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 Far aux pommes 

 

 

 

 

 

 

 

 

La pomme fait partie du paysage breton. Ce dessert est délicieux tiède.
Le préparer à l’automne avec de bonnes pommes du verger.  

 

Les 2 plus anciens des aliments connus des romains furent le puls et le far.
De victu, antiquissima pils, Varr. Farre tantùm è frumento 300 annisusos Verrius tradidit. - Plin. XVIII,7.
• Puls, pultis, f. : 1 - Bouillie de farine ou de fèves, polenta, purée - nourriture des pauvres. 2 - Pâtée (des poulets sacrés).
Fār, farris, n. : 1 - Blé (ordinaire), froment. --- Col. 2, 6, 3 ; Virg. G. 1, 73. 2 - Épeautre, gruau. --- Col. 8, 11, 14. Far pium, Virg. En. 5, 745 : gâteau sacré.
Plus tard et ailleurs... au IV et Ve siècle l'ensemble de la Bretagne parle latin.
Les gruaux salés de jadis, nourriture de base de bien des Bretons, devinrent finalement le far, farz fourn (far au four) en breton. Une recette proche du clafoutis dont il existe, bien sur, plusieurs variantes.

Sa trace écrite remonte dès le XVIIIème siècle.
Coexistent alors 2 types de fars, l'un salé, l'autre sucré.
Le far salé, réalisé avec du sarrasin, accompagne les viandes.
Le far sucré apprécié en dessert, est souvent réalisé avec du froment.
Si le far sucré se répand dans toute la France au milieu du XIXème siècle, il en est autrement du far salé qui, heureusement, reste dans le terroir breton.
Les fars bretons sucrés qui firent partie intégrante des repas de fêtes familiales et religieuses, s'enrichirent progressivement de beurre et d'œufs.
La recette reste très simple: œufs, beurre, sucre, farine et lait.
La plus connue comporte des pruneaux, bien que traditionnellement le far n'en comporte pas.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Ingrédients pour 4 convives

  • 1 Kg de pommes

  • 70 g de beurre ½ sel

  • 250 g de farine

  • 220 g de sucre en poudre 

  • 4 Œufs

  • 75 cl de lait

  • Sel

Indications de préparation

  • Éplucher les pommes et les couper en lamelles.

  • Les faire revenir dans une poêle avec le beurre et laisser cuire 15 min.

  • Saupoudrer avec 70 g de sucre.

  • Pendant la cuisson des pommes, préparer la pâte.
    Mettre dans une terrine la farine, le sucre restant, 150 g, et 1 pincée de sel.
    Casser les 4 œufs entiers, puis mélanger délicatement.
    Ajouter enfin le lait.

  • Beurrer un grand plat en terre allant au four.

  • Verser les pommes, puis les couvrir avec la pâte. Enfourner.

  • CUISSON à four chaud, Th 6 - 180°c, pendant ± 60 min. Servir tiède.

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

"Sur cette péninsule d'Armorique, la mer et la terre, qui se combattent dans un corps à corps qui les fait s'épouser intimement, ont formé 2 types d'hommes qui cousinent dans la méfiance et s'épient dans l'amour, le paysan et le marin", écrit jean Ferniot.

La cuisine bretonne ressemble en fait à la Bretagne elle-même, sans manières, sans sophistication et avec franchise.
Poissons, coquillages et crustacés se suffisent le plus souvent à eux-mêmes, sans apprêt compliqué.
Quant aux fars, crêpes et légumes, ils étaient, peu de temps encore, nourritures de pure frugalité.
On aurait tort cependant de croire qu'il n'existe pas de gastronomie bretonne. Le célèbre Curnonsky (1876-1956), s'exclamait: "Voilà 50 ans que je crie sur tous les toits que la Bretagne est une admirable région gastronomique méconnue!".
Par ailleurs, le recueil de recettes de Simone Morand, publié en 1965 sous le titre de Gastronomie bretonne, référence absolue en la matière, reste la preuve incontestable que la Bretagne possède une forte personnalité en la matière.
Poulet de Janzé et andouille de Guéméné, huîtres de Belon ou de Cancale, sardines à l'huile et beurre salé, cidre de Fouesnant et fraises de Plougastel, sel de Guérande et canard de Challans, crêpes dentelle et galettes sablées... On pourrait croire que la Bretagne se résume facilement à quelques appâts gourmands.
En fait, les vraies recettes du terroir prouvent que ce pays d'iode et de landes recèle bien des surprises...


  Briton, Britannus, Britton, Breton...

 

 

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La pomme

 

 

Nos pommes actuelles, ''Malus communis'', sont issues de pommiers sauvages originaires d’Asie centrale. Les espèces sauvages de pommes étaient déjà récoltées pendant la préhistoire. On a retrouvé des restes de pommes coupées dans les cités lacustres des vallées alpines.

Les pommes étaient aussi bien connues des Phéniciens. Caton n’en comptait que 6 variétés au IIe siècle av. J.-C. Mais lorsque Varron rédigea son ''Rerum rusticarum'', au Ier siècle av. J.-C., chaque région possédait ses pommiers. Un siècle après, Pline en connaissait déjà 32 variétés. Les Romains qui pratiquaient le greffage, importèrent la pomme en Gaule...

Le Moyen Âge apprécia beaucoup la pomme, on en trouvait partout, elle était, en
général, peu chère et on la considérait comme un fruit pouvant également servir de légume. Les Celtes appelaient le pommier ''avallo'', un nom que l'on retrouve dans celui de la ville d'Avallon, île légendaire et sacrée dont le nom signifie simplement ''pommeraie''. D'ailleurs, dans la famille des langues indo-européennes, la pomme était nommée ''abol'', qui a donné ''apple'' en anglais, ''apfel'' en allemand, et ''appel'' en néerlandais.
En latin, ''pommum'' désigne un fruit à pépin ou à noyau. Au Moyen Âge, dans certaines langues comme le français et le catalan, le mot ''pommum'' a changé de sens pour désigner uniquement la pomme.
Dans d’autres langues comme le roumain, il signifie encore aujourd’hui le fruit.