Milhassous - Mounassou
Milhassous
dans le Limousin, mounassous en Corrèze...
Une
très ancienne spécialité traditionnelle du centre de la France.
Bref, une sorte d'excellent gâteau de pommes de terre agrémenté d’ail,
d’oignon et de lardons.
Le milhassous est bien croustillant. À déguster avec
une salade verte.
Ingrédients pour 4 convives
2 Kg de pommes de terre
3 Gousses d'ail
2 Oignons
1 Petit bouquet de persil
2 Œufs
2 Cuillères à soupe de saindoux - à défaut d'huile d'olive
200 g de lard de poitrine salé
Sel & poivre
Indications de préparation
Peler les pommes de terre, les laver puis les éponger.
Les râper à la râpe à fromage puis les égoutter en les pressant légèrement dans une passoire.
Les placer dans un saladier.
Peler et hacher finement les gousses d'ail et les oignons. Laver le persil, l’éponger et hacher les feuilles.
Ajouter ces 3 ingrédients aux pommes de terre, saler et poivrer, puis mélanger intimement en incorporant les 2 œufs.
Hacher grossièrement le lard - après avoir retiré la couenne.
Les "Mounassous" sont plus croustillants et cuisent plus rapidement s'ils ne sont pas trop épais.
Chauffer le saindoux dans une cocotte et ajouter le lard haché.
Faire revenir en remuant pendant quelques minutes, puis retirer le lard avec une écumoire et l’ajouter à la farce de pommes de terre. Mélanger intimement.
Chauffer à nouveau la graisse que contient la cocotte et verser la farce.
Laisser cuire sur feu vif cette “crêpe” pendant 10 min, puis poser un plat à l'envers sur la cocotte et retourner le tout.
Remettre à nouveau le milhassous dans la cocotte et laisser cuire de 8 à 10 min de l'autre côté.
Ensuite couvrir la cocotte et la mettre dans le four à chaleur douce : 170°c, pendant 30 min. Servir chaud.
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La pomme de terre nous vient des Andes
péruviennes où les Incas la cultivaient il y a près de 3000 ans sous
le nom de ''papa'', elle remplace le maïs en altitude... Les
écoliers anglais apprennent que Sir Walter Raleigh l’a rapportée
d’Amérique latine en passant par la Virginie, puis l’Irlande -
version confirmée par Jefferson qui acquit les siennes auprès
d’immigrés venus d'Ulster. Sur le continent, on raconte plutôt que
ce sont les marins de Pizarre qui en firent don, en 1534, a un
couvent de Séville.
Les 2 récits sont sans doute authentiques. Raleigh en offrit
quelques plants a Élisabeth I, mais le cuisinier royal apprêta les
feuilles et jeta les tubercules... Plus tard, on la cultiva pour
nourrir les armées à bon compte.
Son succès fut très timide en Espagne, dans le sud de la France et
dans les états italiens, où elle fut longtemps utilisée pour nourrir
les animaux. C’est alors que Antoine-Augustin Parmentier agronome et
pharmacien militaire, vit en elle une parade contre la famine
pendant sa captivité en Prusse... Louis XVI soutint sa campagne en
portant à la boutonnière une fleur de pomme de terre. En 1780, dans
la plaine des sablons, Louis XVI, fait céder à Parmentier 57 arpents
de terre afin de cultiver expérimentalement la pomme de terre.
Faisant ostensiblement garder tout le jour ce champ de pommes de
terre, laissé par ailleurs, sans surveillance la nuit... afin
d’encourager le chapardage. La stratégie porta ses fruits, la pomme
de terre devint une denrée de base en France. Une réussite !
Parmentier n’en tira pas profit. Napoléon, lui, fût plus généreux:
Légion d’honneur, 1 titre de Baron et une charge d'inspecteur
général de la santé.
À la fin du XVIIIe siècle, elle constitue la
principale production agricole de l’Allemagne, où elle fait son
apparition pendant la guerre de 30 ans. En Irlande elle a été
introduite vers 1565 et massivement consommée, jusqu’à l’apparition
du mildiou qui détruisit les récoltes entraînant la famine et le
départ vers l’Amérique d’1 million d’irlandais entre 1845 et 1850.
Aujourd’hui, c’est surtout la quatrième grande culture mondiale, après le blé, le riz et le maïs.
Le saindoux est obtenue en faisant fondre la graisse de porc sans
viande (panne et lard gras).
Autrefois employé dans de nombreuses préparations culinaires, en
lieu et place du beurre et de l'huile - produits rares et chers - en
particulier dans les régions du Nord et de l'Est de la France. Il
était aussi utilisé pour la conservation des aliments cuits que l’on
plaçait dans des pots de grès et sur lesquels on versait du
saindoux.
Son point de fusion assez élevé (au-dessus de 30°c), sa t° critique
(200/210°c), font qu'il peut être employé en friture et qu’il est
particulièrement bien adapté aux longues cuissons. Assez pauvre en
eau on peut le conserver longtemps au sec et au frais.
Son goût assez fort et son astringence le limitent aujourd’hui aux
préparations avec lesquelles il s'accommode le mieux : le porc,
l'oignon, le chou et la choucroute ou encore dans certaines
pâtisseries. Il est régulièrement utilisé dans l'industrie pour les
biscottes et les biscuits.
Le saindoux est, de nos jours, utilisé en boulangerie, afin de
confectionner la pâte brisée, la pâte à pâtés, les pies, pour les
longues cuissons, les fritures, certaines pâtisseries voire certains
bonbons gélifiés.