Cake du Rouergue
Tiède, lors d'un apéro dinatoire ou froid, en mode casse-croûte
nomade, c'est un classique incontournable qui défie les tendances.
Adapté pour le repas en plein air et complice du déjeuner sur l'herbe,
le cake sait se réinventer !
Ici, un cake original qui pourrait venir du Rouergue, cet ancien pays de France,
comté depuis le IXe siècle, réuni à la Couronne par Henri IV en 1607.
Ingrédients pour 6 convives
3 œufs
150 g de farine
1 sachet de levure chimique
5 cl d’huile d'arachide
5 cl d'huile de noix
12,5 cl de lait entier
150 g de roquefort
50 g de cerneaux de noix
50 g de lard
2 pincées de poivre
1 pincée de sel
1 cuillère à café d'huile de tournesol
Indications de préparation
Préchauffer le four à 180°c - Th 6.
Couper le lard en lamelles, les faire revenir avec 1
cuillère à café d’huile de tournesol durant 2 min sur
feu vif, puis ajouter les noix concassées, le sel et le
poivre.
Mélanger et laisser rissoler durant 5 min sur feu doux.
Dans un saladier, fouetter les 3 œufs, la farine et la
levure.
Incorporer progressivement les 2 huiles (arachide et
noix) et le lait chauffé préalablement.
Ajouter le gruyère râpé.
Mélanger.
Émietter le roquefort sur le lard, mélanger et incorporer le mélange à la pâte.
Verser le tout dans un moule non graissé et mettre au
four pendant 45 min.
Le cake va légèrement gonfler.
Attendre 15 min au moins, avant de démouler.
Laisser refroidir le cake sur une grille.
|
|
Originaires d'Orient, la noix, et l'huile qu'on en extrait, étaient déjà utilisées par les Grecs au IVe siècle avant J.-C. Fin IVe siècle, les Romains vulgarisèrent la culture du noyer dans l'Empire. Sa dénomination: Jovis glans, noix de Jupiter, indique assez l'estime qu'on lui accorde. Dans le Paris des XIIe et XIIIe siècles, bon marché, l'huile de noix étaient utilisée au fond des cours, tant pour les fritures et salades que pour remplir les lampes à brûler...
La culture du noyer se développera en France au XIXe
siècle, principalement dans 2 régions : le Périgord et le Dauphiné.
Mais dans ces régions de production, c'est toujours par faute de
moyens qu'elle était encore, au début du XIXe siècle, le quotidien
des paysans. L'huile de noix, le plus souvent déconsidérée, n'est
devenue un condiment élégant que depuis ± 20 ans. 2 raisons
restreignent l'utilisation de cette huile dorée et fruitée :
- Elle ne supporte pas la chaleur
ou difficilement... - Elle vieillit mal car elle a tendance à rancir
- 3 grains de gros sel dans la bouteille permettent cependant une
meilleure conservation.
Si les fritures lui sont interdites, elle accompagne à merveille
salades & crudités, apportant richesse & caractère. L'huile de noix
est destinée à l'assaisonnement. Parfaite avec des endives, une
salade au bleu ou aux gésiers, voire un carpaccio de cèpes crus. En
mince filet, elle rehausse la délicatesse des poissons blancs et
fait merveille sur les légumes tièdes tels que les fonds
d'artichauts, brocolis ou asperges...
Elle apporte aussi une saveur inimitable dans certaines pâtisseries
tels que : cakes salés ou sucrés, gâteaux... Attention ! Son goût
prononcé réclame de la modération. Elle vole rapidement la vedette
au produit qu'elle accompagne.
Conservation : Au frais et à l'abri de la lumière au réfrigérateur par ex.
La levure chimique est un mélange composé
principalement de
bicarbonate
de sodium et d'acide
tartrique, se présentant sous forme de poudre blanche et servant à
faire gonfler pains et pâtisseries.
Contrairement à la levure de boulanger, qui agit par la fermentation
de micro-organismes vivants, la levure chimique fait seulement
intervenir des réactions chimiques de type acide/base. Tant que la
poudre reste sèche, celle-ci reste inerte. Humidifiée, l’acide
réagit avec le bicarbonate de sodium, un dégagement de dioxyde de
carbone se produit, ce qui fait gonfler la pâte. Il faudra alors la
cuire sans tarder.
La levure chimique est aussi appelée "poudre à pâte", de l'anglais
baking powder, par nos cousins Québécois.