Soupe à la carcasse
À l'instar du cochon, rien ne se perd dans une oie ou un canard gras.
Ingrédients pour 6 convives 1 Carcasse d'oie
ou de canard 1 Petit chou vert bien pommé 6 Pommes de terre 6 Carottes 6 Navets 2 Oignons piqués d'1 clou de girofle 2 Gousses d'ail 1 Gros bouquet garni Graisse d'oie Pain de seigle Pluches de
cerfeuil Sel & poivre
Indications de préparation Parer le chou en retirant les feuilles
abîmées de l'extérieur et faire blanchir le cœur pendant 10 min
à l'eau bouillante salée. L’égoutter puis le couper en quartiers. Peler et couper en morceaux pas trop petits
les pommes de terre, les carottes et les navets. Placer les légumes dans une marmite, ajouter
les oignons, les gousses d'ail pelées et le bouquet garni.
Verser 2,5 litres d'eau et ajouter 1 cuillère
à soupe de graisse d'oie. Saler et poivrer. Porter à ébullition, puis baisser le feu et
laisser cuire doucement pendant ±
20 min. Détailler la carcasse en morceaux et les
ajouter dans la marmite. Poursuivre la cuisson à petits
bouillonnements. Découper quelques tranches de pain de seigle
un peu rassis en petits carrés ou en lamelles.
Servir la soupe brûlante sur ces croûtons et
parsemer de pluches de cerfeuil.
Lorsque
tous les éléments "nobles" ont été retirés et cuisinés, on exploite les abats,
la peau, ainsi que la carcasse.
La cuisine du Périgord doit moins sa réputation aux
ressources naturelles qu'au talent séculaire de ses
cuisinières, fermières et maîtresses de maison. Les
ingrédients de la bonne cuisine ne sont ni exotiques ni
rares, chaque ferme les possède. Rurale et simple, elle
reste tributaire des saisons et utilise les produits du
terroir.
Témoins de cet art, entre autres, les "farcis": un peu de
pain rassis, une poignée de fines herbes, un œuf, un reste
de viande, une tranche de foie gras, et voici une feuille de
chou, un cou de volaille ou une poule métamorphosés en plats
de haute cuisine...
Ultime élément, d'une cuisine de haut goût, son unité, grâce
à des saveurs fortes comme celles de l'ail, de la graisse
d'oie et de la noix.
Périgord, mot magique, indissociable de l'idée ou de l'envie
d'un bon repas.
Terre des foies gras, de la truffe, producteur de vins et de
fruits, qui nourrit encore cochons et volailles de pommes de
terre, de maïs et de grains, pays des cèpes à gros pied,
patrie de la noix, riche en eaux vives et en étangs
poissonneux, en bois giboyeux où se dissimulent les
palombières, le Périgord sait manger.
Le chou, est un légume primitif dont les ancêtres croissent toujours à l’état sauvage sur les côtes de l’Europe occidentale et méridionale.
Une légende grecque assure que le chou jaillit
des larmes d’un prince de Thrace châtié par Bacchus pour avoir
détruit des vignes. L’auteur latin Caton affirme de son côté que
consommer du chou macéré dans le vinaigre, peu avant ou après des
agapes, permet d’échapper à la ''gueule de bois''...
C’est en vivant de chou et d’eau claire, dit-on, que Diogène
atteignit les 90 ans. Il aurait déclaré un jour à un jeune
courtisan:
''Si tu vivais de chou, tu n’aurais pas à
flatter les puissants''. À quoi l’insolent répondit : ''Si tu
flattais les puissants, tu n’aurais pas à vivre de chou''.
Généralement, ce petit bouquet est destiné à
imprégner plats & sauces dans de nombreuses recettes de cuisine
d'une flaveurs + ou - douce ou corsée.
Il s'incorpore en début de cuisson d'une sauce, d'une viande en
sauce, d'un bouillon, soupe et pot au feu, d'un fumet, d'une
marinade, d'un court-bouillon ou d'un poisson, ragoûts, daubes...
Composé basiquement de thym, laurier et persil, le tout lié à l'aide d'une ficelle.
Selon le type de recette, on modulera en ajoutant par ex.:
1 gousse d'ail pelée et écrasée, 1 branche de céleri, la partie
verte d'un poireau voire 1 tige d'origan...
On le retire systématiquement en fin de cuisson, avant de servir!