Cake auvergnat
Tiède, lors d'un apéro dinatoire ou froid, en mode casse-croûte
nomade, c'est un classique incontournable qui défie les tendances.
Adapté pour le repas en plein air et complice du déjeuner sur l'herbe,
le cake sait se réinventer !
Ici, un cake typé, parfait aussi pour un
brunch hivernal !
Ingrédients pour 6 convives
3 œufs
150 g de farine
1 sachet de levure chimique
10 cl d’huile de tournesol
12,5 cl de lait entier
100 g de gruyère - râpé
100 g de champignons de Paris
100 g de jambon d’Auvergne
100 g de tome d’Auvergne
1 pincée de sel
1 pincée de poivre
Indications de préparation
Laver puis
émincer les champignons.
Les faire sauter dans une poêle avec un peu d’huile, jusqu’à
absorption totale de l’eau qu’ils rendent.
Ajouter 1 pincée de sel.
Découper le jambon
en fines lamelles et détailler la tome en cubes.
Ajouter l’ensemble aux champignons refroidis.
Dans un saladier
fouetter bien ensemble les 3 œufs, la farine et la levure.
Incorporer petit à petit l’huile, le lait préalablement chauffé
et le poivre.
Ajouter le gruyère râpé et mélanger.
Incorporer le mélange champignons/jambon/tome à la base.
Verser l’ensemble dans un moule non graissé et enfourner.
CUISSON à four
chaud, Th 6 - 180°c, pendant ± 45 min.
Sortit le cake du four, le laisser tiédir puis le démouler sur
une grille.
Le laisser refroidir avant de servir.
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La tomme d’Auvergne - non A.O.C - 400 g - révèle
sous sa croûte grise, une pâte ivoire très moelleuse et fondante en
bouche. Au lait de vache, affinée 1 mois, elle appartient à la
famille des pâtes pressées non cuite, caractéristique des fromages
de montagne. La pâte est d'une étonnante souplesse pour un fromage à
pâte pressée non cuite.
Un goût délicat, des arômes de noisettes et
de pâturages... Néanmoins, à choisir, préférer le St Nectaire assez
proche, plus cher, mais d’un goût plus affirmée.
Le jambon fut pendant longtemps un mets royal ou
réservé aux occasions spéciales. Estimé sous l'Empire romain, il
figurait sur les tables des empereurs.
Au Moyen Âge, où l'on était grand consommateur de porc, le jambon
était associé aux fêtes de la Semaine sainte, alors qu'il était
interdit de manger de la viande!
Les premières traces écrites, remontent en
Auvergne au XIIIème siècle alors qu'Alphonse de Poitiers ordonne le
16 septembre 1269 "de faire chasser dans nos forêts d'Auvergne, ...
de faire saler et préparer les sangliers et laies", afin de prévoir
la nourriture des croisés.
Quelques autres références décrivant la salaison en Auvergne, comme
nourriture seigneuriale puis paysanne ont été retrouvées au XV,
XVIIIe ...
Elles confirment le remplacement progressif du sanglier par le porc,
largement métissé, et la permanence de la salaison...
Signes tangibles
d'opulence dont on suit la trace depuis les seigneurs du Moyen Âge
jusqu'aux riches éleveurs et paysans du siècle dernier.
En 1840, Abel Hugo décrit ainsi les coutumes et pratiques populaires
en Auvergne :
"un père, avant de conclure un mariage ..., ne manquera pas d'aller
visiter la maison du futur beau-père ... afin de jeter un coup d'½il
sur le plafond aux jambes (jambons de porc). La quantité de jambes
et le nombre de bestiaux indiquent l'aisance de la famille".
La vulgarisation des techniques de la salaison sèche ne trouvera
vraiment son véritable terrain d'expression qu'après les révolutions
agricoles du siècle dernier et la fin des risques de disette
encourus par la paysannerie française. Bien que le plus souvent,
cette tradition consistait d'abord à conserver les viandes par le
salage en saumure plus que par séchage.
Au XIXème, la vulgarisation des techniques de la salaison sèche ce
diffuse largement partout où se développe la production porcine,
notamment en Auvergne et dans le Massif Central. Néanmoins, le
Massif Central restera surtout pourvoyeur d'animaux expédiés vivants
plutôt que transformés localement avant expédition vers les villes.
Pour conclure une règlementation très stricte n'encadre la
dénomination "jambon d'Auvergne" que depuis 2006 !