Courgettes farcies
aux sardines
Ces
petites courgettes aux sardines s’inspirent des nombreuses recettes de
succulents farcis marocains: tomates, courgettes, poivrons et
aubergines sont souvent remplis de riz parfumé à la coriandre, persil et
olives dénoyautées.
Ici,
l’on propose de réaliser une garniture plus originale mêlant cette
fois chair de sardines, persil, coriandre, ail et épices.
Ouverte
sur l’Atlantique, la ville de Safi est un grand port sardinier. À
longueur d’année, les navires marocains ramènent des millions de
petits poissons argentés. Les nombreuses usines de Safi et d’Agadir les
valorisent sous forme de conserves à l’huile végétale, à l’huile
d’olive, à la sauce tomates... Cependant, certains préfèrent celles
qui sont pêchées au nord du Maroc, en Méditerranée.
Très abondante au
Maroc, la sardine demeure le poisson le plus économique, à la portée de
toutes les bourses. Il est donc très courant de l’intégrer dans des
farces ou de la transformer en boulettes ou kefta, que l’on fait mijoter
dans une sauce tomates.
Une autre recette très appréciée consiste à
alterner filets de sardines et sauce chermoula en une sorte de sandwich,
pané puis frit.
Au bord de la plage, les Marocains aiment aussi les
embrocher sur des roseaux et les faire cuire à la braise.
Ici l’on opte pour de petites courgettes rondes d’un beau vert vif
uniforme. Cette variété marocaine est très décorative pour réaliser
des farcis. Également présentes au Maroc, les courgettes allongées
servent en revanche à préparer des salades, des garnitures de viande ou
de couscous. Pour la décoration finale, quelques fines lanières de
poivron jaune
Ingrédients pour 6 convives
12 Petites courgettes rondes
1 Kg de sardines
100 g d’ail
1 Botte de coriandre
1 Botte de persil plat
1 cuillère à café de cumin en grains
1/2 Cuillère à café de piment de Cayenne
150 g de concentré de tomates
250 g de tomates fraîches
1/2 cuillère à café de paprika
10 cl d’huile de table
Sel & poivre noir du moulin
Indications de préparation
Étêter les sardines.
Les ouvrir dans la
longueur, les vider.
Retirer l’arête centrale puis l’éliminer.
Enlever la peau.
Dans le bol du robot-mixeur, verser persil,
coriandre, 80 g d’ail et la chair de sardines.
Assaisonner de paprika, pintent de Cayenne,
cumin, sel et poivre.
Mixer le tout jusqu’à obtention d’une
farce.
Couper la queue des courgettes.
Les faire
blanchir 5 min à l’eau bouillante.
Les rafraîchir sous l’eau
froide.
Couper le sommet, et conserver le chapeau
obtenu.
Évider les courgettes à la cuillère.
Disposer toutes les courgettes sur une
planche.
À l'aide d'une petite cuillère, remplir chacune de farce aux
sardines.
Verser un peu d’huile dans un sautoir.
Faire
revenir quelques lamelles d’ail dans l’huile chaude.
Ajouter les
tomates fraîches concassées, le concentré de tomates, sel et
poivre.
Faire revenir à feu vif.
Recouvrir les courgettes farcies avec leur
chapeau.
Les déposer dans la sauce aux tomates.
Enfourner 20 min
à 240°C.
La cuisine marocaine est souvent
méconnue, voire sous-estimée. Elle se distingue pourtant par
une grande diversité de plats tels que : couscous, tajines,
pastilla , méchoui, pour les plus connus, mais aussi
d'autres plats souvent connus des seuls Marocains, mais tout
aussi succulents : le tajine mrouzia, la tangia merrakchie,
la harira (soupe de rupture du jeûne du ramadan), le baddaz,
la seffa...
L'originalité et la richesse de la cuisine marocaine
tiennent à la multitude d'influences qu'elle a assimilée :
la cuisine arabe, berbère pour le couscous notamment, la
cuisine mauresque pour les ragouts et autres tajines.
On note également une influence des cuisines d'Afrique
subsaharienne, juive et de quelques autres...
Toutes ces influences en ont fait une cuisine riche et
variée, aux gouts très divers.
Le mot de courge, est souvent employé en
concurrence avec d'autres termes + ou synonymes tels que: potiron,
citrouille, giraumon, coloquinte, calebasse parfois courgette...
dans l'usage courant.
Tous appartiennent à plusieurs espèces botaniques appartenant au
genre Cucurbita, dotées d'une étonnante variabilité
génétique, qui se traduit, chez les fruits, par d'innombrables
formes (souvent en forme de gourde) et couleurs, ainsi qu'une grande
diversité de tailles.
Le mot "courge", dont la première attestation écrite date de 1256
sous la forme cohourde, dérive du latin cucurbita.
"courge" (forme dialectale de l'Ouest) et "gourde" sont en fait des
doublets lexicaux, qui se sont spécialisés tardivement.
Pour cause, les Anciens ne connaissaient pas nos courges introduites
en Europe après les voyages de Christophe Colomb en Amérique.
Par contre ils connaissaient depuis très longtemps les gourdes ou
calebasses du genre Lagenaria, qui sont citées sous le nom
de cucurbita par Pline l'Ancien.
Jusqu'au XVIIIe siècle, en France, le terme "courge" a désigné les
calebasses et autres gourdes. Ce n'est que dans le courant du XIXe
siècle qu'il s'est imposé pour désigner nos courges actuelles,
c'est-à-dire, potirons, citrouilles..., en même temps que se
stabilisait la classification botanique.
On sait l’intérêt que le bon roi Henri IV portait
a la poule au pot. Mais il avait aussi, dit-on, pour les sardines
fraîches une prédilection particulière, dont il faisait, depuis son
abjuration, son déjeuner ordinaire les jours maigres.
Le dos bleu-vert, les flancs et le ventre argentés, ces cousines du
hareng ont été nommées ainsi par les Grecs qui les pêchaient en
abondance au large de la Sardaigne.
Les plus renommées proviennent en Méditerranée, de Sète et de
Port-de-Bouc, et sur le littoral atlantique, de la Turballe et de St
gilles croix de vie.
Dès le
XIXe siècle sa pêche est déjà règlementée. De nombreux
ports développent une industrie de salaison. Celle-ci sera remplacé
par l'appertisation.
Traditionnellement la pêche commence début juin et se poursuit
jusqu’à début novembre. Le départ s'effectue de nuit afin d'arriver
sur les lieux de pêche avant le lever du soleil...
Le poivre de Cayenne présente une jolie couleur rouge-orangé et une saveur oscillant entre le piment moulu et le poivre noir. Son nom provient de la ville de Cayenne, principal port de la Guyane française.
Il s’obtient par broyage du fruit séché - sans les graines, de divers membres de la famille des poivrons, notamment le ''capsicum frutescens'' et le ''capsicum minimum''.
Très apprécié pour son goût à la fois doux et pimenté, le poivre de Cayenne s’utilise pour aromatiser les plats nécessitant une longue cuisson, mais également en condiment de dernière minute, afin de corser les mets qu’il accompagne...