Potage
Germiny - 1869
La mode des soupes et des potages revenant, ce potage fait de
nouveau le tour des cuisines des palaces (2002).
Les compositions
deviennent beaucoup trop sophistiquées.
La recette n’étant plus
répertoriée, le mieux reste encore la simplicité.
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Ingrédients pour 6 convives
1 Litre de consommé de bœuf
500 G d’oseille
25 G de beurre
25 Cl de crème fraîche (100 g)
4 Jaunes d’œufs
2 Cuillères à soupe de pluches de cerfeuil
12 Tranches fines de baguette ou mieux, de ficelle de boulangerie
Sel & Poivre
Indications de préparation
Nettoyer l’oseille, enlever les queues et ciseler en chiffonnade.
La faire fondre dans le beurre
Mouiller avec le consommé et placer sur feu doux. Assaisonner légèrement.
Délayer les 6 jaunes d’œufs dans la crème
fraîche. Saler, poivrer.
Lier lentement le potage sur feu doux
avec une spatule.
Éviter de porter à ébullition.
Lorsque le liquide se transforme en velouté, arrêter la cuisson et parsemer de pluches de cerfeuil.
Placer dans chaque assiette 2 tranches de
pain qui auront été légèrement grillées au four.
Couvrir de potage.
![]() Aliter, à jour de char, prenez du chaudeau de la char, et ajez pain trempé ou maigre de l’eaue de la char, puis broyez, et six oeufs : puis coulez et mettez en un pot avec de l’eaue grasse, espices, vertjus, vinaigre et saffran; faictes boulir un bouillon, puis dréciez par escuelles. Ménagier de Paris - 1390 |
Native d’Iran, du nord de l’Eurasie ou plus
simplement d’Europe, l’oseille est spontanée aujourd’hui du
Groenland au Chili, en passant par le cap Horn. La variété la plus
répandue en France aujourd’hui, l’oseille ''de Belleville'' a larges
feuilles blondes, mentionnée dès 1749, était naguère cultivée d’un
bout a l’autre de l’année par les maraîchers parisiens, qui la
faisaient hiverner sous châssis. Il en existe aussi une belle
variété à feuilles rouges. En climat doux, son feuillage est
bienvenu en hiver. Le catalogue Vilmorin de 1885 affirme que
certains récoltent la touffe entière, mais les maraîchers parisiens
la cueillent plutôt feuille à feuille, de manière à toujours avoir
des pousses tendres. À peine cueillie, l’oseille flétrit.
En cuisine, on l’associe souvent à d’autres légumes à feuilles
vertes afin de réduire son acidité due a l’acide oxalique, parfois
mal toléré. Ses feuilles vertes au goût acide, qui se cuisinent
comme les épinards, accompagnent traditionnellement le veau, les
œufs et les poissons de rivière, comme l’alose, le sandre ou le
brochet, dont elle dissout les arêtes.
Son acidité fait aussi merveille avec la volaille et les farces.
L’historien Waverley Root rapporte que les Lapons la font bouillir,
puis mêlent l’eau de cuisson refroidie à du lait de renne...