Fraisier
Agréablement fondant et délicieusement parfumé, ce gâteau est la star incontestée de nos desserts... de fêtes.
Souvent maltraité voire saboté. Pour une circonstance exceptionnelle, prendre le temps de confectionner ce gâteau moelleux fourré aux fraises et à la crème.
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Pour cette recette, un thermomètre de cuisine sera utile.
• À défaut lorsque l'on fouette la pâte à génoise au bain-marie, celle-ci doit atteindre 40°c, une température à peine supérieure à celle du corps. • Le sucre est à point à 120°C. |
Ingrédients pour 5 convives
700 G de fraises
Pour la génoise
125 G de farine + 1 cuillère à soupe
4 Œufs
125 G de sucre
20 G de beurre
Pour la crème
2 Œufs + 2 jaunes
200 G de sucre
250 G de beurre ramolli
1 Cuillère à soupe de kirsch
Pour le sirop
200 G de sucre
2 Cuillères à soupe de kirsch
Pour le décor
150 G de pâte d'amande verte
3 Cuillères à soupe de confiture de framboises
1 Cuillères à soupe de sucre glace
Indications de préparation
Préchauffer le four sur Th 6 - 180°c.
La génoise
Beurrer un moule à manqué et le saupoudrer de farine.
Dans un bol. commencer à fouetter 4 œufs entiers avec 125 g de sucre.
Placer le bol dans un bain-marie et fouetter jusqu'à ce que le mélange tiédisse.
Hors du feu, fouetter Jusqu'à ce que la préparation coule comme un ruban lorsqu'on soulève le fouet. Incorporer 125 g de farine.
Verser la pâte dans le moule, enfourner et laisser cuire 25 min.
Démouler sur une grille.
La crème
Préparer la crème : couper le beurre ramolli
en morceaux.
Dans une casserole. faire cuire le sucre avec 10 cl d'eau,
jusqu'à ce qu'il forme une perle. Fouetter les 2 œufs et les 2
jaunes.
Verser le sucre bouillant en fouettant vigoureusement. Continuer à fouetter pour refroidir complètement le mélange.
Toujours en fouettant. incorporer les
morceaux de beurre, par petite quantité à la fois.
L’on obtiendra une crème légère et mousseuse. Ajouter 1 cuillère
à soupe de kirsch et réserver au frais.
Rincer, équeuter, égoutter les fraises et en réserver 3.
Le sirop
Préparer le sirop : faire bouillir le sucre avec 50 cl d'eau. Ajouter 2 cuillères à soupe de kirsch et laisser tiédir.
Confection
Couper la génoise en 2 disques d'épaisseur égale.
En placer 1 sur un disque de carton du même Ø et, avec un pinceau, l’imbiber de la moitié du sirop. Tartiner de crème. Disposer les fraises. Recouvrir du reste de crème, puis du second disque. L’humecter de sirop à son tour.
Avec un couteau bien affûté. éliminer la croûte du disque supérieur et celle des côtés.
Faire tiédir la confiture de framboises et en badigeonner la surface du gâteau.
Le décor
Étaler la pâte d'amande avec une épaisseur de 5 mm et découper un disque du Ø de la génoise. En recouvrir le fraisier.
Décorer des fraises réservées et de feuilles en pâte d'amande.
Replacer au réfrigérateur jusqu'au dernier
moment.
Saupoudrer du sucre glace tamisé fin. Servir frais.
La génoise, à l'instar du biscuit de Savoie, est
certainement apparu pendant la Renaissance sous l’influence des
cuisiniers italiens de Catherine de Médicis.
Les 2 préparations ne diffèrent, que par le fait, que les œufs sont
battus entiers dans la génoise, tandis que blancs et jaunes sont
battus séparément dans le biscuit de Savoie.
Néanmoins, la génoise en tant que telle date du
XIXe siècle.
Elle tire son nom de sa proximité avec une autre recette, le pain de
Gênes, crée par Fauvel - chef pâtissier chez "Chiboust", un des
grands noms de l'époque en 1855.
Un autre jeune chef pâtissier de la même maison, Auguste Jullien,
par ailleurs inventeur du Saint-Honoré, adapte ce pain en en
retirant les amandes. La pâte à génoise était née.
La pâte à génoise entre dans la composition de
nombreux desserts, plus ou moins élaborés, tel le moka par ex.
