Poulet tandoori
Murgh tandoori
La cuisine faite dans un tandoor,
four en argile chauffé au charbon de bois, est une spécialité du
Nord Est de l'Inde, mais on la trouve dans de nombreux restaurants du
pays.
Le poulet mariné cuit de cette
manière est particulièrement succulent.
Avec un four électrique ou au
gaz, l'on obtiendra également un très bon résultat.
Nota : On pourra laisser mariner les poulets 24 h à l'avance et bien sur, les faire rôtir au barbecue…
Ingrédients pour 6 convives
2 jeunes poulets : 2 x ± 650 g
1 cuillère à soupe de pâte de piment
2 cuillères à café de jus de citron
1 cuillère à café de sel
1 cuillère à café de chaat masala -voir ci-dessous
Beurre fondu pour arroser
Marinade
1 cuillère à café de garam masala - voir ci-dessous
2 cuillères à café de jus de citron
1 cuillère à soupe d'huile
1 cuillère à soupe de gingembre - écrasé
1 cuillère à soupe d'ail écrasé
1,5 cuillères à soupe de pâte de piment
2 tasses de yaourt - égoutté
Indications de préparation
Faire de profondes entailles sur
les blancs, les cuisses et les pilons des 2 poulets, sur les faces
internes et externes, afin de laisser pénétrer la marinade.
Mélanger la pâte de piment, le
jus de citron et le sel et enduire entièrement les poulets de ce
mélange. Garder 30 min au réfrigérateur.
Préparer la marinade en mélangeant le yaourt avec tous les autres ingrédients.
Garam masala Mélange d’épices
aromatiques pour les plats de viande. On le trouve en poudre
dans tous les magasins spécialisés dans les épices…
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Enduire les poulets avec cette
marinade en la faisant bien pénétrer partout, et en
conserver un peu pour l'intérieur.
Laisser mariner les poulets
pendant 4 h.
Chauffer le four à la température
maximum.
Placer les poulets sur la grille dans un plat et les
badigeonner avec un peu de beurre fondu.
Les laisser rôtir environ 15 min, jusqu'à ce qu'il soient cuits et deviennent brun foncé.
Saupoudrer de chaat masala et servir avec un chutney à
la menthe, des rondelles d'oignon et des morceaux de citron.
Chaat masala
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Cette gomme odorante provenant d'une plante perse facilite la digestion et donne à certains plats un goût irremplaçable. Connue en Inde sous le nom de "hing", elle est utilisée en très petites quantités, une boule de résine de la grosseur d'1 pois ou, plus fréquemment, 1 pincée d'assa feetida en poudre.
Il existe paraît-il, au Nord de l'Inde, dans la
ville sainte de Bénarès, une caste privilégiés de laitiers, les ''Yadav''.
Grands, forts, se nourrissant presque exclusivement des produits
qu'ils commercialisent, ces gardiens d'un savoir ancestral portent
l'un des noms du huitième avatar de Vishnu, Krishna. Dans
l'imaginaire indien, le lait et ses dérivés, le yaourt en
particulier, sont des nourritures divines et dotées d'un grand
prestige, car génératrices de santé, de force et de jouvence. De
fait, les ''Yadav'' sont des lutteurs rituels redoutables...
La croyance dans les vertus du lait fermenté est aussi partagée
depuis des temps immémoriaux par tous les peuples de l'Asie
centrale. Dieu lui-même aurait fait porter par un ange à Abraham le
secret du lait fermenté ! Selon la Genèse, c'est à ce breuvage
magique que le patriarche dut sa fécondité et sa longévité... plus
de 175 ans !
Si l'origine du mot lui-même reste mystérieuse, sa présence dans
toute l'aire turco-mongole est attestée depuis fort longtemps. Dès
1071, le dictionnaire arabo-turc de Mahmoud al Kachgari, publié au
Sin-Kiang, en fait une mention écrite.
Le yoghourt suit la progression irrésistible des
cavaliers mongols comme des troupes turques et, présent dans tous
les Balkans, s'immobilise sous les murs de Vienne, jamais conquise.
À Constantinople, des Turcomans offrent en 1432 au voyageur français
Bertrandon de la Broquière ''un grand bol de lait caillé qu'ils
appellent yaourt''.
Le yoghourt s'est sédentarisé. Tout amateur de cuisine turque ou
visiteur de la Turquie sait la place qu'il y occupe. Le yaourt fait
même en 1542 une percée imprévue à la cour de France où le roi
François Ier, souffrant d'une maladie intestinale, éprouve langueur
et neurasthénie... François Ier fit alors mander le médecin juif qui
préparait le précieux breuvage et qui traversa l'Europe à pied,
suivi de son troupeau ! Le roi guérit au bout de quelques semaines,
ce qui provoqua un véritable engouement à la Cour. Les membres de la
Faculté de Médecine se penchèrent également sur le produit
miraculeux. Las, les brebis moururent, frappées par le froid
parisien. Le médecin repartit à Constantinople, emportant avec lui
le secret de sa fabrication...
Le yaourt tombe dans l'oubli pendant plusieurs siècles. En tant que produit laitier, il connaît le même discrédit qui frappe laits et laitages, aliments par excellence des pauvres et des paysans. Il faut attendre la révolution du goût des XVIIIe et XIXe siècles, qui touche d'abord les matières grasses du lait, crème et beurre, pour voir les produits laitiers devenir peu à peu synonymes de santé et de bien-être.