Tartiflette G.T
Le terme proviendrait de “tartifle”
ou “tartoufles” qui signifie pomme de terre en patois savoyard.
Ce plat à base de pommes de terre, lardons, crème fraîche et
reblochon aurait été inventé au
XVIIe
siècle par les paysans savoyards...
?
En fait, la tartiflette dérive directement de la Péla, plat traditionnel de Savoie,
adapté pour le “Grand Tourisme" - G.T.
C’est le Syndicat Interprofessionnel du Reblochon qui remit au goût
du jour cette recette dans les années 80 en lançant la tartiflette.
Directement inspirée par la
Pela ,
elle comporte en plus des lardons et du vin blanc, et se réalise au
four.
Dans les verres, une roussette de Savoie
Ingrédients pour 6 convives
1 Kg de pommes de terre
300 g d’oignons
200 g de lardons fumés
3 Cuillères à soupe d’huile d’arachide
1 gousse d'ail
2 Reblochons au lait cru
3 Cuillères à soupe d’huile d’olive
Poivre
Indications de préparation
Éplucher et laver les pommes de terre.
Les cuire
dans un autocuiseur pendant 10 à 15 min.
Elles devront être
fermes.
Les égoutter, puis couper en rondelles pas
trop minces.
Peler et couper les oignons puis les émincer.
Chauffer l’huile d’arachide dans une poêle.
Faire revenir les oignons et les lardons jusqu’à ce qu’ils
soient bien dorés.
Chauffer l’huile d’olive dans une sauteuse.
Faire revenir les pommes de terre en rondelles jusqu’à ce
qu’elles soient dorées.
Poivrer.
Ajouter les oignons et les lardons.
Éplucher la gousse d'ail, la couper en 2 puis en frotter l'intérieur du plat à gratin.
/ Variante * - voir encadré ci-dessous /
Placer l'ensemble pommes de terre/oignons/lardons, dans un plat allant au four.
Couper le Reblochon en lanières épaisses puis les répartir au-dessus du plat.
CUISSON à four chaud, Th 6 - 180°c, ± 25 min, jusqu’à ce que le fromage soit fondu complètement !
Servir illico!
![]() * Variante Dans le plat à gratin, répartir en couches successives la moitié des pommes de terre, la moitié des lanières de reblochon, le mélange oignons/lardons puis l'autre moitié des pommes de terre. Napper l'ensemble de crème fraîche (± 20 cl). Saler léger, poivrer. Achever la tartiflette en recouvrant le plat avec le reblochon restant. Mettre au four... |
Son berceau reste la commune du reposoir, dans la
vallée de Thônes, en Haute-Savoie ou ce fromage fut inventé au XIIe
siècle par les Chartreux, propriétaires d'une abbaye sur la commune.
Le berger qui exploitait un alpage, devait en rétribuer le
propriétaire. Afin de payer moins de location, le berger lors des
contrôles pratiquait une traite incomplète. Il la terminait après le
départ du régisseur en reblochant.
Re-blocher signifie : pincer le
pis de la vache une deuxième fois (''rablasser'' signifie aussi
marauder). Ce lait de seconde traite, très riche en crème, était
immédiatement utilisé pour la fabrication d’un excellent fromage :
le Reblochon ! Le Reblochon est le 1er fromage de Savoie à avoir
obtenu l'A.O.C en 1958 - Les meilleurs proviennent de Thônes et de
La Clusaz...
Après l'emprésurage, le caillage, on le découpe
au ''brassoir'', on l'égoutte puis le moulage intervient. Placé
ensuite en hâloir pour le séchage, il est retourné tous les 2 jours
et lavé au petit lait. Au cours de cette étape, il se pare d'une
croûte jaune safran recouverte d'une fine mousse blanche. Un mince
disque d'épicéa est placé sous le fromage avant d'être emballé. Il
permet, à ce fromage de vache des Aravis, de garder une certaine
tenue lorsqu'il est très affiné de 3 à 4 semaines et de réguler son
% d'humidité. La pâte ivoire, onctueuse, possède une fine saveur.
Un arrière-goût de noisette, contraste parfois avec la forte odeur
de cave humide, qui se dégage du reblochon! Crémeux, le reblochon
est souvent relevé d'arômes herbacés...
La vigne est présente depuis très longtemps en
Savoie comme en témoignent les pépins de raisins fossilisés
retrouvés lors de fouilles archéologiques dans les sites lacustres
datant du néolithique.
Avant la Savoie (Sabaudia), il y eut l'Allobrogie. Ce fut Strabon,
le premier, qui vanta les qualités des Allobroges qui, exoliqua-t-il
« tournent désormais vers l'agriculture l'application qu'ils avaient
donné, jusque là, aux choses de la guerre."
Dans le courant du 1e siècle, ces Celtes avaient sélectionné un
cépage nouveau, le vitis allobrogica, capable de résister
aux conditions climatiques alpines.
La conquête romaine et l'arrivée des voies romaines ont été un
facteur essentiel du développement de la vigne dans les pays de
Savoie.
Après les grandes invasions et la chute de l'Empire romain, ce fut
l'Église qui prit le relais et donna un nouvel essor à la
viticulture savoyarde. Dès le XIe siècle, les moines replantèrent la
vigne.
Plus tard, de très nombreux villages de Savoie, à l'exception de
ceux aux terroirs et aux climats vraiment les plus inappropriés,
vont planter des vignes. La majorité de cette production locale
était réellement de qualité médiocre avec des vins souvent mal
vinifiés, âpre au goût et de faible degré en alcool, qui trouvait
cependant pour les boire une clientèle paysanne et ouvrière peu
difficile.
La plus grande extension du vignoble se fit entre le XVIe siècle et
le XVIIIe siècle. Initialement implanté sur les coteaux les plus
ensoleillés, il descendit vers les plaines.
Aujourd'hui, l'A.O.C "Roussette de Savoie"
nécessite l'emploi exclusif du cépage Altesse (issu d'un cépage
royal rapporté de Chypre en 1432 à l'occasion du mariage d'Anne de
Lusignan, fille du roi de Chypre avec Louis, duc de Savoie.). Éviter
d'autres assemblages avec du Chardonnay et/ou du Mondeuse blanche.
La Roussette de Savoie est d'une jolie teinte jaune clair qui se
dore en vieillissant. Ce vin blanc sec, racé et complexe, exprime
des arômes de violette et de bergamote.
Il s’accommode parfaitement à l’apéritif, en entrée de repas, avec
des fruits de mer ou du poisson de rivière; voire une viande
blanche...