Crêpes aux pommes brûlées
au calvados
Une façon élégante d'ennoblir la pomme et le Calvados. Lorsqu'une petite crêpe fine rencontre des lamelles ou petits dés de pommes, un peu de crème, du sucre et quelques larmes chaudes de Calvados, cela donne ce joli et succulent dessert que l'on retrouve aujourd'hui sur bon nombre de cartes prestigieuses...
Ces crêpes se dégustent chaudes, accompagnées d’une glace aux pommes ou à la vanille.
Garnir toutes les crêpes, les servir aussitôt, puis les flamber à la toute dernière minute devant tous les convives.
Ingrédients
Pâte pour 8 crêpes
2 Œufs
125 g de farine fluide
50 g de beurre
50 g de sucre
30 cl de cidre doux ou 30 cl de lait enlier
1/2 Sachet de levure chimique
Garniture pour 1 crêpe
1 Pomme golden
30 g de beurre
10 g de sucre
1 Cuillère à soupe de crème fraîche
2 Cuillères à soupe de Calvados
Indications de préparation
Placer la farine, le sucre et la levure dans un saladier. Creuser un puits, casser les 2 œufs entiers.
Mélanger énergiquement à l’aide d’un fouet et verser le beurre fondu et le cidre petit à petit.
Laisser reposer la pâte au moins 1 h.
Éplucher la pomme et la couper en lamelles.
Les placer dans une poêle avec le beurre et le sucre sur feu doux.
Les laisser légèrement caraméliser.
Ajouter la crème fraîche et remuer délicatement.
Laisser chauffer 4 ou 8 assiettes à four Th 2.
Préparer les crêpes dans une crêpière antiadhésive de 25 cm de Ø.
Ensuite, fondre une noisette de beurre dans la crêpière, puis poser une crêpe.
La garnir de pommes.
Ramener les bords de la crêpe vers le centre et la glisser sur une assiette plate chaude.
Enfin… réchauffer le calvados, le flamber avec 1 allumette, puis le verser enflammer sur la crêpe.
Servir chaud.
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La
petite histoire veut que Calvados provienne du nom de rochers au
large d’Arromanches où se serait échoué, un fier bateau de
l’Invincible Armada, le ''Salvador'' devenu Calvados au fil de
déformations linguistiques.
Plus probable, le nom proviendrait plutôt des 2 dos (dorsa
en latin, élévation), qui au large des côtes, apparaissaient chauves
(calva, en latin) du fait de la faible végétation, servant
ainsi de repère aux marin...
Qui parle de la Normandie pense immédiatement à son paysage riche en
pommiers. Mais personne ne sait véritablement pourquoi il y en a
tant en Normandie...
Les Gaulois disent que la belle Thétis, (Friga), jalouse de ce que
lors de ses noces Vénus (Siofne), eût remporté la pomme qui était le
prix de la beauté, sans qu'on l'ait mise seulement dans la
concurrence des 3 déesses, résolut de se venger. Un jour que Vénus,
descendue sur cette partie du rivage des Gaules, cherchait des
perles pour se parer, et des coquillages appelés manches de couteau
pour son fils Sifionne, un Triton lui déroba sa pomme, qu'elle avait
mise sur un rocher, et la porta à la déesse des mers. Aussitôt
Thétis sema les pépins dans les campagnes voisines, afin de
perpétuer le souvenir de sa vengeance et de son triomphe. Voilà,
disent les Gaulois-Celtiques, la cause du grand nombre de pommiers
qui croissent dans leur pays, et de la beauté singulière de leurs
filles...
Le pommier aurait existé dans la région à l’état sauvage sous le nom
de doucin. On sème des pépins, on améliore le greffage puis les
pommiers sont plantés par champs entiers. Si quelques textes
attestent de présence de pommiers, fabrication et consommation de
cidre en Normandie au XIIe siècle, d’autres attribuent
l’introduction du ''sydre'' à des navigateurs d’origine espagnole,
dès le VIe siècle. Néanmoins l’invention de la presse au XIIIe
siècle est à l’origine de l’essor de la production cidrière
Normande. Les mentions normandes les plus anciennes d’élaboration de
Calvados semblent, se trouver dans le journal du sire Gilles de
Gouberville, agronome et gastronome résidant à Mesnil-au-Val, dans
la Manche, lequel en présence de son hôte François le Tourangeau,
fit fabriquer en 1553 des alambics en verre et des ''trillys'' de
fer pour les supporter, des pots et des fourneaux afin de distiller
les ''eauez''.
Le cidre se substitut à la cervoise en Normandie et prend son plein
essor au XVIe alors que Guillaume Dursus venu d’Espagne
introduit en vallée d'Auge de nouvelles variétés de pommes et
contribue à l'amélioration des techniques de fermentation. Le cidre
alors à la mode devient une boisson appréciée des souverains
français. François 1er le goûte et l’apprécie. En 1588, Julien Le
Paulmier, médecin de Charles IX et Henri III publie un premier
traité ''De vino et Pomaceo'' dans lequel il place cette
boisson au-dessus du vin et lui prête des vertus médicatives.
Plus tard au XVIIIe, Louis XVI sera très grand amateur de
cidre du Pays d'Auge.
Obtenu à partir de la distillation d'un cidre de qualité,
l'eau-de-vie de pomme vieillit dans des fûts de chêne très secs dont
l'intérieur a été brûlé qui lui donnent sa saveur particulière et sa
coloration ambrée. Cette distillation, sujette à l'impôt ''banal''
en son temps, est réalisée par le bouilleur de cru. La première
mention de Calvados date du XVIe siècle.
La corporation des distillateurs d’eau-de-vie de cidre voit le jour
en 1600.
Il existe 3 appellations (AOC) : ''Calvados Domfrontais''
de 1942, ''Calvados'' et ''Calvados Pays d'Auge'',
respectant chacune strictement des zones géographiques et un
processus de fabrication caractérisé par l’1 des 2 types d’alambics
utilisés.
L’alambic de premier jet ou l’alambic à colonne, exigé dans
l’élaboration du Donfromtais adopté pour les eaux de vie
d'appellation contrôlée Calvados.
L’alambic à repasse qui est l’alambic traditionnel exigé dans
l’élaboration du ''Calvados Pays d'Auge'', et qui assure
une double distillation en 2 chauffes successives.
La bonne ''chauffe'', résultat de la seconde, fournit ce Calvados
dont l'appellation d'origine contrôlée est exclusivement consentie
dans la région du Pays d'Auge.
La mention d'âge d'un Calvados n'est pas
obligatoire. S'il est mentionné, il doit respecter certaines
conditions.
Les 3 étoiles ou les 3 pommes correspondent à un vieillissement sous
bois de 2 ans minimum, pour le ''vieux'' ou réserve, il faut 3 ans.
Le VO, Vieille réserve ou VSOP exige vieillissement de 4 ans.
L'EXTRA, le Napoléon hors d'âge ou d'Âge inconnu, ont un
vieillissement de 6 an
Les
crêpes correspondent à l’une
des plus anciennes manières de faire cuire de la pâte, technique
issue de la confection des premières galettes de pain.
Friandise populaire et courante depuis le Moyen Âge, elles se
mangent traditionnellement
à la chandeleur et Mardi gras.
À cette occasion, il est recommandé, pour s’assurer d’avoir de
l’argent toute l’année, de retourner la crêpe en la faisant sauter
en l’air d’une main, tout en tenant une pièce d’or dans l’autre...
Si la crêpe retombe dans la poêle, la richesse est assurée poêle, la richesse est assurée!