Pintade aux pêches de vignes
Les coteaux lyonnais sont la terre de prédilection des pêches de vignes qui atteignent leur maturité à la fin de l'été, au moment des vendanges.
Dommage pour
l'histoire..., ce n'est pas la vigne qui leur donne cette belle couleur sanguine, mais des pigments rouges.
Leur chair, délicate et parfumée, semble avoir séjourné dans du vin. Ces pêches sont délicieuses crues.
Il faudra les acheter parfaitement mûres et les déguster rapidement car elles se conservent
relativement mal.
Ingrédients pour 6/8 convives
Indications de préparation
Beurrer largement un grand plat à four.
Fourrer l'intérieur des 2 pintades avec quelques branches de thym et 1 gousse d'ail en chemise.
Enduire chacune d'elles de beurre.
Saler, poivrer. Les poser dans le plat, mettre au four.
CUISSON à four chaud, Th 8
- 230°c et laisser cuire
± 1
h 30.
Pocher 1 ou 2 min les pêches de vigne dans de l'eau bouillante, puis les plonger aussitôt dans l'eau glacée afin de pouvoir les éplucher facilement sans les abîmer.
Couper les en deux
puis les dénoyauter.
Arroser les pintades régulièrement en cours de cuisson.
30 min avant la fin de la cuisson, ajouter les demi-pêches.
Continuer à arroser de temps en temps.
Servir les volailles entourées des fruits.
300 ans avant J.-C., le philosophe grec
Théophraste connaissait la pêche et la nomma ainsi pensant qu’elle
venait de Perse. Les premiers écrits hébreux n’y font pas allusion
et elle n’a pas de nom sanskrit, aussi est-il probable que les
pêchers n’atteignirent l’Europe que peu avant l’ère chrétienne.
Au Ier siècle, Dioscoride y faisait allusion, et Pline, qui
connaissait plusieurs variétés de pêches, affirmait que les Romains
ne les avaient importées de Perse que récemment. Il raconte comment
la transplantation des pêchers envoyés d’ Égypte sur l’île de Rhodes
a échoué et comment les arbres ont ensuite été expédiés en Italie.
En réalité, les pêches sont d’origine chinoise.
Les Chinois, la cultivent depuis des temps immémoriaux. Confucius
les cite dans l’un de ses livres au Ier siècle av. J.-C., et on les
retrouve sur des gravures jusqu’au Xe siècle av. J.-C. Les Chinois
en possèdent encore une grande diversité et, lui prêtent le pouvoir
d’apporter ''mille printemps”...
Autrefois, on les propageait à partir de noyaux. Ceux-ci produisent
facilement des arbres mais ne sont pas fiables, cette variabilité
peut avoir fait obstacle à l’expansion des pêchers en Europe.
Toutefois, il est probable que plantés d’abord dans des pays chauds,
à trop basse altitude et privés de leur dormance hivernale, ils
aient eu du mal à fructifier.Jusqu’à la Renaissance, les pêchers
cultivés en France étaient en plein vent. En 1695, Girardot initia
la culture sur espaliers devant un mur blanc servant de réflecteur
de chaleur.
La Quintinie, directeur des Jardins fruitiers et potagers du Roi,
fit une grande place aux pêchers en espalier dans le Potager de
Louis XIV. À cette époque on connaissait une quarantaine de
variétés. Les pêchers furent ainsi cultivés en abondance en
Île-de-France, comme à Montreuil où l’on construisit des kilomètres
de murs, afin de les abriter les pêchers du froid. Après l’avènement
du chemin de fer, la capitale fut alimentée avec des fruits en
provenance du Midi de la France, d’Espagne et d’Italie.
Les pêchers d’Île-de-France et leurs murs tombèrent alors en
désuétude. La pèche est restée associée à des desserts raffinés :
pêche cardinal, pêche Condé, ou encore pêche Melba...