Confiture de mûres
Les
souvenirs de ramassages de fin d’été dans les sentiers désertés des
estivants qui ont regagnés la ville...
Des réminiscence d’odeurs de confiture, de pots recouverts de
cellophane et d’étiquettes amoureusement rédigées. Et puis, les
sublimes tartines du goûter recouvertes de cette confiture dont on
fourre aussi les crêpes.
L'on parle de la mûre sauvage.
Celle que l'on ramasse en Bretagne est celle de la ronce bleuâtre,
Rubus caesium, qui aime les chemins creux, humides et
frais. Cette mûre là est plutôt grosse et, à l'instar des myrtilles,
recouverte d’une pruine bleue.
La plus répandue est la mûre de la ronce commune, Rubus
fructicosus, que l'on trouve dans les bois et dans les champs,
plus petite et moins charnue. Il existe une autre variété dans le
Midi, la mûre de la ronce à feuille d’orme, Rubus ulmifolius,
de relativement peu d’intérêt gustatif.
Ingrédients
1 Kg de mûres
750 G de sucre
1 Citron
2 Verres d'eau
Indications de préparation
Laver et égoutter les mûres.
Verser dans une bassine le sucre et l’eau (pas les mûres).
CUISSON porter lentement à ébullition. Laisser cuire doucement jusqu’au petit boulé
Verser les fruits et le jus de citron.
CUISSON Après reprise de l’ébullition, laisser cuire à feu moyen pendant 20 min.
Vérifier la cuisson et la consistance - 1 goutte sur une assiette fige, et mettre en pots, couvrir à froid.
La mûre sauvage ''Rubus fructicosus'' s'est répandue depuis la nuit des temps sur tout le continent eurasiatique. Elle est le fruit du roncier des haies; arbuste vivace résistant au froid et capable de grimper jusqu'à 700 m d'altitude.
En effet la ronce des haies ou ronce bleue, qui fleurit les chemins
au printemps, sœur du framboisier de nos potagers, donne les mûres,
fruits pulpeux, qui virent du rouge au noir brillant à maturité,
mais ses épines et les tâches tenaces que
ses fruits laissent sur les doigts et les vêtements découragent
parfois sa cueillette. Soucieux de poétiser chacune des expressions
de la nature, les anciens Grecs avaient conclu que la mûre était née
du sang versé par les Titans lors de leur vaine
tentative de conquête de l'Olympe! Un tel sens de la défensive
devait se transmettre à celui qui déguste ses fruits, ainsi Pline,
au Ier siècle, nous assure que la mûre ''combat le venin des
serpents les plus dangereux''...
Aujourd'hui, des mûres améliorées, cultivées, plus grosses mais un
peu moins parfumées que les sauvages, sont maintenant vendues sur
les marchés.