Foie de veau pané
à la dijonaise
Une simplicité apparente pour un accord subtil...
Ingrédients pour 2 convives
1 tranche de foie de veau épaisse de ± 350 g
1 tranche de pain de mie fraîche
100 g de beurre
1 gousse d’ail
1 cuillère à soupe de vinaigre de vin rouge
20 g de moutarde forte de Dijon
Herbes fraîches
Sel & Poivre
Indications de préparation
Dans une poêle sur feu moyen, chauffer 20 g de beurre jusqu'à ce qu'il mousse.
Saler et poivrer la tranche de foie sur ses 2
faces, la fariner, la saisir dans le beurre moussant, 1 min par
face.
Baisser le feu, laisser cuire encore, 3 à 4 min par face,
selon l'épaisseur.
Le retirer, conserver le beurre de cuisson.
Enlever la croûte du pain, émietter finement la mie.
Ciseler finement les herbes, sauf la branche de persil, piler l'ail, mêler le tout à la mie de pain, avec le sel et le poivre.
Dans ce beurre, jeter la moitié de l'échalote finement ciselée, remuer quelques secondes, ajouter le vinaigre, poivrer.
Poser le foie dans une assiette pouvant aller
au four, étaler la moutarde à la surface, parsemer de mie de
pain aux herbes et de quelques noisettes de beurre.
Introduire
dans le four, sous le gril, laisser 30 s.
Servir, couper en 2 parts, en biais.
Monter la sauce avec 50 g de beurre, rectifier son assaisonnement, la répartir autour des morceaux de foie.
Décorer en parsemant sur la panure la branche de persil finement hachée.
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Dès l’antiquité, le goût piquant et parfumé de la
moutarde fut prisé. Le + souvent, les graines étaient concassées et
mélangées à du moût de raisin pour donner du ''mustums ardens''
(moût à la saveur ardente), terme à l’origine du mot ''moutarde''.
Au Moyen Âge, en Europe, on en faisait une forte consommation, son
prix étant peu élevé. Son usage était surtout réservé à
l’accompagnement des venaisons et de la charcuterie. Au XIIIe
siècle la ville de Dijon devient une référence pour son
savoir-faire. La ''moutarde de Dijon'' était d’abord sèche, se
présentant sous forme de tablettes à délayer dans du vinaigre. On
trouvait également des moutardes de pâte, mélange de sénevé,
cannelle, miel et vinaigre.
En 1390, la fabrication de la moutarde fut règlementée : elle devait
être faite de "bonne graine et compétent vinaigre", sans autre
"liant".
Louis XI aimait tellement la moutarde de Dijon qu’il avait découvert
à la Cour des grands Ducs de Bourgogne, qu’il ne se déplaçait jamais
sans un pot de ce précieux condiment.
Au XVe siècle, de petites fabriques s’implantent dans la région
dijonnaise et inventent de nouvelles saveurs.
La corporation des vinaigriers-moutardiers naquit à la fin du XVIe
siècle à Orléans.
Le XVIIIe siècle voit apparaître des moutardes aux
câpres, aux anchois ou au champagne, tandis que naissent de plus
grandes entreprises. Après avoir été commercialisée dans des
tonneaux par des marchands ambulants, la moutarde est dorénavant
vendue en pots.
Aujourd’hui, il existe une infinie variété de
goûts: moutarde de Meaux au broyage grossier qui laisse apparaître
les graines, moutarde à l’estragon, au miel, aux fines herbes, au
vin, sucrée...
La moutarde est assez facile à préparer chez soi, il suffit
d’écraser les graines de sénevé dans un mortier et de les mélanger
avec du vinaigre et du sel. Le reste n'est que question de dosage...
Herbes aromatiques ou fines herbes sont cultivées
dans les jardins potagers ou en cultures maraîchères pour leurs
qualités aromatiques, condimentaires voire médicinales.
Le plus souvent l'expression "fines herbes" désigne un mélange
subtil de 4 herbes aromatiques :
ciboulette, cerfeuil, persil et
estragon.