Farz forn - Far breton
Spécialité de Quiberon.
De l’indo-européen commun
bhares "orge", puis du latin Far signifiant "blé" ou
"gruau".
C’était à l’origine une bouillie de farine de blé dur, de sarrasin
ou de froment agrémentée de fruits secs, que l’on cuisinait dans un
“sac”, une “poche” ou un “manche”.
Les 2 plus anciens des aliments
connus des romains furent le puls et le
far.
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Très bon dessert typiquement breton, simple et rustique,
qui pourra être préparé avec des fruits secs ou frais, suivant la
saison.
Dans les verres,
un cidre bouché breton
Ingrédients pour 6 convives
100 g de raisins secs, pruneaux ou prunes fraîches...
150 g de farine de froment - blé
2 Cuillères à soupe de Calvados ou de rhum
125 g de sucre en poudre
3 Œufs
50 cl de lait
20 g de beurre ½ sel
Sel fin marin
Indications de préparation
Placer les raisins secs à tremper dans le
calvados ou dénoyauter les pruneaux et laisser tremper 1 h dans
le thé tiède en remuant fréquemment.
Égoutter et réserver.
Travailler dans un saladier, casser les 3 œufs
puis ajouter le
sucre.
Battre au fouet jusqu'à ce que le mélange blanchisse.
Incorporer la farine et 1 pincée de sel en remuant au fouet.
Ajouter 1/4 de la quantité de lait tiède (12,5 cl), en versant doucement en
fouettant.
Terminer en ajoutant le reste du lait et les raisins secs
imbibés.
Rouler dans la farine les raisins secs ou pruneaux avant de les incorporer – cela évite qu’ils ne tombent au fond du plat.
Beurrer le moule à tarte ou un plat à four.
Verser le mélange. Enfourner.
CUISSON à four chaud, Th 7 - 220°c pendant 15 min puis baisser la T° du four Th 5 - 180°c, pendant encore 35 ou 45 min, jusqu'à ce que le dessus soit doré.
Servir froid, à T° ambiante - dans le plat de cuisson, car le Far est difficile à démouler…
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Il
y a 2000 ans ou presque, Virgile célébrait déjà le pruneau et ses
vertus. Il ne s'agis pas encore, pourtant, de notre pruneau
"national".
Celui-ci attendit, pour apparaître, le Moyen Âge. Ce sont les
moines de l'abbaye de Clairac, près d'Agen, qui, au cours d'une
année de surproduction, auraient constaté que le séchage au soleil
des prunes permettait de les conserver toute l'année...
Tunnels d’air chaud ou étuves ont désormais
remplacé la traditionnelle méthode de dessiccation. Au cours de
cette opération, le fruit perd une grande partie de sa teneur en
eau, plus de 3 kilos de prunes sont nécessaires pour l'obtention d'1
kg de pruneaux...
Une fois séchée, la prune conserve toute sa
richesse.
Rouges ou violacées, les prunes d’Ente, variété du ''prunus domestica'',
dites aussi “prunes-dattes” ou “robe de sergent”, seuls les pruneaux
issus de la prune d'Ente à droit à l'appellation "pruneau d'Agen".
L'Agenais ne détient pas le monopole du pruneau célèbre. Il y eut
jadis, à Tours, la prune sainte-Catherine, avec laquelle on
confectionnait de fameux pruneaux fourrés. Il y eut les prunes de
Brignole, qui jouèrent un petit rôle dans l'Histoire et furent
surnommées'' prunes de Monsieur'', par allusion à un de leurs grands
amateurs, Gaston, frère de Louis XIII. Et il y a encore, à Vitteaux,
en pays Auxois, des pruneaux blonds...
La petite histoire voudrait que Calvados
provienne du nom de rochers au large d’Arromanches où se serait
échoué le ''Salvador'' devenu Calvados au fil de déformations
linguistiques, un fier bateau de l’Invincible Armada.
Plus probable, le nom proviendrait plutôt des 2 dos (dorsa en latin,
élévation), qui au large des côtes, apparaissaient chauves (calva,
en latin) du fait de la faible végétation, servant ainsi de repère
aux marins...
Le pommier aurait existé dans la région à l’état sauvage sous le nom
de doucin. On sème des pépins, on améliore le greffage puis les
pommiers sont plantés par champs entiers. Si quelques textes
attestent de présence de pommiers, et de fabrication et consommation
de cidre en Normandie au XIIe siècle, d’autres attribuent
l’introduction du "cydre" à des navigateurs d’origine espagnole, dès
le VIe siècle. Néanmoins l’invention de la presse au XIIIe siècle
est à l’origine de l’essor de la production cidrière Normande.
Obtenu à partir de la distillation d'un cidre de qualité,
l'eau-de-vie de pomme vieillit dans des fûts de chêne très secs dont
l'intérieur a été brûlé, ce qui lui donnent sa saveur particulière
et sa coloration ambrée. Cette distillation, sujette à l'impôt
''banal'' en son temps, est réalisée par le bouilleur de cru. La
première mention de Calvados date du XVIe siècle.
La mention d'âge d'un Calvados n'est pas obligatoire. S'il est mentionné, il doit respecter certaines conditions. Les 3 étoiles ou les 3 pommes correspondent à un vieillissement sous bois de 2 ans minimum, pour le "vieux" ou réserve, il faut 3 ans. Le VO, Vieille réserve ou VSOP exige vieillissement de 4 ans. L'EXTRA, le Napoléon hors d'âge ou d'Âge inconnu, ont un vieillissement de 6 ans minimum...