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 Gratin dauphinois
          aux œufs et au comté

 

 

 

 

 

 

 

En automne, il faut redécouvrir les gratins de pommes de terre, plats familiaux par excellence...

Descendant de l’ancêtre des gratins, “le savoyard”, est né de la pomme de terre arrivée d’Espagne via l’Italie.
Il remplaça le bouillon de cuisson du premier, par du lait et de la crème du Dauphiné, une terre riche..

 

Ce gratin à base de pommes de terre est mentionné pour la première fois et de façon officielle dans les archives Grenobloises, le 12 juillet 1788. Ce plat apparaît dans le menu d'un repas de réception organisé par le duc de Clermont-Tonnerre, Lieutenant Général du Dauphiné.
Concernant la recette, il semblerait que, gastronomes et archivistes s'accordent sur 1 point : celle-ci serait issue du Vercors, du coté de Pont-en-Royant en passant par le pays des 4 montagnes : Lans-en-Vercors, Méaudre, Villard-de-Lans, Autrans .

Selon la déontologie du gastronome dauphinois :

 •  Il sera toléré de :
- délayer la crème avec du lait - par manque de crème !
- supprimer ail ou muscade
- supprimer le beurre ajouter sur le dessus
•  mais interdit de :
- n'utiliser que du lait à la place de la crème
- d'introduire des œufs battus, ou d'ajouter fromage ou poitrine
   fumée dessus !

 

Ici une variation, non orthodoxe, du gratin dauphinois qui sera contesté des puristes, mais néanmoins délicieuse.

 

 

 

 

 

 

 

 

 Dans les verres, un beaujolais villages à 12°c









Ingrédients pour 6 convives

  • 1 Kg de pommes de terre : Bintge ou beauvaise

  • 100 g de Comté râpé ou Beaufort, voire emmenthal...

  • 30 Cl de crème fraîche

  • 2 Œufs

  • 50 Cl de lait + 20

  • 50 g de beurre

  • 2 Gousses d'ail

  • Sel & Poivre

  • Muscade

Indications de préparation

  • Laver, peler et couper en très fines rondelles les pommes de terre.

  • Les laisser 1 h à tremper avec le lait dans un saladier. Égoutter.

  • Frotter d’ail - germe enlevé - et beurrer le plat, puis étaler l’ail dans le fond.

  • Disposer les rondelles en couches successives dans le plat.

  • Entre chaque couche, saler, poivrer et disséminer muscade, beurre et Comté râpé : les 2/3.

  • CUISSON   à four chaud, Th 5 - 200°c, pendant 1 heure environ.

  • Battre 20 cl de lait, les 2 œufs et la crème fraîche ensemble.

  • Verser sur les pommes de terre et recouvrir avec le reste du Comté râpé : 1/3.  

  • CUISSON   à four chaud, Th 5 - 200°c, pendant ± 15 min. Le plat est bien doré.



 

 

 

 

 

 

 

 

 

"Dauphin" fut d'abord le surnom, puis le titre des seigneurs du Dauphiné, ces comtes de Viennois, qui s'intitulaient dauphins de Viennois et comtes d'Albon.
Ce surnom vient du fait que de nombreux comtes du Viennois portèrent comme second prénom "Dauphin" - peu courant au masculin, même de nos jours - ce, depuis Guigues IV Dauphin, comte d'Albon et du Viennois de 1133 à 1142.
Ce prénom, Dauphin, delphinus en latin, rappelle les liens forts du Dauphiné avec la Provence et donc la méditerranée. Le dauphin de Méditerranée prit naturellement sa place sur le blason du viennois: d’or au dauphin d’azur, crêté, barbé, loré, peautré et oreillé de gueules
À l'instar des dauphins de Viennois, une branche des comtes d'Auvergne prit le titre de dauphin d'Auvergne, qui subsista jusqu'à la Révolution française.
Plus tard, les héritiers du trône de France portèrent le titre de Dauphin, lorsqu'en 1343, Humbert II du Viennois, très endetté, cédât sa seigneurie d'Albon et du Viennois - appelée ultérieurement Dauphiné - au roi de France Philippe VI de Valois, à la condition que l'héritier portât le titre de dauphin...
Pour avoir "titre" de dauphin, il fallait non seulement être l'héritier de la couronne, mais aussi descendre du roi régnant. Le dauphin intégra les armoiries du "Dauphin" de France.

 

 

 

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La pomme de terre

 

La pomme de terre nous vient des Andes péruviennes où les Incas la cultivaient il y a près de 3000 ans sous le nom de ''papa'', elle remplace le maïs en altitude... Les écoliers anglais apprennent que Sir Walter Raleigh l’a rapportée d’Amérique latine en passant par la Virginie, puis l’Irlande - version confirmée par Jefferson qui acquit les siennes auprès d’immigrés venus d'Ulster. Sur le continent, on raconte plutôt que ce sont les marins de Pizarre qui en firent don, en 1534, a un couvent de Séville.
Les 2 récits sont sans doute authentiques. Raleigh en offrit quelques plants a Élisabeth I, mais le cuisinier royal apprêta les feuilles et jeta les tubercules... Plus tard, on la cultiva pour nourrir les armées à bon compte.
Son succès fut très timide en Espagne, dans le sud de la France et dans les états italiens, où elle fut longtemps utilisée pour nourrir les animaux. C’est alors que Antoine-Augustin Parmentier agronome et pharmacien militaire, vit en elle une parade contre la famine pendant sa captivité en Prusse... Louis XVI soutint sa campagne en portant à la boutonnière une fleur de pomme de terre. En 1780, dans la plaine des sablons, Louis XVI, fait céder à Parmentier 57 arpents de terre afin de cultiver expérimentalement la pomme de terre. Faisant ostensiblement garder tout le jour ce champ de pommes de terre, laissé par ailleurs, sans surveillance la nuit... afin d’encourager le chapardage. La stratégie porta ses fruits, la pomme de terre devint une denrée de base en France. Une réussite ! Parmentier n’en tira pas profit. Napoléon, lui, fût plus généreux: Légion d’honneur, 1 titre de Baron et une charge d'inspecteur général de la santé.

À la fin du XVIIIe siècle, elle constitue la principale production agricole de l’Allemagne, où elle fait son apparition pendant la guerre de 30 ans. En Irlande elle a été introduite vers 1565 et massivement consommée, jusqu’à l’apparition du mildiou qui détruisit les récoltes entraînant la famine et le départ vers l’Amérique d’1 million d’irlandais entre 1845 et 1850.

Aujourd’hui, c’est surtout la quatrième grande culture mondiale, après le blé, le riz et le maïs.