Soupe
de citron, persil
et yaourt
Légère, acidulée, d'un goût prononcé, les amateurs du genre
aprécieront....
Ingrédients pour 4 convives
200 G de feuilles de persil
2 Gousses d’ail
30 G de beurre
70 Cl de bouillon de volaille
30 Cl de Yaourt nature
1/2 Citron
Sel & Poivre,
Décoration
Persil & écorce de citron
Indications de préparation
Après avoir épluché et lavé l'ail et le persil, les faire revenir quelques instants dans le beurre dans une grande casserole.
Ajouter le bouillon, le jus et l'écorce râpée
du 1/2 citron.
Laisser bouillir pendant 15 min puis passer au mixeur,
ajouter le yaourt tout en mélangeant, puis placer à nouveau la
soupe sur le feu pendant 5 min.
Saler et poivrer.
Servir la soupe chaude ou juste tiède, après
avoir décoré l'assiette avec de fines lanières d'écorce de
citron et des feuilles de persil.
![]()
Prenéz chapons ou poulés et faites boulir avec du lart bien
maigre et les foyes : et quant ce sera demi cuit,
traiez-les, puis mettez de la mie de pain tremper ou
boullon, puis broyez gingembre, canelle, saffran, et les
ostez; puis broyez les foyes et du percil foison, puis
coulez, et après broyez et coulez le pain, puis boulez tout
ensemble.
|
Il existe paraît-il, au Nord de l'Inde, dans la
ville sainte de Bénarès, une caste privilégiés de laitiers, les ''Yadav''.
Grands, forts, se nourrissant presque exclusivement des produits
qu'ils commercialisent, ces gardiens d'un savoir ancestral portent
l'un des noms du huitième avatar de Vishnu, Krishna. Dans
l'imaginaire indien, le lait et ses dérivés, le yaourt en
particulier, sont des nourritures divines et dotées d'un grand
prestige, car génératrices de santé, de force et de jouvence. De
fait, les ''Yadav'' sont des lutteurs rituels redoutables...
La croyance dans les vertus du lait fermenté est aussi partagée
depuis des temps immémoriaux par tous les peuples de l'Asie
centrale. Dieu lui-même aurait fait porter par un ange à Abraham le
secret du lait fermenté ! Selon la Genèse, c'est à ce breuvage
magique que le patriarche dut sa fécondité et sa longévité... plus
de 175 ans !
Si l'origine du mot lui-même reste mystérieuse, sa présence dans
toute l'aire turco-mongole est attestée depuis fort longtemps. Dès
1071, le dictionnaire arabo-turc de Mahmoud al Kachgari, publié au
Sin-Kiang, en fait une mention écrite.
Le yoghourt suit la progression irrésistible des
cavaliers mongols comme des troupes turques et, présent dans tous
les Balkans, s'immobilise sous les murs de Vienne, jamais conquise.
À Constantinople, des Turcomans offrent en 1432 au voyageur français
Bertrandon de la Broquière ''un grand bol de lait caillé qu'ils
appellent yaourt''.
Le yoghourt s'est sédentarisé. Tout amateur de cuisine turque ou
visiteur de la Turquie sait la place qu'il y occupe. Le yaourt fait
même en 1542 une percée imprévue à la cour de France où le roi
François Ier, souffrant d'une maladie intestinale, éprouve langueur
et neurasthénie... François Ier fit alors mander le médecin juif qui
préparait le précieux breuvage et qui traversa l'Europe à pied,
suivi de son troupeau ! Le roi guérit au bout de quelques semaines,
ce qui provoqua un véritable engouement à la Cour. Les membres de la
Faculté de Médecine se penchèrent également sur le produit
miraculeux. Las, les brebis moururent, frappées par le froid
parisien. Le médecin repartit à Constantinople, emportant avec lui
le secret de sa fabrication...
Le yaourt tombe dans l'oubli pendant plusieurs siècles. En tant que produit laitier, il connaît le même discrédit qui frappe laits et laitages, aliments par excellence des pauvres et des paysans. Il faut attendre la révolution du goût des XVIIIe et XIXe siècles, qui touche d'abord les matières grasses du lait, crème et beurre, pour voir les produits laitiers devenir peu à peu synonymes de santé et de bien-être.