Blanc
limé
Classique des bistrots, le Blanc Limé est un "apéritif" tombé
dans l'oubli.
Simplissimes, jeunes, dynamiques... ces bulles du petit
matin ou de fin de soirée sont tombées en désuétude.
Si le sauvignon est connu depuis des siècles et formellement identifié dans le vignoble des Graves en 1736, il l'est aussi à Pouilly-sur-Loire dès 1783, juste avant d'envahir le monde entier...
Pour des
raisons mercantiles, l'on sera tenté d'imaginer une
origine régionale au "blanc limé".
Réalisé, le plus souvent, à base de sauvignon blanc,
ce "rince-cochon" du petit matin reste traditionnellement parisien
(60-70's).
Il en existe moult variations, le
Piste rouge
... par ex.
Advanced
Ingrédients
2/3 de vin blanc fruité frais : Sauvignon, Entre-deux mers ou mieux, Sancerre, Pouilly-Fumé...
1/3 limonade - fraîche
Indications de préparation
Réaliser le "Blanc limé" directement dans un verre à vin.
Verser le vin blanc frais dans le verre, puis doucement la limonade fraîche.
Déguster illico !
L’étymologie du mot
Bistrot
viendrait d’un mot russe. L’histoire voudrait que les
redoutables cosaques, qui occupèrent Paris en 1814 avaient
pour habitude de crier aux serveurs “Bystro !” (vite en
russe). L'interdiction de prise d'alcool jointe à la crainte
de la police militaire sans doute... |
Une appellation à conseiller à ceux qui aiment
conjuguer fraîcheur et vivacité du sauvignon.
Le pouilly-fumé est
plus sec et pierre-à-fusil que son voisin de Sancerre qui lui fait
face sur la rive gauche de la Loire.
En fait de Pouilly, il y a 2 appellations. Le
pouilly-sur-loire presque symbolique avec une trentaine d'hectares
qui recourt au chasselas. Ce raisin de table était celui que l’on
expédiait vers les halles de Paris à la fin du XIXe siècle.
Aujourd’hui, la culture du chasselas sur place et donc du
pouilly-sur-loire est en quasi disparition. De cet âge d'or du
chasselas, il demeure encore ces maisons de vignerons au milieu des
vignes, témoignage de cette époque où l'on préparaient les cageots
de belles grappes pour les "Parigots".
Il n’en va pas de même du sauvignon destiné au pouilly-fumé. Même si
les trente glorieuses n'ont pas porté chance à ce dernier... À
partir des années 60, ont succédé des annus horribilis
alternant gel ou grêles. Du coup, peu à peu le vignoble s’est
retrouvé délaissé par des jeunes qui trouvaient facilement du
travail dans les usines alentours. La réputation du vin en a
souffert. Il devint à l'époque plus difficile à vendre. Heureusement
des vignerons tenaces ont tenu bon. Et depuis une quinzaine
d’années, le pouilly-fumé est reparti en flèche avec de très bon
résultat à l’export. Ce qui explique qu’on ne le trouve pas
forcément dans tous les bistrots.
On notera enfin sur le plan historique que le pouilly fumé est une
parfaite illustration du vignoble monastique type. Né à l’origine
d’un domaine gallo-romain, il a connu un formidable essor grâce au
travail des bénédictins qui l’ont repris plus tard.
À siroter pour lui-même, surtout par un bel
après-midi de fin d'été, voire de l'été indien.
Cépage : 100% Sauvignon, ce vin doit être servi frais, entre 10 et
12°c.
Il s'harmonise à merveille avec les
préparations culinaires les plus raffinées de poissons ou de viandes
blanches. - 2010.
• Traditionnel :
1/3 vin blanc, 1/3 limonade, 1/3 Vichy... et 1 cachet d'aspirine !
• Variante : 1 trait de sirop de
citron, 1/2 vin blanc, 1/2 Vichy
• Rare : 1/2 vin blanc, 1/2 jus de
citron (délicat pour l'estomac).