La biguenée
Il s’agit d’une des multiples variantes de la crêpe bretonne... bien
que finalement vendéenne, plus précisément du marais breton vendéen.
Du lard de poitrine fumé, une pâte â crêpes et une sauce à la crème
relevée de moutarde, tels sont les 3 ingrédients de cette spécialité
nantaise qui se résumait parfois à 1 simple tranche de jambon cuite
entre 2 crêpes à la poêle...
Comme toutes les crêpes, cette préparation est toujours bienvenue !
Brittophones... la biguenée, nourriture ou ver de
terre ? |
Ingrédients pour 4 convives
125 g de farine de sarrasin
2 Œufs
25 cl de lait
20 g de beurre ½ sel
Huile d’arachide
8 Fines tranches de lard de poitrine fumé
20 cl de crème fraîche
Moutarde
1 Citron
Sel et poivre
Indications de préparation
Préparer une pâte à crêpes dans un saladier avec : la farine, les 2 œufs entiers, le lait, 1 pincée de sel et le beurre fondu.
Laisser
la pâte reposer pendant ± 2 heures à température
ambiante.
20 minutes avant de servir, chauffer 1 cuillère à soupe d’huile d’arachide dans une poêle à crêpes et poser les tranches de lard.
Les
laisser rissoler en les retournant jusqu’à ce qu’elles soient
bien croustillantes.
Les
égoutter et les tenir au chaud.
Ne
pas nettoyer la poêle.
Verser
la crème fraîche dans une casserole, ajouter 1 cuillère à soupe
de moutarde, autant de jus de citron. saler et poivrer.
Faire
chauffer doucement en remuant et tenir au chaud sur le coin du feu,
Chauffer à nouveau la poêle et verser 1 louche de pâte à crêpes.
Lorsqu’elle est prise, poser 2 tranches de lard de poitrine dessus
et couvrir à nouveau de pâte à crêpes.
Lorsque
la pâte est â nouveau bien prise sur les bords, retourner le tout en
vous aidant d’une spatule et faire cuire de l’autre côté.
Poser
la “biguenée” sur une assiette chaude et napper de sauce.
Cuire
les autres portions de la même façon et servir chaud.
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La
Vendée est un département français traversé
par la rivière éponyme.
Sa gastronomie rurale, est influencée par
le long littoral. |
Les
crêpes correspondent à l’une
des plus anciennes manières de faire cuire de la pâte, technique
issue de la confection des premières galettes de pain.
Friandise populaire et courante depuis le Moyen Âge, elles se
mangent traditionnellement
à la chandeleur et Mardi gras.
À cette occasion, il est recommandé, pour s’assurer d’avoir de
l’argent toute l’année, de retourner la crêpe en la faisant sauter
en l’air d’une main, tout en tenant une pièce d’or dans l’autre...
Si la crêpe retombe dans la poêle, la richesse est assurée!
Le sarrasin, espèce spontanée de la Mandchourie
au Népal, est largement cultivée dans les régions pauvres de l'Asie
orientale.
Malgré son appellation courante de blé noir, le sarrasin n'est pas
une graminée.
Dans le passé, sa culture était étendue également en Europe.
Traditionnellement cultivé au Népal, en Chine et en Sibérie.
Jadis à la base de l’alimentation en Bretagne, les crêpes et les
galettes étaient faites à partir de sarrasin, élégante céréale
fleurie, rapportée du Moyen-Orient, au XIIe siècle, par
les croisés et cultivée avec succès dans les landes arides et acides
de l’Argoat.
Popularisé, sous l'impulsion d'Anne de Bretagne dès le XVe
siècle, l'usage du sarrasin s'est d'abord développé en Bretagne.
Sa culture s'est étendue au XIXe siècle. Elle baisse
ensuite pendant le XXe siècle, mais depuis quelques
années, se répand de nouveau.
Son nom, fait allusion à la couleur noire de ses grains.
Au Moyen Âge, les Sarrasins étaient les seuls peuples connus de peau
foncée d'Espagne, d'Afrique et d'Orient...