Hochepot
Avant de devenir l’emblème d’une cuisine populaire, le
pot-au-feu a connu une longue maturation historique.
À l’origine était le pot,
contenant ancestral, fondement culinaire des civilisations humaines, dans
lequel on cuit soupes, bouillies et potages parfois enrichis d’un mélange
roboratif de viandes et de légumes.
Les plats en cocotte ou
“potées”, relèvent de la cuisine traditionnelle, tout comme les
daubes et les pot-au-feu, ils se présentent sous de multiples formes.
Leur composition dépend à la fois de la saison, du portefeuille, des états
d’âme du cuisinier ou de la cuisinière et de l’occasion.
Le caractère
hivernal qu’on leur attribue généralement est dû au long temps de préparation
et de cuisson. Chose autrefois inconcevable en été,
Le hochepot se distingue des autres "potées" par la présence de plusieurs variétés de viande dont certaines doivent être saisies avant d’être étuvées. Mais cette loi n’est pas immuable.
C
La queue de bœuf peut être utilisée.
Ici, est proposé une recette dont les ingrédients sont faciles à trouver. La plupart des légumes peuvent être préparés séparément. Ils conserveront ainsi toute leur saveur.
Ingrédients pour 10/12 convives
Bouillon de base
25 cl de fond de veau ou de bœuf
1 Os à moelle
2 carottes
1 poireau
1 céleri vert
1 bBouquet garni
2 gros oignons
6 clous de girofle
Assortiment de viandes
300 g d’agneau : collier, poitrine ou épaule
300 g de veau : épaule ou poitrine
300 g de porc : longe ou poitrine
500 g de jarret de bœuf
250 g de lard fumé maigre
10 Petites saucisses de hachis veau et porc
Légumes
4 carottes
3 Tiges de
poireau
1 chou de Savoie
1/2 céleri rave
1 panais - facultatif
5 navets blancs
10 radis
5 petits oignons ou échalotes
500 g de pommes de terre à chair ferme
250 g de beurre
Sel & Poivre noir
Indications de préparation
Préparer votre bouillon au moins 4 heures avant de servir.
Laver et éplucher les légumes.
Planter les clous de girofle dans
1 des oignons.
Tailler le second ainsi que les autres légumes en dés de 1 cm de côté.
Utiliser également les parties vertes des poireaux, ainsi que les feuilles du céleri.
Dans une casserole à fond épais, faire fondre 2 noix de beurre.
Faire revenir le jarret de bœuf et les autres morceaux de viande à l’exception du lard et des saucisses.
Laisser cuire sur feu vif de façon à ce qu’une croûte se forme autour de la viande.
Ajouter du beurre si nécessaire.
Lorsque la croûte est bien formée, retirer la viande de la casserole et réserver.
Éliminer la graisse de cuisson.
Déglacer les sucs à
l’aide d’un peu de fond de viande et ajouter
immédiatement les dés de légumes.
Laisser étuver à découvert en mélangeant de temps à
autre.
Ajouter l’os à moelle, le bouquet garni et le fond. Si
nécessaire, couvrir d’eau.
Placer la casserole sur la
source de chaleur et laisser mijoter ± 20 min.
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À défaut de mousseline, afin que la
moelle reste en place pendant la cuisson, placer 1 rondelle
de carotte à chaque extrémité et ficeler en croisant de part
et d'autre de l'os. |
Couvrir et écumer régulièrement.
Ensuite, ajouter les morceaux entiers de viande revenue.
Incorporer au besoin le reste du fond ou de l’eau, de
façon à couvrir tous les ingrédients.
Faire cuire de nouveau, couvrir et laisser mijoter
jusqu’à cuisson complète de la viande.
Compter ± 1
h 30. Retirer les morceaux de viande lorsqu’ils sont
cuits.
Entre-temps, nettoyer les autres légumes et les couper en morceaux de taille plus ou moins égale.
Blanchir rapidement les feuilles de chou et les
égoutter.
Braiser tous les légumes séparément dans un peu de
beurre.
Veiller à ce qu’ils soient encore croquants.
Si l’on
dispose d’un four à micro-ondes, l’on obtiendra un
résultat parfait en peu de temps.
Sinon, cuire chaque
sorte de légume à part.
Cette méthode permet de
conserver la saveur de chaque légume et de les
incorporer croquants dans la version définitive du
hochepot.
Lorsque la viande a cuit ± 1 heure, ajouter les pommes de terre. Veiller à ce qu’elles restent au-dessus de la viande.
