Épinards à l'ail
et aux pousses de soja
Une belle influence asiatique pour un légume séculaire...
Ingrédients pour 2 convives
500 g d'épinards en branches frais
2,5 gousses d'ail
1,5 cuillère à soupe d'huile d'arachide
250 g de pousses de soja
1 cuillère à soupe de nuoc mâm
Indications de préparation
Trier les épinards.
Les laver soigneusement à
l'eau et les secouer modérément.
Éplucher les gousses d'ail et les couper en fines lamelles.
Chauffer l'huile dans un wok, puis frire l'ail jusqu'à ce qu'il prenne une couleur marron clair, ajouter les pousses de soja et mélanger rapidement.
Ajouter les épinards et attendre qu'ils retombent.
Assaisonner au nuoc marin et déguster chaud
Cultivé en Chine et dans la Perse antique, il gagna l’Europe au Moyen Âge, soit dans les bagages des croisés de
retour de Terre sainte, soit introduit par les Maures via l’Espagne
- ou des 2 façons à la fois.
Au XIIIe siècle, l’on disait ''espinarde'', d’après
espina issu de l’arabe d’Espagne: isbnâkh, ''épine''.
Au Moyen Âge on le consommait avec du sucre. On disposait d’une
dizaine de variétés dont les fameux ''monstrueux de Viroflay'' et
''merveille de Versailles''.
Catherine de Médicis était si friande de ce légume que, depuis la
Renaissance, l’expression ''À la florentine'' signifie
''avec garniture d’épinards''.
À en croire un proverbe du temps, ''par l’épinard et le poireau,
on obtient le lis de la peau''.
À la même époque, des jeunes filles allaient à dos d’âne vendre aux
étudiants de Paris et d'Orléans des boules d’épinards pressés.
Si le grand mythe ''popeyesque'' des épinards regorgeant de fer ne tenait, qu'à une erreur d'interprétation, de virgule dans un tableau, l'épinard est néanmoins riche en vitamine C et provitamine A ainsi qu'en calcium et acide oxalique.
Une sauce de couleur ambrée, au goût puissant,
obtenue à partir du pressage et filtrage d’une saumure (15 kg de sel
pour 100 kg d'anchois) macérée, voire fermentée, durant ± 12 mois
dans des jarres au soleil ou des fûts en bois.
Une odeur saisissante pourra rebuter de prime abord les narines
occidentales, mais la sauce fait merveille une fois diluée et
mélangée.
Bien sur, elle n'est pas destinée à être consommée nature, c'est un
condiment !
Grâce aux nombreux cours d’eau, canaux, lacs et
aux 3200 km de côtes du pays, les produits aquatiques sont la
principale source de protéines des Vietnamiens.
Transformés sous l’action du sel marin, ils donnent des aliments
caractéristiques du pays, les saumures appelées mam, dont
la plus connue est l’eau de poisson fermenté, le nuoc mâm.
Celle-ci est fabriquée de façon artisanale, en alternant, dans une
grande jarre munie d’un robinet, des couches de petits poissons de
mer et des couches de sel. Lorsque la jarre est pleine, on dispose
des pierres afin de tasser la préparation puis on ferme avec un
couvercle. La jarre passe ensuite plusieurs mois en plein soleil. Le
premier jus que l’on tire, un vrai nectar, est réservé pour les
grandes occasions...
On ajoutera de l’eau afin d'obtenir le second
jus. Le résidu solide servira d’engrais...
Le meilleur nuoc mâm est fabriqué dans la région de
Phan Thiêt, du côté de Saigon, et le plus courant à Phu
Quôc, une île située au sud-ouest du pays, près des côtes
cambodgiennes. Cette île produit quelque 8 millions de litres par
an. Il est fabriqué à base d'1 seule espèce d'anchois, le coilia
macrognathos, dit "grenadier à longue mâchoire", qui mesure
jusqu'à 26 cm de long. - 2013
Cette sauce sera ensuite utilisée comme
condiment, à table, pour relever la saveur des plats ou encore
intégrée dans la composition d’une recette, un peu comme de la sauce
soja.
Elle est un élément essentiel de la cuisine vietnamienne en
particulier, et asiatique en général...
La saumure de poisson est également produite au Cambodge, au Laos, aux Philippines et en Thaïlande, mais le plus souvent à base de plusieurs espèces de poissons.