre ou encore fumé, tel que le présentent, le plus souvent hors
de France, certains restaurateurs distraits... voire mal informés.
On le prépare ainsi depuis le haut Moyen Age. On ne consomme pas le
jambon basque seulement cru, on le cuit afin d’en garnir des œufs
préparés de toutes sortes de façons, on le coupe en lamelles pour
donner de la saveur à divers ragoûts et autant de sauces. Il se
mange aussi, plus simplement en tranches poêlées de l’épaisseur d’un
gros beefsteak.
Une confrérie veille jalousement au maintien de la haute qualité de
ce jambon universellement réputé...
Au XIVe siècle, Gaston Phœbus, Comte de Foix, lors d'une rude
journée d'hiver partit chasser le sanglier sur ses terres
béarnaises. Il réussit à blesser la bête mais perdit sa trace.
Quelques mois plus tard, l'été revenu, il retrouva l'animal mort,
parfaitement conservé. Le corps du sanglier, tombé dans le lit
desséché d'une rivière, était recouvert de sel, naturellement
présent dans les cours d'eau de la région.
La viande fut goûtée et appréciée de tous, plus particulièrement la
cuisse!
Cette péripétie, vraie ou fausse, permit aux habitants de conserver
la viande de porc et de sanglier dans le sel, qui par ailleurs, ne
manquait pas dans la région de Salies. On peut apercevoir sur le
portail de la Cathédrale de Ste-Marie d'Oloron quelques sculptures
du XIIe siècle représentant sacrifices de porc et gros jambons.
Ce n'est donc pas précisément à Bayonne qu'apparurent les premiers jambons, mais la cité basque, forte d'une intense activité portuaire, permit d'exporter le jambon, d'en assurer la promotion et enfin de lui donner son nom. Le jambon de Bayonne devient une référence gastronomique. Rabelais lui ouvre les portes de la littérature, les rois de France, d'Henri IV à Louis XIV, s'en délectent, et puis la Révolution détrôna le Roi mais pas le jambon !