Couvrir la casserole et les pommes de terre cuiront dans la vapeur du bouillon.
Lorsqu’elles sont cuites, les retirer ainsi que la viande.
Passer le bouillon restant au chinois – fine passoire - et réserver.
Remettre les pommes de terre et les légumes cuits à part dans la casserole.
Mouiller avec quelques cuillères de bouillon.
Tailler le lard fumé en lardons que l’on cuira avec les petites saucisses.
Réchauffer les pommes de terre et les légumes en les mélangeant délicatement.
Rectifier l’assaisonnement.
Dans un grand plat, disposer les pommes de terre et les légumes.
Couper la viande en morceaux ou en tranches que vous dresser autour des légumes.
Déposer les saucisses et les lardons que l’on arrosera de graisse de cuisson.
À table, présenter moutarde et gros sel.
Le bouillon filtré peut être servi dans des assiettes creuses ou des bols après le plat principal.
De quoi combler les petits creux “à la chinoise”…
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Oser les fanes de radis !
• Façon pesto:
Mixer finement les fanes. |
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Également nommé chou de Savoie, chou laitue...
En bref, c'est un
chou vert...
Le chou de Milan (Sabauda), a des feuilles frisées, cloquées allant
du vert olive au vert foncé. Sa pomme est toute ronde.
Probablement originaire de Chine et de l’Est de l’Asie. Comme tous
les choux chinois, le chou de Savoie était jadis peu connu en
occident.
Au fait, ce n’est que depuis le XVIIIe siècle que ces choux sont
populaires en Europe.
Chou de Milan ou de Savoie, ces 2
dénominations nous aident à penser que Catherine de Médicis
contribua, avec ses cuisiniers, à son transfert de l'Italie vers la France.
Une confusion s’établit parfois entre le navet et
le chou-navet ou rutabaga (Brassica napus). Tous deux
étaient connus du Grec Théophraste et du Romain Pline l’Ancien.
Bien qu’appartenant au genre Brassica, ce sont 2 espèces
fort différentes. C’est le rutabaga que les Romains coloraient afin
d'en faire de faux anchois! Le vrai navet est autrement
raffiné. D’ailleurs, dans la Delphes il était une offrande digne
d’Apollon au même titre que le radis et la betterave.
Le canard aux navet figure déjà parmi les recettes du Romain Apicius. Plus tard, la Renaissance française sert le navet à la table des rois et, à l’orée du XVIe siècle, Olivier de Serres loue sans retenue les authentiques ''naveaux'' et leur ''commune bonté surpassant de beaucoup celle des raves''.
Le navet est en effet un légume a la saveur fine,
surtout en variété précoce. C’est l’un des légumes que les Européens
introduisirent en Amérique. Jacques Cartier le sema au Canada vers
1540 et les autochtones l’adoptèrent aussitôt...
Bien que son origine reste obscure, il semblerait que le radis vient du Proche-Orient ou du sud-ouest de l’Asie où il aurait été domestiqué il y a des milliers d’années avant de se répandre dans le reste de l’Asie et en Europe. Déjà connu en Égypte avant la construction des pyramides, c’est-à-dire il y a + de 5 000 ans, sans doute cultivé pour ses graines, qui produisent une huile comestible de qualité. Les Grecs et les Romains l’appréciaient et en cultivaient plusieurs variétés, tandis qu’au Moyen Âge et à la Renaissance, c’était le légume racine le plus commun dans le Nord de l’Europe ainsi qu'en Angleterre. Toutefois, il faudra attendre le XVIIIe siècle avant que n’apparaisse le petit radis rond et rouge que l’on connaît aujourd’hui. Ceux que l’on mangeait couramment étaient généralement blancs ou noirs, beaucoup plus gros et de forme allongée.
D'une manière générale, les radis peuvent être
classés en 4 grands types: d'été, d'automne, d'hiver et de
printemps. Leur forme, couleur et taille changent, selon les
variétés.
Le radis noir, Raphanus sativus var. niger, parfois appelé
improprement raifort, est beaucoup plus grand et plus épicé. C'est
un radis du début de l'hiver, à la peau noire, immangeable. Il est
très apprécié en salade, ou comme condiment, dans la cuisine
d'Europe centrale. D'autres variétés ont une forme oblongue. Une
grande variété, avec une peau jaune, a un goût subtil de citron. Le
radis blanc géant est appelé daikon, il a une saveur douce.
Le radis est un légume-racine riche en minéraux et oligo-éléments.
Il aide à la minéralisation de l'organisme, très efficacement.