D'une grande légèreté, elle sert souvent à mettre en valeur les
mousses ou crèmes dont on la fourre...
Si la fraise sauvage ''Fragaria vesca'', qui pousse dans nos bois existe depuis toujours, la fraise que nous consommons aujourd’hui est récente.
La fraise des bois d’Europe, ''Fragaria vesca'',
ressemble à une fraise pour jardin miniature.
À l’origine, c’était une plante sauvage qui donnait de nombreux
stolons et peu de fruits. Dès le Moyen Age, on commença à la
cultiver en repiquant des stolons dans les jardins. Ses petits
fruits parfumés étaient très appréciés. Cétait encore une plante
sauvage qui donnait de nombreux stolons et peu de fruits.
Au XVIe siècle, en Europe continentale surtout, on appréciait une autre espèce de fraise, ''Fragaria elatior'', très parfumée, qui produisait peu de stolons. Au XVIIe siècle, on utilisa la fraise des bois pour ses vertus médicinales. Linné, le père de la nomenclature botanique moderne, affirmait avoir guéri sa goutte par une cure de petites fraises... À Versailles, La Quintinie en cultiva en abondance dans des serres et sous châssis, pour Louis XIV qui en raffolait.
L’espèce ''F.semperflorens'', que l’on appelle aussi fraise des 4 saisons ou fraise des Alpes, fut découverte vers 1760 dans les Alpes. Elle se distingue des autres fraisiers sauvages par l’absence de stolons. Elle donne des petits fruits jaunes ou rouges à la chair extrêmement savoureuse.
On doit l’amélioration du fraisier à petits fruits aux Anglais, qui le connaissent depuis le XIIIe siècle et qui eurent l’idée de le pailler pour augmenter sa production. Ils donnèrent d’ailleurs aux fraises le nom de ''strawberry'' : baie de paille.
En 1714, Amédée-François Frézier - Officier - rapporte à Plougastel du Chili, 5 pieds d’un fruit ''Fragaria chiloensis'', lui rappelant le goût de nos fraises, mais plus gros et de couleur plus pâle. L’idée de marier les 2 variétés réussies.
Couleur, saveur et belle taille enfin réunies.
L'hybridation avec le ''Fragaria virginia'' (cité pour la première
fois dans le Massachusetts en 1621) revient au naturaliste français
Antoine-Nicolas Duchesnes.
La culture de la fraise s'est surtout développée à partir du XIXe
siècle.
Le kirsch, de l'allemand
Kirsche: cerise, est une eau-de-vie obtenue par
double distillation de jus fermentés de merises ou cerises sauvages.
Les cerises cultivées donnent une bonne eau-de-vie, mais
moins parfumée, évidemment.
Les alcools blancs obtenus par
distillation de fruits sont très populaires en Alsace,
Franche-Comté, Lorraine, Allemagne, Autriche et Suisse.
Les merises sont cueillies lorsqu'elles sont parfaitement mûres.
Cette opération se fait à la main. Les merises sont ensuite versées
dans des cuves placées dans un hangar
ou un local sec. La fermentation se manifeste dans ces cuves le
3ème ou 4ième jour et dure ± 1 mois. Celle-ci achevée, on soutire le
vin puis on le distille après ± 15 j.
de repos. Pendant ce laps
de temps, la fermentation s'achève.
La distillation se fait avec
des
alambics ordinaires. Le marc et le jus soutiré sont introduits dans
la cucurbite et l'on commence à chauffer. Cette opération est
conduite avec le plus grand soin afin d'éviter les "coups de feu". Les
premières gouttes du liquide distillé, qui titrent de 55 à 60°, sont
mises à part, les secondes sont destinées à enrichir le marc dans une seconde opération.
Le kirsch est conservé en bonbonne, dans
un lieu sec. On évite le tonneau, afin qu'il ne se colore pas à
l'instar du cognac par ex.
L’appellation de "kirsch suisse" est protégée par la loi.
Attention, le kirsch du commerce comme celui utilisé en pâtisserie
est un mélange contenant 10 à 70 % de kirsch pur et d'alcool neutre.
Éviter l'ersatz dénommé "kirsch fantaisie", c'est un alcool neutre,
aromatisé au kirsch et à l'essence d'amande ou encore mieux, réalisé
à partir d'alcool neutre auquel ont été ajouté une petite quantité de
kirsch pur et de l'extrait de noyau...