"Pescajoune" du Quercy
Une recette “authentique”,
facile, et pour tout
dire, inratable !
Il s’agit, en fait, d’une grosse crêpe truffée de fruits.
Ici, une
recette à base de pruneaux, providentielle lorsque les fruits frais sont
absents ou trop chers.
Sinon, pommes ou poires conviennent aussi bien.
La même préparation pourra être cuite au four. Il suffira alors, de mettre la “pescajoune” dans un moule beurré, et de cuire à four chaud pendant 35 ou 40 min.
Ingrédients pour 4 convives
100 g de farine
1 Verre de lait
3 Œufs
50 g de sucre en poudre
40 g d’huile ou beurre fondu
300 g de pruneaux
1 Pincée de sel
Indications de préparation
1
h à l'avance, laisser gonfler les pruneaux dans de l'eau ou du
thé
tiède.
Ensuite,
les raffinés les dénoyautent, les paresseux considèrent que les
noyaux font partie du plaisir.
Plus sérieusement, il s’agit d’une
nuance de goût.
Préparer
une pâte avec la farine, le lait, les 3 œufs, le sucre, le sel,
l'huile ou le beurre fondu.
Ajouter
les pruneaux.
Chauffer
un peu d'huile dans la poêle.
Glisser 1 grande louche de pâte et
faire dorer des 2 côtés.
Recommencer jusqu'à extinction de la pâte.
Servir chaud.
Il
y a 2000 ans ou presque, Virgile célébrait déjà le pruneau et ses
vertus. Il ne s'agis pas encore, pourtant, de notre pruneau
"national".
Celui-ci attendit, pour apparaître, le Moyen Âge. Ce sont les
moines de l'abbaye de Clairac, près d'Agen, qui, au cours d'une
année de surproduction, auraient constaté que le séchage au soleil
des prunes permettait de les conserver toute l'année...
Tunnels d’air chaud ou étuves ont désormais
remplacé la traditionnelle méthode de dessiccation. Au cours de
cette opération, le fruit perd une grande partie de sa teneur en
eau, plus de 3 kilos de prunes sont nécessaires pour l'obtention d'1
kg de pruneaux...
Une fois séchée, la prune conserve toute sa
richesse.
Rouges ou violacées, les prunes d’Ente, variété du ''prunus domestica'',
dites aussi “prunes-dattes” ou “robe de sergent”, seuls les pruneaux
issus de la prune d'Ente à droit à l'appellation "pruneau d'Agen".
L'Agenais ne détient pas le monopole du pruneau célèbre. Il y eut
jadis, à Tours, la prune sainte-Catherine, avec laquelle on
confectionnait de fameux pruneaux fourrés. Il y eut les prunes de
Brignole, qui jouèrent un petit rôle dans l'Histoire et furent
surnommées'' prunes de Monsieur'', par allusion à un de leurs grands
amateurs, Gaston, frère de Louis XIII. Et il y a encore, à Vitteaux,
en pays Auxois, des pruneaux blonds...