Cabillaud à la moutarde
Déroutant de
simplicité... Accompagner de pommes de
terre vapeur
Ingrédients pour 4 convives
4 darnes de cabillaud de 3 à 4 cm d’ép.
3 oignons
1 Botte de persil
10 cl de vin blanc fruité - Muscadet par ex.
1 cuillère à soupe de moutarde forte
4 cuillères à soupe de chapelure - confectionnée avec du pain rassis
150 g de beurre
Poivre
Farine
Indications de préparation
Hacher
grossièrement 2/3 du persil et le 1/3 restant finement.
Éplucher
les oignons, puis les émincer.
Mélanger
la moutarde à 2 cuillères à soupe de chapelure jusqu’à
formation d’une pâte épaisse que l’on étalera sur les
darnes de cabillaud.
Laver et éponger le poisson à l’aide de papier absorbant.
Dans
un plat allant sur le feu et au four
(en fonte d'aluminium), aligner les 4 darnes.
Poivrer et ajouter le persil haché grossièrement.
Placer sur feu doux.
Lorsque
le liquide commence à bouillir, enfourner à 180°c - Th. 6, pendant ± 15 min.
Le
poisson est cuit lorsque la chair se détache facilement de l’arête.
Le
réserver au chaud dans un autre plat.
Sur
feu moyen, faire réduire le jus de cuisson et lier l'ensemble en incorporant
au fouet 2 cuillères à soupe de chapelure.
Rectifier
l’assaisonnement.
Couper le feu et incorporer encore 1 noix de beurre.
Dresser
les darnes sur 4 assiettes chaudes.
Répartir
la "sauce" autour, de façon à préserver intacte la croûte qui
s’est formée.
Le cabillaud, qui est de la morue fraîche, reste le plus populaire et le plus courant des poissons de l’Atlantique Nord.
Le cabillaud, du néerlandais Kabeljau,
est un poisson de la famille des gadidés, à l'instar du colin et du
merlan.
Aujourd’hui, on le pêche principalement dans les océans Atlantique
et Pacifique, et en mer du Nord, dans une eau froide dont la
température n’excède jamais 10° Celsius. Il investit les eaux
côtières de janvier à mars, et trouve refuge en eaux profondes le
reste de l’année.
Le cabillaud mesure entre 50 cm et 1 m. Le coloris de ses écailles
peut varier du gris au brun, ceci en fonction de son alimentation:
omnivore, il se nourrit de crabes, de couteaux, de calmars, de
petits poissons ou encore de vers.
La pêche du cabillaud est apparue en France avec les Vikings: ces
derniers ont popularisé la pratique dès le IXe siècle,
après avoir envahi la Normandie...
Le Moyen Âge, les autorités religieuses chrétiennes imposant 150
jours "maigres" par an, voit la consommation de poisson croître.
En 1278, Le terme “cabillaud” apparait dans la langue
française.
La pêche du cabillaud s’intensifie, et dès le XVIIe
siècle, les navigateurs s’aventurent jusqu’aux bancs islandais.
L’activité est demeurée une des principales sources de revenus pour
certaines communautés (comme Fécamp et ses Terre-Neuvas), et ce
jusqu’au XIXe siècle. Avec l’avènement de la révolution
industrielle, les chalutiers à vapeur remplacèrent peu à peu
trois-mâts, goélettes, ouvrant la voie à la pêche industrielle, au
rendement plus avantageux.
On trouvait jadis le cabillaud en abondance, mais aujourd’hui la
tendance s’est inversée, des mesures de restriction sur sa pêche ont
été prises, afin d’éviter l’extinction de l’espèce. La Commission
européenne a ainsi récemment présenté un plan de "reconstitution des
stocks de cabillaud" , imposant notamment une taille légale de
capture... 2008
Partie médiane d'un poisson coupé dans le sens vertical.
Si celle-ci est épaisse, l'on parlera de tronçon...
Dès l’antiquité, le goût piquant et parfumé de la
moutarde fut prisé. Le + souvent, les graines étaient concassées et
mélangées à du moût de raisin pour donner du ''mustums ardens''
(moût à la saveur ardente), terme à l’origine du mot ''moutarde''.
Au Moyen Âge, en Europe, on en faisait une forte consommation, son
prix étant peu élevé. Son usage était surtout réservé à
l’accompagnement des venaisons et de la charcuterie. Au XIIIe
siècle la ville de Dijon devient une référence pour son
savoir-faire. La ''moutarde de Dijon'' était d’abord sèche, se
présentant sous forme de tablettes à délayer dans du vinaigre. On
trouvait également des moutardes de pâte, mélange de sénevé,
cannelle, miel et vinaigre.
En 1390, la fabrication de la moutarde fut règlementée : elle devait
être faite de "bonne graine et compétent vinaigre", sans autre
"liant".
Louis XI aimait tellement la moutarde de Dijon qu’il avait découvert
à la Cour des grands Ducs de Bourgogne, qu’il ne se déplaçait jamais
sans un pot de ce précieux condiment.
Au XVe siècle, de petites fabriques s’implantent dans la région
dijonnaise et inventent de nouvelles saveurs.
La corporation des vinaigriers-moutardiers naquit à la fin du XVIe
siècle à Orléans.
Le XVIIIe siècle voit apparaître des moutardes aux
câpres, aux anchois ou au champagne, tandis que naissent de plus
grandes entreprises. Après avoir été commercialisée dans des
tonneaux par des marchands ambulants, la moutarde est dorénavant
vendue en pots.
Aujourd’hui, il existe une infinie variété de
goûts: moutarde de Meaux au broyage grossier qui laisse apparaître
les graines, moutarde à l’estragon, au miel, aux fines herbes, au
vin, sucrée...
La moutarde est assez facile à préparer chez soi, il suffit
d’écraser les graines de sénevé dans un mortier et de les mélanger
avec du vinaigre et du sel. Le reste n'est que question de dosage...